CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA DIRECTION GENERALE DES
MINES ET DE LA GEOLOGIE
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Afin d'assurer un bon suivi et une bonne compréhension
de ce mémoire aux différents lecteurs qui s'y
intéresserons, il est impérieux de présenter la structure
qui sert de cadre à ce mémoire pour sa bonne connaissance et pour
la maitrise de son environnement immédiat. Pour ce faire, ce chapitre se
propose de faire un bref aperçu historique, une présentation du
cadre institutionnel et organisationnel et parler des activités qui
relèvent de la compétence de la Direction Générale
des Mines et de la Géologie qui est aussi le service où nous
travaillons.
Section 1 : HISTORIQUE
Dans le souci de mettre en place une structure locale pouvant
prendre le relais des différentes missions géologiques et
minières étrangères qui se sont succédées
pendant la période coloniale, la direction des mines et de la
géologie a été créée en 1953 par la
Métropole Française.
Elle avait pour mission, à cette époque, de
faire la promotion des indices miniers auprès des grands groupes
métropolitains. C'est dans ce cadre que de 1953 à 1959, a eu lieu
une reprise des travaux sur le fer de Bassar par le Bureau Minier de la France
d'Outre-Mer (BUMIFOM), sur la bauxite du mont Agou, sur la chromite du mont
Ahito par la compagnie Pechiney, sur le rutile et sur les phosphates. Il y a eu
également des travaux sur le plan géologique notamment des
levés conduisant à la production des cartes géologiques.
Tous ces travaux, au cours de cette période, ont été
généralement l'oeuvre des géologues expatriés au
nombre desquels on peut citer AICHARD (1962) qui a effectué des
levés systématiques sur l'ensemble du territoire togolais et
SLANSKY (1962) qui a entrepris l'étude détaillée du bassin
sédimentaire côtier du Benin et du Togo dont les travaux ont
abouti en 1962 à la publication d'une carte géologique de
l'ensemble du bassin sédimentaire côtier du Benin et du Togo.
Après l'indépendance du Togo, de 1963 à
1970 s'est déroulé un vaste projet d'exploration
géologique, hydrogéologique et minière avec le financement
et l'encadrement de ce qu'on appelait le Fonds Spécial des Nations
Unies.
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A partir de 1970, l'exploration géologique et
minière a connu l'implication des premiers géologues togolais
avec l'appui sporadique des géologues du BRGM-France (Bureau de
Recherches Géologiques et Minières) sous financement
extérieur. Ainsi entre les années 1965 et 1984, dans le cadre des
travaux de prospection, de nombreux levés géologiques de
détail sont effectués, entre autres, par le géologue
togolais LAWSON (1965) dont les travaux ont porté sur les régions
de Meliendo-Ahito-Djéti. PERE (1969) a travaillé sur la
cartographie de la région de Kpalimé ; HONNYIGLO (1971) a
effectué des levés dans la région
d'Alokoégbé ; AGBODJAN (1972) a effectué des levés
dans les régions de Nyitoé-Woukpé et
d'Amouéssoukopé. Ces travaux resteront non publiés.
Cependant, l'important travail du compatriote SIMPARA (1978) de
l'université du Benin portant sur "l'étude géologique et
structurale des unités externes de la chaine panafricaine (600
Ma)5 des Dahomeyides dans la région de Bassar a
été publié.
L'Etat togolais a commencé à financer les
travaux d'exploration géologique et minière à partir de
1983. C'est dans cette optique qu'à la fin de l'année 1984, le
Gouvernement Togolais décide d'un vaste programme de cartographie
géologique devant aboutir en moins de deux années à doter
le Togo d'une couverture régulière de cartes géologiques
à 1/200 0006 ( soit 5 feuilles relatives aux 5 régions
économiques du Togo) et de produire à l'issue de ce travail une
carte géologique du Togo à 1/500 000.
Il est important de rappeler qu'à cette époque,
la direction des mines et de la géologie n'était pas la seule
structure de l'Etat togolais qui s'occupait des questions géologiques et
minières.
En effet en 1961, avec la mise en exploitation des phosphates
de Kpogamé-Hahotoé, l'industrie minière commence à
jouer un rôle primordial dans l'économie de la République
togolaise. Désireux d'élargir ses bases économiques, le
Gouvernement Togolais lance en 1963, avec l'appui technique et financier des
Nations-Unies, un vaste programme de recherches géologiques et
minières. Ce projet financé par le PNUD fonctionnera de 1963
à 1970 et sa première réalisation sera la création
en 1968 d'un organisme spécialisé pour la recherche
minière : le Bureau National de Recherches Minières
(BNRM). Le BNRM a été rattaché depuis ce temps
à la direction des mines et de la géologie. De nombreux travaux
de prospection ont été conduits par le BNRM sur toute
l'étendue du territoire nationale permettant la mise en évidence
de nouveaux indices.
5 Million d'année
6 Échelle à laquelle la carte
géologique a été produite.
6
Malgré la présence des deux structures
nationales chargées des questions des mines, le Togo a aussi
sollicité les organismes des pays frères de la sous-région
ouest africaine et de la Métropole avec lesquels il a collaboré.
Dans cette optique entre 1977 et 1978, une association entre le BNRM
(Lomé), OBEMINES (Cotonou) et le BRGM-France réalise, sur
financement de la coopération française dans le cadre du Conseil
de l'Entente, les levés de la carte géologique à 1/200.000
couvrant la République du Togo et la République Populaire du
Benin entre les 9e et 10e parallèles7.
La feuille de Kara, correspondant au territoire togolais couverte par ces
travaux sera éditée en 1984. Entre novembre 1985 et
février 1986, les équipes du BNRM-BRGM8
(Nigéria) Ltd font les levés au sud du 8e
parallèle jusqu'à la limite nord du bassin sédimentaire
côtier et produisent les feuilles Atakpamé et Lomé. Pour la
feuille Lomé, le rendu cartographique du bassin sédimentaire
côtier est obtenu à partir de la synthèse
réalisé par MONCIARDINI (1985) et des derniers travaux de
prospection pour les tourbes effectués par MARTEAU (1986) et TCHOTA
(1986). Les deux cartes ainsi que leur notice sont disponible vers la fin de
l'année 1986.
De février à juillet 1985, une équipe du
BNRM avec la collaboration des géologues de l'Office de la Recherche
Scientifique et Technique d'Outre-Mer (ORSTOM) et de l'université du
Bénin, effectue le levé de la feuille Sokodé. La carte
éditée accompagnée de la notice explicative est disponible
fin 1986.
A la demande de la direction des mines et de la
géologie et du BNRM, le BRGM-France réalise, entre 1984 et 1986,
à partir des données de surface provenant des forages
hydrauliques et des forages pétroliers off-shore une synthèse du
bassin sédimentaire côtier.
Plus tard en 1995, par le biais d'une réforme
impulsée par le nouveau directeur, la Direction Générale
des Mines et de la Géologie (DGMG) a vu le jour à la place de la
direction des mines et de la géologie et du Bureau National de
Recherches Minières.
Depuis sa création, la DGMG s'occupait aussi des
questions pétrolières jusqu'en janvier 2011 où elle a
été scindée en deux avec la création d'une
Direction Générale des Hydrocarbures qui a été
transformée quelques années plus tard en Direction des
Hydrocarbures. Cette nouvelle direction a pris en compte le volet qui concerne
l'exploration pétrolière et les questions de contrôle de
qualité des produits pétroliers importés sur le territoire
togolais. Elle s'occupe de
7 Portion de terre du pays correspondant à la
partie couverte par les travaux de levé.
8 Equivalent du BRGM au Nigéria (Geological and
Mining Research Bureau)
7
la réglementation du secteur de commercialisation des
produits pétroliers et du gaz sur toute l'étendue du territoire
national.
Ainsi depuis l'année 2011 jusqu'à nos jours, la
Direction Générale des Mines et de la Géologie s'occupe
exclusivement des questions géologiques et minières. Elle est par
ailleurs, en étroite relation avec les Directions Régionales des
Mines et de la Géologie (DRMG) avec lesquelles elle coordonne ses
activités à l'intérieur du pays. Les DRGM sont en
réalité des représentations de la Direction
Générale des Mines et de la Géologie à
l'intérieur du pays.
Après ce bref historique de la Direction
Générale des Mines et de la Géologie, la section suivante
sera consacrée à l'organisation mise en place en son sein pour
faciliter l'exécution des missions et activités dont elle est
investie.
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