2.1.2 Les propriétés ACID d'une base de
données
Pour garantir l'intégrité et la fiabilité
des informations enregistrées, une base de données doit
être soumise à un certain nombre de contraintes. Vers la fin des
années 1970, Jim Gray a défini les propriétés qui
garantissent cette fiabilité des données puis il a
développé des technologies pour les mettre en oeuvre de
façon automatique. L'acronyme ACID (Atomicité, Cohérence,
Isolation et Durabilité) apparait en 1983 avec Andrea REUTER et Theo
HÄRDER pour désigner ces propriétés. De façon
concrète, les propriétés ACID signifient :
Atomicité : une transaction doit se
faire au complet ou pas du tout. En d'autres termes, tout ajout, modification
ou suppression d'informations dans une base de données doit
nécessairement arriver à terme. La conséquence de
l'interruption d'une transaction est naturellement la perte
d'intégrité des données enregistrées.
Cohérence : aucune modification ne
doit entraîner la perte de cohérence du système. Autrement
dit, chaque transaction doit amener le système d'un état valide
à un autre état valide ceci, à travers le respect d'un
certain nombre de contraintes d'intégrité 1 .
Isolation : cette règle assure que
l'exécution simultanée de plusieurs transactions n'a d'effet sur
aucune des transactions en cours. En fait, chaque interaction entre un
utilisateur et la base de données s'effectue comme si celui-ci
était seul à travailler sur cette base de données. Il n'y
a pas d'inférences avec les autres utilisateurs.
Durabilité : lorsqu'une transaction
s'est bien produite, les modifications apportées à la base
doivent être enregistrées de façon pérenne et
être capables de résister à tout choc externe (panne
d'ordinateur, coupure de courant etc.).
Il apparaît clairement que la violation de l'une de ces
règles entraine automatiquement la perte de fiabilité des
informations enregistrées. De nos jours, les logiciels
spécialisés dans la gestion de bases de données prennent
en compte ces quatre aspects fondamentaux de la fiabilité de
l'information. La dernière section de ce chapitre sera consacrée
à un bref aperçu de ces logiciels.
2.1.3 Terminologie des bases de données
Cette sous-section est réservée à
l'étude de quelques concepts fondamentaux du champ sémantique des
bases de données. Les définitions qui suivent serviront donc de
base à la suite du document.
Modèle de données : Le
schéma ou modèle de données, est la description de
l'organisation des données. Il se trouve à l'intérieur de
la base de données, et renseigne sur les caractéristiques
1. Les contraintes d'intégrité seront
étudiées au chapitre 3 de ce document
Brice Baem BAGOA, Elève Ingénieur des
Travaux Statistiques Page 15
2.2. Évolution des modèles de bases de
données
de chaque type de donnée et les relations entre les
différentes données qui se trouvent dans la base de
données. La section suivante sera consacrée à
l'étude des différents types de modèles de
données.
Modèle logique et modèle physique de
données : Le modèle logique est la description des
données telles qu'elles sont dans la pratique, tandis que le
modèle de physique est un modèle dérivé du
modèle logique qui décrit comment les données seront
techniquement stockées dans la base de données.
Enregistrement : Un enregistrement est une
donnée composite qui comporte plusieurs champs dans chacun duquel est
enregistrée une donnée. Cette notion a été
introduite par le stockage dans des fichiers dans les années 1960.
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