2.2.4 L'ère post-relationnelle : Les BD objet
Les bases de données à objet apparaissent au
milieu des années 1980 pour pallier les insuffisances du modèle
relationnel notamment en ce qui concerne le stockage de données de type
complexe et l'intégration de langages orientés-objet dans les
applications de bases de données. Elles sont définies par Yamine
AÏT-AMEUR et Christophe GARION comme une « organisation
cohérente d'objets 4 persistants et partagée par des
utilisateurs concurrents ». Il ressort de cette définition que les
SGBD à objets manipulent non seulement les objets mais aussi et surtout
ils veillent à la persistance de ces objets. En effet, en POO, les
objets sont non persistants, c'est-à-dire que leur durée de vie
n'excède pas celle du programme qui les a créés. Le
schéma conceptuel d'une base de données objets est défini
par l'ensemble des classes et des associations décrivant la
réalité à modéliser. Suivant la technologie
utilisée, on peut distinguer deux approches de bases de
données
4. Un objet est une instance d'une classe elle-même
étant un type complexe défini par ses attributs et ses
méthodes
Brice Baem BAGOA, Elève Ingénieur des
Travaux Statistiques Page 18
2.2. Évolution des modèles de bases de
données
objet : l'approche orientée-objet et l'approche
objet-relationnel.
Dans l'approche orientée-objet, les objets
représentent la base de la modélisation. On retrouve ici la
définition classique des objets en POO. Les objets qui partagent les
mêmes caractéristiques sont classifiés dans un même
type. Chaque objet possède un identifiant unique et il existe des
attributs permettant de définir des relations entre les objets. Les SGBD
orientés-objets sont dotés d'un langage ODL 5 pour la
définition des objets, d'un langage OML 6 pour la
manipulation des objets et d'un langage OQL 7 pour l'interrogation
des objets. Ces SGBD peuvent être mis en interface avec des langages de
POO come C++.
L'approche relationnelle-objet quant à elle est une
extension du modèle relationnel. Ce dernier étant basé sur
le langage SQL, la prise en compte des objets implique donc une extension de ce
langage en lui ajoutant une couche objet. Cette extension de SQL est connue
sous le nom de « norme SQL3 ». Cette extension réduit donc le
recours aux langages de POO dans l'écriture des programmes et
applications de bases de données. Le modèle objet-relationnel
apport une légère modification aux concepts fondamentaux du
modèle relationnel. Ainsi, on fait intervenir ici le concept de tables
typées similaire aux objets dans une BDOO et intégrant les
concepts de la POO tels que l'héritage, l'encapsulation etc. Les lignes
constituant ces tables typées possèdent des identifiants uniques
permettant la mise en place de relation entre ces tables. Parmi les SGBDOR, on
peut citer les géants Oracle et PostgreSQL.
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