I-2-3. La
vulnérabilité environnementale:
Les séries des sécheresses des dernières
décennies et la pression humaine, 50 habitants au km2, ont fait que
l'environnement au moyen Bani est devenu très fragilisé. Nous
assistons avec impuissance à la dégradation de la forêt et
du couvert végétal, des berges et de l'eau du fleuve, la
raréfaction des animaux sauvages et aquatiques.
I-2-3-1. La dégradation de la forêt et du
couvert végétal:
L'augmentation continue des surfaces cultivées, la
pression sur les terres et l'approvisionnement en bois de chauffe ont
occasionné l'épuisement de plusieurs espèces ligneuses.
Les plus notables sont le néné (Parkia biglobosa), le
karité (Vitellaria paradoxa), le baobab (Andasonia digitata), le zaban
(Saba senegalensis etc. Qui rentrent dans la consommation alimentaire locale.
Le couvert végétal est aussi dégradé, surtout les
abords du fleuve, à cause du passage répété des
animaux se rendant à l'abreuvement. Alors, les sols sont exposés
à l'érosion éolienne et hydrique.
I-2-3-2. La dégradation des berges et l'eau du
fleuve:
Au moyen Bani, beaucoup de pêcheurs se sont convertis en
extracteurs de sable. Cette activité en pleine expansion se fait sans un
minimum de réglementation et d'assistance. Ce qui a provoqué la
dégradation des berges. L'eau du fleuve est également envahie par
la prolifération des végétaux aquatiques flottants,
notamment la jacinthe d'eau.
I-2-3-3. La raréfaction des animaux sauvages et
aquatiques:
La chasse, la sécheresse, le déboisement et la
pression de la pêche ont fait disparaître les habitats des
espèces sauvages et halieutiques. A cet effet, la faune sauvage, comme
les gibiers à poils se raréfient considérablement. Les
poissons sont encore moins nombreux. Ce constat est mis en évidence avec
la diminution des prises de poisson par les pêcheurs.
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