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Facteurs associés à  l'utilisation des moustiquaires imprégnées d'insecticide chez les enfants de 0-5 ans dans les ménages de la zones de santé Kikwit sud.

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par Celestin BWENDJI KAKESA
ISTM Kinshasa - LICENCE EN SANTE COMMUNAUTAIRE 2010
  

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1.2.3 Facteurs de risque du paludisme

Le paludisme est endémique sur presque l'ensemble du territoire national. La transmission est sporadique et saisonnière sur les hauts plateaux de l'Est, dans le district de Tanganyika(Katanga), la province du Nord et Sud Kivu et dans l'Ituri (province oriental) où des flambées à tendance épidémique sont enregistrées. En revanche, dans toutes les provinces de la cuvette centrale, la transmission est permanente au courant de l'année constituant ainsi des zones d'hyper endémie (50 à 75 %) des personnes infectées holoendémie (plus de 75 % des personnes infectées).

Les taux élevés de morbidité et de mortalité peuvent être expliqués par plusieurs facteurs, notamment : l'insalubrité du milieu caractérisé par la mauvaise évacuation des eaux stagnantes ainsi la multiplication des moustiques, vecteurs de la maladie ; l'ignorance par la population des méthodes de prévention ; l'insuffisance de la protection individuelle contre les moustiques ; la résistance accrue des parasites aux antipaludiques usuels ; le disfonctionnement du système sanitaire ne permettant pas une bonne prise en charge des malades (PNLP, op.cit).

1.2.5 Classification

Le programme national de lutte contre le paludisme, donne la classe le paludisme en paludisme simple et en paludisme grave : est défini comme paludisme simple tout cas de fièvre sans signes de danger ou de complication. Alors que le paludisme grave : tout cas de fièvre avec un ou plusieurs signes de danger ou de complication suivants : incapacité de prendre le médicament par voie orale, incapacité de boire ou de téter , la difficulté de parler, s'asseoir, se tenir debout ou marcher , le saignement au niveau des gencives, du nez ou de la peau ; l'élimination d'urines en petite quantité et de couleur noire , le changement de comportement, la confusion ou la fatigue , la perte de conscience ou le coma , les convulsions , la jaunisse et/ou la pâleur , la respiration anormale ou inhabituelle ; les extrémités froides , vomissements à répétition. En résumé la personne devient de plus en plus malade (PNLP, 2009).

1.2.6 Mesures de lutte contre le paludisme

D'après Ordinioha, (2006) les mesures consistent en différentes approches reprises sous forme tabulaire et sont les suivantes.

Tableau I : Approches et méthodes de lutte contre le paludisme

APPROCHES

METHODES

1. Contrôle du contact homme vecteur

Moustiquaire et autres matériaux imprégnés d'insecticides, protection des habitations (grillage anti moustiques sur les ouvertures des fenêtres, claustras...)

2. Contrôle larvaire

Elimination des sites larvaires (assainissement péri et intra domiciliaire) lutte biologique (poisson larvivores...), larvicides chimiques)

3.Contrôle des moustiques adultes

MII et autres matériaux imprégnés d'insecticides, pulvérisation intra domiciliaires d'insecticide rémanents

Les mêmes mesures sont reprises par Le PNLP de la RDC  :

Lutte anti-larvaire : elle englobe la lutte mécanique, la lutte chimique :

La lutte mécanique consiste à curer les caniveaux et drainer les eaux stagnantes, détruire et vider régulièrement les objets susceptibles de retenir l'eau telle que les épaves des véhicules, les vieux pneus, les boîtes de conserve (sardine, tomates etc.), combler les marres, assécher les marécages, couvrir les récipients contenant l'eau de boisson ou de ménage.

La lutte chimique : consiste à un épandage des huiles usées, huiles minérales ou du gasoil sur la surface des eaux stagnantes.

Lutte contre les formes adultes : souvent mécanique, consiste à utiliser la moustiquaire imprégnée d'insecticide « MII », à aménager l'habitat (utiliser les toiles moustiquaires et les treillis pour couvrir les fenêtres et trous d'aération, combler les trous et les fentes qui constituent les cachettes de moustiques) , aménager des fosses septiques, évacuer et enfouir régulièrement les déchets solides (immondices), désherber le milieu ou l'environnement et élaguer les arbres, déposer les ordures ménagères dans les récipients de forme individuelle (poubelles) ou dans des bacs placés le long des rues par les soins de l'administration , désencombrer les chambres d'habitation. Alors que la lutte chimique conseille l'utiliser les pesticides, (insecticides à l'aide d'un pulvérisateur, d'un appareil fumigateur...)

Notons aussi qu'il faut appliquer le traitement préventif intermittent (TPI) chez la femme enceinte dans le cadre de prévention du paludisme. Le TPI consiste à administrer chez la femme enceinte 3 comprimés de Sulfadoxine  Pyriméthamine en une fois à la 16ème et à la 28ème semaine de la grossesse chez la femme VIH/SIDA séronégative et à la 16ème, 28ème et 32 semaine chez la gestante VIH/SIDA séropositive (PNLP, Op.cit.)

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