1.2.3 Facteurs de risque du
paludisme
Le paludisme est endémique sur
presque l'ensemble du territoire national. La transmission est sporadique et
saisonnière sur les hauts plateaux de l'Est, dans le district de
Tanganyika(Katanga), la province du Nord et Sud Kivu et dans l'Ituri (province
oriental) où des flambées à tendance
épidémique sont enregistrées. En revanche, dans toutes les
provinces de la cuvette centrale, la transmission est permanente au courant de
l'année constituant ainsi des zones d'hyper endémie (50 à
75 %) des personnes infectées holoendémie (plus de 75 % des
personnes infectées).
Les taux élevés de
morbidité et de mortalité peuvent être expliqués par
plusieurs facteurs, notamment : l'insalubrité du milieu
caractérisé par la mauvaise évacuation des eaux stagnantes
ainsi la multiplication des moustiques, vecteurs de la maladie ;
l'ignorance par la population des méthodes de prévention ;
l'insuffisance de la protection individuelle contre les moustiques ; la
résistance accrue des parasites aux antipaludiques usuels ; le
disfonctionnement du système sanitaire ne permettant pas une bonne prise
en charge des malades (PNLP, op.cit).
1.2.5 Classification
Le programme national de lutte
contre le paludisme, donne la classe le paludisme en paludisme simple et en
paludisme grave : est défini comme paludisme simple tout cas de
fièvre sans signes de danger ou de complication. Alors que le paludisme
grave : tout cas de fièvre avec un ou plusieurs signes de danger
ou de complication suivants : incapacité de prendre le médicament
par voie orale, incapacité de boire ou de téter , la
difficulté de parler, s'asseoir, se tenir debout ou marcher , le
saignement au niveau des gencives, du nez ou de la peau ;
l'élimination d'urines en petite quantité et de couleur
noire , le changement de comportement, la confusion ou la fatigue ,
la perte de conscience ou le coma , les convulsions , la jaunisse
et/ou la pâleur , la respiration anormale ou inhabituelle ;
les extrémités froides , vomissements à
répétition. En résumé la personne devient de plus
en plus malade (PNLP, 2009).
1.2.6 Mesures de lutte contre
le paludisme
D'après Ordinioha, (2006) les
mesures consistent en différentes approches reprises sous forme
tabulaire et sont les suivantes.
Tableau I : Approches et méthodes de lutte contre le
paludisme
APPROCHES
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METHODES
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1. Contrôle du contact homme vecteur
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Moustiquaire et autres matériaux
imprégnés d'insecticides, protection des habitations (grillage
anti moustiques sur les ouvertures des fenêtres, claustras...)
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2. Contrôle larvaire
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Elimination des sites larvaires (assainissement péri et
intra domiciliaire) lutte biologique (poisson larvivores...), larvicides
chimiques)
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3.Contrôle des moustiques adultes
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MII et autres matériaux imprégnés
d'insecticides, pulvérisation intra domiciliaires d'insecticide
rémanents
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Les mêmes mesures sont reprises par
Le PNLP de la RDC :
Lutte anti-larvaire : elle englobe la lutte
mécanique, la lutte chimique :
La lutte mécanique consiste à curer les
caniveaux et drainer les eaux stagnantes, détruire et vider
régulièrement les objets susceptibles de retenir l'eau telle que
les épaves des véhicules, les vieux pneus, les boîtes de
conserve (sardine, tomates etc.), combler les marres, assécher les
marécages, couvrir les récipients contenant l'eau de boisson ou
de ménage.
La lutte chimique : consiste à un
épandage des huiles usées, huiles minérales ou du gasoil
sur la surface des eaux stagnantes.
Lutte contre les formes
adultes : souvent mécanique, consiste à utiliser la
moustiquaire imprégnée d'insecticide « MII », à
aménager l'habitat (utiliser les toiles moustiquaires et les treillis
pour couvrir les fenêtres et trous d'aération, combler les trous
et les fentes qui constituent les cachettes de moustiques) , aménager
des fosses septiques, évacuer et enfouir régulièrement les
déchets solides (immondices), désherber le milieu ou
l'environnement et élaguer les arbres, déposer les ordures
ménagères dans les récipients de forme individuelle
(poubelles) ou dans des bacs placés le long des rues par les soins de
l'administration , désencombrer les chambres d'habitation. Alors que la
lutte chimique conseille l'utiliser les pesticides, (insecticides
à l'aide d'un pulvérisateur, d'un appareil fumigateur...)
Notons aussi qu'il faut appliquer
le traitement préventif intermittent (TPI) chez la femme enceinte dans
le cadre de prévention du paludisme. Le TPI consiste à
administrer chez la femme enceinte 3 comprimés de Sulfadoxine
Pyriméthamine en une fois à la 16ème
et à la 28ème semaine de la grossesse chez la femme
VIH/SIDA séronégative et à la 16ème,
28ème et 32 semaine chez la gestante VIH/SIDA
séropositive (PNLP, Op.cit.)
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