Conclusion générale
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Le problème de la dette extérieure reste
toujours actuel et continue à influencer de manière
négative le développement des PED. L'amélioration de la
croissance des PED en générale fait ralentir l'accumulation de la
dette au début du nouveau millénaire, mais la crise
économique mondiale a détourné ces tendances positives et
a bien illustré le fait qu'une solution durable au problème de
l'endettement n'a toujours pas été crée. Malgré des
progrès notables dans la mise en oeuvre de l'Initiative PPTE on
reconnaît de plus en plus que les PPTE ne sont pas en voie de
réaliser les objectifs du Millénaire pour le développement
et qu'ils devront bénéficier d'une aide au développement
supplémentaire considérable.
Nous rappelons que, notre objectif principal en entamant cette
recherche était d'analyser l'impact de la dette publique sur
l'investissement privé au Sénégal. Cela nous a
poussé à présenter dans un premier temps le contexte
socio-économique du Sénégal, celui de sa dette
extérieure publique et de l'investissement. Cette analyse pourtant
descriptive, nous à fait ressortir non seulement la performance de
certains secteurs, mais aussi le cadre descriptive de son niveau d'endettement.
Nous avons ensuite passé en revue les différentes approches
théorique et empirique conforme au thème.
Enfin, nous avons procédé à
l'étude empirique qui nous a permis d'aboutir à un certain nombre
de résultats sur la base desquels nous avons formulé des
recommandations de politique économique.
Au terme de cette étude, nous sommes parvenus à
la conclusion que la dette extérieure publique a un impact
négatif sur l'investissement privé au Sénégal
à partir d'un certain seuil, résultats qui confirment notre
hypothèse de départ. Cela implique que si la dette dépasse
ce seuil, elle traduira l'existence du surendettement qui est compromettant
pour l'investissement privé.
Nous avons également aboutit à un effet positif
de l'investissement public sur l'investissement privé, confirmant
l'existence d'un effet de complémentarité auquel nous attendons,
ce qui est en conformité avec certaines conclusions théorique et
empirique. Cette étude a aussi révélé que
l'investissement privé est positivement influencé par le PIB,
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termes de l'échange et le crédit à
l'économie ; et négativement influencé par le taux
d'intérêt réel.
A la lumière de ces résultats, nous avons
formulé un certain nombre de recommandations de politique
économique dont entre autres, la politique en matière
d'investissement public, la politique de gestion de la dette, la politique
d'offre, la politique de promotion du secteur privé ainsi que la
stratégie de la diversification de l'offre et des produits à
l'exportation.
Comme toute recherche scientifique, la notre souffre d'un
certain nombre de limites. La première est liée à la
taille des séries de données qui ne couvre que la période
allant de 1980 à 2009. A cela il s'ajoute aussi la diversification des
sources relatives à une même variable.
Une autre limite serait liée à la
diversification des indicateurs d'endettement ; la prise en charge du
critère de valeur actualisée nette aurait l'avantage de tenir
compte du caractère concessionnel de la dette. Toutefois le
critère de la valeur actualisée nette est
privilégié par les institutions financières telles que le
FMI et la Banque Mondiale.
En fin, la limite la plus importante est l'utilisation des
données macroéconomiques pour le cas de cette étude.
Par conséquent, une étude qui utiliserait
davantage des données désagrégées à partir
des enquêtes auprès des ménages et des entreprises ou des
données qualitatives tels que l'indice du climat des affaires qui
représente l'environnement des investissements , et qui vise à
explorer les secteurs d'investissement privé peut arriver à des
résultats différents et permettra d'offrir un autre point de vue
sur les facteurs qui encouragent l'investissement privé au
Sénégal.
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