Analyse des opérations bancaires de la banque centrale du Congo.( Télécharger le fichier original )par John KIZIR Université Protestante au Congo - Diplôme de Graduat en Administration des Affaires et Sciences économiques 2013 |
La politique du taux de réescompteCelle-ci exerce une action sur le coût des liquidités que la banque centrale met à la disposition des banques par le réescompte de leurs titres. La hausse ou la baisse du taux de réescompte agit par paliers successifs, d'abord, sur les banques et ensuite sur les entreprises. La hausse du taux de réescompte par la banque centrale entraîne la hausse du taux d'escompte également au niveau des banques commerciales étant donné qu'elles répercutent automatiquement la hausse du réescompte sur le taux de leurs propres crédits. Elles vont élever simultanément et proportionnellement tous leurs taux. Il ressort ainsi que le taux de réescompte joue le rôle de taux directeur, autour duquel s'organise le coût de l'ensemble du crédit. La hausse du taux de réescompte entraînant une hausse générale du coût de liquidités, elle doit normalement gêner les banques et les inciter à diminuer leurs demandes de refinancement, donc à réduire leurs prêts à l'économie. Pour ce qui est des entreprises, la hausse des taux d'escompte va les décourager et les pousser à renoncer à emprunter. Il va en résulter une baisse de la demande globale et des prix. Pour que cette politique ait un impact notable, il faut qu'il y ait, sur l'espace économique concerné un recours important aux transactions fondées sur les effets de commerce42(*). II.1.3.2. Les instruments portant sur le volume de liquidités des banques Sous cette rubrique, trois instruments peuvent être répertoriés. Il s'agit de la politique d'open market, les réserves obligatoires et l'encadrement des crédits. a) La politique d'open marketElle consiste pour l'institut d'émission à faire varier le montant de la circulation fiduciaire par l'achat ou la vente de titres : Ø Si les liquidités sont insuffisantes, elle en injecte des nouvelles en achetant des titres. Pour régler ses achats, la banque centrale va verser la monnaie dans le circuit en créditant les comptes des banques sur ses livres et la quantité de monnaie en circulation va s'accroitre ; Ø Par contre, si les liquidités sont excédentaires, la banque centrale vend des titres auxquels les banques souscrivent. En souscrivant, les banques versent une partie des liquidités à la banque centrale et la masse monétaire en circulation diminue ; La politique d'open market n'est possible que dans les économies où existe un marché monétaire suffisamment approvisionné et où, il existe un portefeuille d'effets publics significatifs. b) Les réserves obligatoiresLes réserves obligatoires sont des dépôts non rémunérés que chaque établissement de crédit doit effectuer sur son compte à la banque centrale. La partie mise en réserve est calculée proportionnellement aux dépôts bancaires. L'application de cet instrument permet à la banque centrale de limiter le pouvoir de création monétaire par les banques et de rembourser les épargnants en cas de faillite d'un établissement. * 42Idem, p.116. |
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