A. La sélection des comptes à confirmer :
La confirmation peut être exhaustive dans certains cas
(banques, contrôle des engagements, par exemple). Mais, le plus souvent,
le commissaire aux comptes fera appel aux techniques de sondages pour
déterminer le nombre de tiers à circulariser et la manière
de les choisir.
Les critères de sélection varient en fonction de
la nature de la confirmation demandée et visent dans tous les cas
à vérifier l'absence de risques significatifs d'erreurs. C'est
ainsi que le commissaire aux comptes sélectionnera par exemple les
fournisseurs ayant les échanges les plus significatifs avec l'entreprise
auditée puisque ces derniers présentent u plus grand risque de
non-exhaustivité des enregistrements de la part de l'entreprise
auditée de ses dettes.
Les sélections doivent également être
faites selon les critères conduisant à identifier et expliquer
les anomalies possibles. Ainsi, les fournisseurs ayant un solde débiteur
important ou les clients ayant un solde créditeur significatif sont
circularisés.
B. La présentation, le contrôle et
l'expédition des demandes :
La demande de confirmation est établie par l'entreprise
auditée seule habilitée à le faire ; elle mentionne les
faits que la demande est établit suite à la demande du
commissaire aux comptes et que la réponse doit être directement
envoyée à l'auditeur. Pour être opérationnelle, une
lettre timbrée à l'adresse de l'auditeur doit être jointe
à la demande de confirmation.
C. L'exploitation des réponses et le traitement
des demandes sans réponses :
A la réception des réponses, le commissaire aux
comptes doit les séparer en réponses conformes et réponses
non conformes. Rapprochement est, e plus généralement, effectuer
par les équipes comptables la société auditée.
Rôle de l'auditeur se limitant à contrôler la
cohérence des rapprochements, de vérifier certains montants par
sondages et d'expliquer es écarts on justifiés, le cas
échéants.
Comme la circularisation n'atteigne jamais un taux de
réponse de 100%, l'auditeur doit recourir à une méthode
alternative pour traiter les non-réponses,
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Le commissaire aux comptes 2012-2013
celle-ci varie en fonction de la nature du poste en question
et peut consister à un contrôle des documents que ça soient
internes à l'entreprise ou émanant des tiers.
3. Contrôle documentaire :
Cette technique est certainement la plus connue des
méthodes de révision : elle consiste à rapprocher les
enregistrements comptables avec les documents qui sont à l'origine de
flux.
Il ne faudra pas perdre de vue que les documents externes ont
toujours une force probante supérieure aux documents émis par
l'entreprise, et, à fortiori, aux documents purement interne. En effet,
des erreurs peuvent être détectées par les tiers et la
fraude est plus difficile car elle supposerait une collusion entre des membres
de l'entreprise et des personnes externes.
4. Contrôle arithmétique
:
Comme laisse suggérer son nom, cette technique
consiste à exploiter les documents de quelque nature que soit en
effectuant des contrôles arithmétiques visant à
détecter les erreurs de calcul qui ont pu survenir lors de
l'établissement de ces documents.
Bien évidemment, cette technique ne s'applique
qu'à certains documents d'une valeur significative par rapport au solde
du compte considéré et en considération toujours des
seuils de signification que le commissaire aux comptes s'est fixé.
5. Analyse, estimation, rapprochement
:
Ces techniques visent d'une manière
générale à justifier une information à partir de
sources différentes. Elles consistent à comparer les informations
qui doivent être semblables alors qu'ils figurent sur des documents
différentes.
A ce niveau, le commissaire aux comptes peut se servir d'un
outil précieux à savoir les schémas de vérification
des comptes qui permettent de rapprocher de façon aisée les
soldes des comptes et ses mouvements, leur regroupements et facilitent ainsi la
détection des erreurs par le vérificateur.
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Le commissaire aux comptes 2012-2013
6. Informations orales :
Les informations orales ne présentent aucune force
probante justifiant l'opinion que le commissaire aux comptes exprimera à
propos des comptes annuels. C'est ainsi que l'auditeur ne fera recours à
cette source de données que dans le but de s'informer sur des
particularités de l'entreprise ou lorsqu'il a eu des hésitations
quant à l'interprétation de certains documents.
Cependant, l'information orale peut avoir une place
primordiale lors de la prise de connaissance de l'entreprise en absence de
procédures écrites formalisant le travail du personnel de
l'entreprise.
L'ensemble des travaux effectués par le commissaire aux
comptes vise à statuer sur les comptes annuels eu regard des notions de
régularité, de sincérité, et d'image fidèle
qu'il convient maintenant d'évoquer.
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