La vulnérabilité des ressources en eau aux impacts des changements climatiques dans le bassin versant du Bani à Douna.( Télécharger le fichier original )par Sidiki BOIRE Bamako - Maîtrise en Géographie, Option: Aménagement du territoire 2007 |
Tableau n°16 : Paramètres physico-chimiques:
Nous examinons de cette étude les constats suivants: Tableau n°17: Constats sur les paramètres physico-chimiques.
III-1- 4-2.Paramètres bactériologiques:Les éléments concernés sont les coliformes totaux (CT) et les coliformes fécaux (FC). Tableau n°18: Paramètres bactériologiques.
Tableau n°19: Constats sur les paramètres bactériologiques.
Il ressort de cette étude que les eaux provenant du fleuve sont faiblement minéralisées pauvre en nitrates et contaminées du point de vue micro biologique; les eaux des puits traditionnels sont de minéralisation variable, souvent riches en ions nitrates et régulièrement très contaminées du point de vue bactériologique; les eaux des forages sont de minéralisation très faible acides, dépourvues de nitrates ou avec de faibles quantités. Seules les eaux des forages sont aptes à la consommation. Cette dégradation de la qualité de l'eau est remarquée avec la signalisation des maux de vendre par la population. III-1- 4-3. La prolifération des végétaux envahissants :La prolifération des végétaux envahissants est une autre conséquence des changements climatiques au Mali. Ces végétaux envahissants sont entre autre (la jacinthe d'eau: Eichlornia crassipes, la salade d'eau : Pistia staiotes, le neunuphar: nymphaea lotus etc.). La baisse de l'écoulement, l'eutrophisation (enrichissement des eaux en matières nutritives) ont crée des conditions favorables pour leur implantation23(*). . Parmi ces végétaux, la jacinthe d'eau est la plus menaçante au Mali. D'après monsieur Li, le représentant de la FAO au Mali en 1997, cette plante est originaire du bassin amazonien. Sa prolifération a commencé dans les années 1950, dans les fleuves Nil, Congo, et Niger. Elle est devenue un problème environnemental au Mali, à partir de 1990, où elle a commencée à endommager la zone de retenu du Barrage de Markala et les canaux d'irrigation de l'office du Niger, les périmètres de Baguinéda, le district de Bamako etc... Au cours de nos excursions sur le terrain avec Monsieur Koné, l'environnementaliste au Projet Moyen Bani, on a pu constater l'existence de la jacinthe d'eau dans les eaux du Bani. Même si elle est à son début, elle mérite d'être signalée, car cela démontre la dégradation avancée de la qualité des eaux du Bani. Cette plante est un végétal nuisible. Sa croissance est extraordinaire. Elle peut avoir une production en poids de 7% par jour. Un hectare de jacinthe d'eau représente une exportation de matière organique équivalente à la quantité de nitrates et de phosphates rejetées dans un milieu lacustre par une communauté urbaine de 800 personnes24(*). Comme dans la zone office du Niger et les périmètres de Baguineda, avec le début des installations des infrastructures hydro agricoles, cette plante va devenir un problème sérieux en endommageant les canaux d'irrigation si on n'y prend pas garde. Elle préoccupe déjà les pêcheurs, car elle déchire tout au long de leur tâche les filets, asphyxie les poissons. * 23 - Madiodio Niasse et al. ; (2004) page 14 * 24 - R. Labrada in FAO, service de protection des végétaux : Lutte intégrée de la jacinthe d'eau et autres plantes aquatiques nuisibles. Palais de congrès |
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