2.1.2. Calcul du débit solide par la
méthode de CERC (1973)
a- Principe du calcul
C'est une formule qui est purement empirique ; elle se base
essentiellement sur les conditions énergétiques de la houle pour
une côte rectiligne avec des pentes régulières.
Qt = 0,025. Hbr . nbr . Cbr . sin (2
èbr)
Avec : Qt : sédiments transportés
parallèlement à la cote en m3/an ;
Hbr : hauteur de la houle significative à la ligne de
déferlement ;
nbr : coefficient relatif à la ligne de
déferlement ;
èbr : angle d'incidence de la houle au niveau de la ligne
de déferlement (°) ;
hbr : profondeur de l'eau dans la zone du déferlement
(m).
Si en prend : nbr ? 1, nbr = (g.hhbr) 0.5 et ãbr = Hbr /
hbr
L'équation devient :
Qt = 0.078 . ãbr . Hbr. Sin (2
èbr)
b- Résultats obtenus
Il ressort de l'analyse des tableaux II.3 et
II.4 (Annexe 4), que la direction dominante
du transit sédimentaire dans la région de Boumerdes, s'effectue
d'Est en Ouest avec un volume de matériaux déplacé vers
l'Ouest de l'ordre de 3002647 m3/an. Ce transport se répartit
en un transport brut vers l'Ouest d'environ 3054266 m3/an et un
transport brut vers l'Est de l'ordre de 51619 m3/an.
Le transport sédimentaire le plus important, s'effectue
vers l'Est, est provoqué essentiellement par les houles de secteur Ouest
(280° - 290°). Des volumes charriés associées à
ces houles sont de l'ordre de 632408 m3/an et 563235
m3/an.
La cubature des sédiments charriés vers l'Ouest
sont dues aux houles du secteur Nord (50°, 60°). Cette valeur du
transit littoral net reste élevée et ne représente pas les
quantités réelles qui transitent le long de la zone. La raison en
est que la valeur de la constante K utilisée reste trop
élevée, ne convient pas à la morphologie de la zone de
Boumerdes. Généralement, ces valeurs obtenues pour la
période de 11 secondes (période des tempêtes) se produisent
rarement.
27
TRANSPORT SEDIMENTAIRE ET MORPHODYNAMIQUE
2.1.3. Calcul de débit solide par la formule de
BIJKER (1971)
BIJKER (1971) a
proposé une formule qui permet, en tenant compte d'un certain nombre de
conditions aux limites, de donner le débit solide charrié
à l'action combinée de la houle et du courant, en se basant sur
le concept de la formule de Kalinse - Erijlink, qui
détermine le transport par charriage provoqué par les courants
seulement, et sur la formule d'Einstein-Rouse qui traduit le transport en
suspension provoqué par les houles.
BIJKER (1971) annonce que : S =
Sb + Ss. Sb : transport par charriage qui s'écrit :
Sb = b.D50 V/C
Avec : x = (-0.27 ÄD50 C2)/(
uV2.1+1/2 (?. Ub/V)2)
= -0.27 ÄD50 /
u/g.U2.
Ou : Sb : Transport par charriage (m3 / s) ;
b : Constante = 5 ;
D50 : Diamètre du grain moyen ;
V : Vitesse du courant ;
C : Coefficient de chezy = 18 log (12 d/r) ;
d : Profondeur de l'eau ;
r : Rugosité ;
g : Accélération de la pesanteur ;
A : Densité spécifique = (ñs - ñw)/
ñw ;
. ñs : Densité du sédiment ;
ñw : Densité de l'eau ;
? : 0.0575 C ;
Ub : vitesse orbital de la houle au fond ;
U : [c/ 18 log (12 d/D)].
Ss : la formule du transport en suspension (m3/s) qui
s'écrit :
Ss = 1.83 Sb [I1.Ln (33d/ã + I2)
]
Pour le calcul du transit littoral dû à la houle, la
vitesse du courant utilisée étant celle de
Longuet Higguins (1970).
V = 5ir / 8 ? m /Cf Um sin a.
28
TRANSPORT SEDIMENTAIRE ET MORPHODYNAMIQUE
Avec : V : Vitesse du courant en m/s.
? : L'élévation de la vague.
m : Pente de la plage.
Cf : Coefficient de traînée (drag coefficient).
Um : Vitesse orbitale horizontale de la houle.
a : Angle du talus.
Une autre formule a été obtenue par INMAN et KOMAR
:
V1 = 2.7Um sin ab Cos ab. Puis modifier par
Komar en 1979.
V1 = 1.17 (gHb) 1/2 sin ab Cos ab.
b- Résultats obtenus
L'analyse des tableaux II.5 et II.6
(Annexe 4) montre que la direction du transit
sédimentaire dominant dans la région de Boumerdes, se fait d'Est
vers l'Ouest avec un débit solide net d'environ 10075.10 10-6
m3/s (317725 m3/an). Ce transport se répartit en
un transport brut vers l'Ouest d'environ de 368546 m3/an et un
transport brut vers l'Est de l'ordre de 50804 m3/an.
Les courants associés à ces houles ont des
vitesses moyennes qui varient entre 0.5m/s et 1.2m/s et charrient des cubatures
de sédiments plus importantes dans le sens des houles les plus
dominantes.
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