Impact des technologies de l'information et de la communication dans le secteur bancaire camerounais.( Télécharger le fichier original )par Michel Cyrille ESSONO UNIVERSITE DE YAOUNDE II - SOA - DESS en Gestion Bancaire et Etablissements Financiers 2009 |
Paragraphe 2 : L'utilisation des circuits technologique dans les servicesbancairesLes banques utilisent les circuits technologiques pour effectuer des transactions avec leur clientèle. Ainsi, les technologies sont de plus en plus répandues dans les pays en développement. Dans un premier temps, il sera examiné les cas empiriques du Brésil et de l'Afrique du Sud, et dans le deuxième temps, ceux de la Burkina Faso et de la Tunisie. A- Les services financiers par le biais des TIC au Brésil et en Afrique du Sud.Grâce aux circuits technologiques tels que les terminaux de point vente et les téléphones mobiles, les banques brésiliennes et sud-africaines ouvrent rapidement de nouveaux comptes de base en faveur de la clientèle qui était jusque-là exclue du système financier. 1. Les services bancaires dans les terminaux de point de vente au Brésil Les banques d'Etat et privées brésiliennes ont lancé l'utilisation de systèmes TPV dans les points de vente au détail afin de fournir des services bancaires à des groupes de population à faible revenu et aux habitants des zones rurales. Depuis 2000, deux banques du secteur privé (Banco Bradesco et Lemon Bank) et deux banques d'Etat (Banco do Brasil et Caixa Economica Federal) 40 Pour les raisons sociologiques, notamment parce que les relations interpersonnelles au Japon sont régies par une étiquette rigide ; de ce fait, l'utilisation de la machine, notamment du téléphone portable, est privilégiée par les jeunes à qui elle permet de s'abstraire du formalisme social, tandis que les personnes âgées restent attachées aux modes de relations traditionnelles. 41 Chaîne rachetée à la maison mère américaine par le groupe japonais Mémoire rédigé par ESSONO Michel Cyrille 62 Impact des Technologies de l'Information et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais se sont dotées d'environ 27000 « correspondants bancaires »42. Les services bancaires offerts à la clientèle sont fournis par le commerçant dans les petits magasins, et par un employé recruté à cette fin dans les magasins de plus grande taille. Les banques équipent chaque correspondant d'un TPV en l'occurrence un lecteur de carte ou un ordinateur. Les informations émanant des correspondants bancaires au Brésil, qui utilisent les TPV situés dans les points de vente de détail montrent aussi que les efforts déployés pour desservir les zones rurales et isolées qui ne possédaient pas d'infrastructures bancaires jusque là ont rapidement donné des résultats escomptés. En 2000, 1628 municipalités brésiliennes n'avaient ni agence ni correspondant bancaire cependant, à la fin de 2003 il devenait possible d'obtenir les services bancaires dans 5600 municipalités du pays, grâce essentiellement à l'augmentation du nombre de correspondants. Dans de nombreuses municipalités du Nord-est, qui est la région la plus pauvre du Brésil, les services bancaires ne sont assurés que par des correspondants bancaires. Les données communiquées par les banques qui utilisent ce circuit montrent que 48% des clients des correspondants de Caixa Economica et 58% des clients de Banco Bradesco gagnent moins de 200 reals (75 dollars) par mois. 2. Les services bancaires mobiles en Afrique du Sud Depuis octobre 2004, avec l'appui des pouvoirs publics, les quatre principales banques sud-africaines et la banque postale proposent un nouveau compte peu onéreux conçu pour une clientèle peu fortunée (Ahmad R., Buttle F., 2002). Selon une étude consacrée en mai 2005 au « compte bancaire national » Mzansi, plus de 90% des nouveaux titulaires n'avaient préalablement jamais traité avec la banque dans laquelle ils ont ouvert leur compte. Absa Bank déclare avoir ouvert 3,4 millions de nouveaux comptes (y compris les comptes Mzansi) en faveur des particuliers qui n'avaient jamais eu affaire à une banque auparavant43, par l'intermédiaire d'agences bancaires portables, qui sont montées et fonctionnent au moyen des générateurs, d'agences bancaires mobiles et de cabines téléphoniques branchées sur le réseau cellulaire44. En revanche, le pays compte 20 millions d'abonnés à des services de téléphonie mobile, dont près de 80% utilisent le système du prépaiement. Les opérateurs des services de téléphonie mobile et les banques s'emploient donc activement à mettre en place des moyens de fournir des services financiers par l'entremise du réseau de téléphonie mobile qui s'étend rapidement. 42 http : // www.cgp.org 43 The Banking Association of South Africa, www.banking.org.za/documents/2005/MAY /PresReleaseonemillionaccount.pdf. 44« Reaching the unbanked :Learning from South Africa's FIs» ATM Marketplace News, 25 avril 2005. Mémoire rédigé par ESSONO Michel Cyrille 63 Impact des Technologies de l'Information et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais Wizzit, nouveau prestataire de services bancaires mobiles est une filiale de South African Bank of Athens. South African Bank of Athens est exposée à la concurrence que lui font Standard Bank et First National Bank (FNB) dans le cadre de leurs initiatives bancaires mobiles. Standard Bank a formé une coentreprise avec MTN, l'un des grands opérateurs de la téléphonie mobile en Afrique du Sud, pour offrir le service « MTN Banking ». Pour Standard Bank, cette coentreprise permet de mettre un circuit distinct et bien défini à la portée des ménages à faible revenu qui utilisent des téléphones mobiles cependant n'ont pas accès à une agence bancaire ou ne s'y sentent pas suffisamment à l'aise pour y effectuer des transactions. Chacune de ces organisations estiment que les téléphones mobiles vont permettre certainement d'élargir l'accès aux services financiers des groupes de populations qui n'avaient pas, jusque là, le moyen d'obtenir les services bancaires, mais qu'il sera difficile d'en faire une activité rentable. L'enseignement majeur de ces initiatives est que leur succès dépend dans une large mesure de l'appui des pouvoirs publics et de l'existence d'un cadre politique propice. Certains aspects de l'infrastructure de secteur financier peuvent aussi faciliter pour les banques l'utilisation des TIC au service des régions non bancarisées. |
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