CONCLUSION ET
SUGGESTIONS
Nous voici au terme de notre étude portant sur l'appui
de l'Union Européenne à la reforme du secteur de
sécurité en RDC.
Ce travail poursuivait les objectifs suivants :
- Montrer pourquoi le gouvernement congolais a-t-il
initié la RSS et d'en présenter le plan de la dite reforme;
- Montrer comment l'Union Européenne appuie cette
reforme tout en faisant un bilan.
Nous avons eut à vérifier les hypothèses
suivantes :
- La destruction des forces de sécurité, les
années de crise et des guerres ayant affaiblies l'autorité de
l'Etat, l'incapacité des systèmes judiciaires (cours et tribunaux
civil et militaire), parlementaires d'exercer un contrôle externe des
forces de sécurité affectés par la corruption et les
violations graves des droits de l'homme seraient les causes de l'initiation de
la RSS par le gouvernement de la RDC. Les actions prioritaires seraient la
restructuration et l'intégration de l'armée, la formation d'une
police intégrée d'une part, l'amélioration du
système judiciaire et de la bonne gouvernance d'autre part.
- L'Union Européenne appuierait le gouvernement
congolais par ses missions de conseil et d'assistance en matière de RSS
(missions EUSEC et EUPOL).Le bilan serait signifiant car Les ressources
investies par l'UE et d'autres partenaires internationaux en RDC auraient
permis de réaliser des progrès significatifs en matière de
Réforme du Secteur de la Sécurité. Les missions de la
PESDC de l'UE, EUSEC et EUPOL, auraient soutenu le Gouvernement congolais dans
l'adoption de législations indispensables pour une RSS cohérente
et efficace. De plus, l'enregistrement biométrique des soldats et la
division claire entre la chaîne des paiements et la chaîne de
commandement ont contribué à une plus grande cohérence au
sein de l'armée et à une efficacité accrue des FARDC.
Cependant, des défis considérables
persisteraient en vue de l'approfondissement de cette réforme et de la
consolidation des acquis engrangés pour les trois piliers de la RSS,
à savoir: l'armée, la police, et la justice.
Pour atteindre les explications nous avons recouru à la
méthode d'analyse stratégique de M. Crozier et E. Freiberg. Cette
méthode consiste à se servir des données recueillies lors
des entretiens pour définir les stratégies futures probables que
les acteurs vont poursuivre les uns à l'égard des autres.
Cette méthode à été
secondée des techniques documentaire, de l'interview libre et celle de
l'observation directe. La technique d'analyse de contenu nous a permis
d'analyser les données recueillies.
Après analyse et explication, nous sommes aboutis aux
résultats suivants :
- La destruction des forces de sécurité, les
années de crise et des guerres ayant affaiblies l'autorité de
l'Etat, l'incapacité des systèmes judiciaires (cours et tribunaux
civil et militaire), parlementaires d'exercer un contrôle externe des
forces de sécurité affectés par la corruption et les
violations graves des droits de l'homme sont les causes de l'initiation de la
RSS par le gouvernement de la RDC. Les actions prioritaires sont la
restructuration et l'intégration de l'armée, la formation d'une
police intégrée d'une part, l'amélioration du
système judiciaire et de la bonne gouvernance d'autre part.
- L'Union Européenne appuie le gouvernement congolais
par ses missions de conseil et d'assistance en matière de RSS (missions
EUSEC et EUPOL). Le bilan est signifiant car Les ressources investies par l'UE
et d'autres partenaires internationaux en RDC ont permis de réaliser des
progrès significatifs en matière de Réforme du Secteur de
la Sécurité. Les missions de la PESDC de l'UE, EUSEC et EUPOL,
ont soutenu le Gouvernement congolais dans l'adoption de législations
indispensables pour une RSS cohérente et efficace. De plus,
l'enregistrement biométrique des soldats et la division claire entre la
chaîne des paiements et la chaîne de commandement ont
contribué à une plus grande cohérence au sein de
l'armée et à une efficacité accrue des FARDC.
Cependant, des défis considérables persistent en
vue de l'approfondissement de cette réforme et de la consolidation des
acquis engrangés pour les trois piliers de la RSS, à savoir:
l'armée, la police, et la justice.
Au vue de ce qui précède, nous affirmons nos
hypothèses du départ.
La reforme du secteur de sécurité est bien plus
explicitement politique que d'autres activités traditionnellement
soutenues par la commission et demande un plus grand engagement politique sur
le terrain pour être efficace. Ainsi, nous suggérons :
v Aux autorités Congolaises :
Ø D'élargir le plan de l'UE de séparation
de la chaine de paiement et de commandement, en majorant les soldes et
améliorer les conditions de vie des hommes de troupe, en conditionnant
l'assistance militaire à la prompte exécution de ces
mesures ;
Ø En consultation avec les bailleurs de fonds, faire un
examen approfondi de l'armée permettant de déterminer les menaces
de sécurité et d'établir un équilibre entre les
besoins et les ressources disponibles, dans le cadre d'une stratégie
sécuritaire à long terme.
v A l'Union Européenne :
Ø D'accroitre les investissements dans
l'intégration de l'armée afin qu'il corresponde au soutien
accordé au processus de démobilisation, en utilisant les fonds
notamment pour l'équipement, le logement, les soins de santé et
les frais de scolarité aux enfants des soldats en priorité aux
brigades intégrées ;
Ø Améliorer la communication entre les donateurs
et les institutions Congolaises, notamment la PNC, et harmoniser les programmes
de formations
Nous n'avons pas la prétention de réaliser un
travail exhaustif, ainsi les chercheurs ultérieurs pourront
compléter cette étude en se spécialisation par exemple sur
la reforme de la justice ou de la bonne gouvernance ou encore en analysant
l'appui d'autres partenaires internationaux comme les Etats-Unis.
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