Tableau n°4: Profondeurs
moyennes des puits par période:
Périodes
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Profondeurs moyennes
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Humides
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7 m
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Sèche
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15,5 m
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Tableau n°5 : Nombre
de puits fonctionnels et non fonctionnels par villages
Villages
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Puits fonctionnels
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Puits non fonctionnels
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Total
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Touna
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53
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17
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70
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Bougoula
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19
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7
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26
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Gnonsira
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11
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4
|
15
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Gouan
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7
|
2
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9
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Somassoni
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16
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6
|
22
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Koumazana
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10
|
3
|
13
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Total
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116
|
39
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155
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Dans ces villages, il y a au total 155 puits dont 116
fonctionnels et 39 complètement abandonnés pour non
disponibilité d'eau, soit une réduction de 25%.
Ces abandons ne sont pas remplacés par de nouvelles
réalisations, car les habitants de la zone disent - ils, sont
découragés par la profondeur énorme des puits. Ces
profondeurs qui étaient en moyenne 7 m sont passées à
15,5m.
Nous concluons que l'eau devient de plus en plus rare. En
effet, les points d'eau servant de providences traditionnelles des habitants
sont anéantis.
Cet état de fait a amené les autorités du
pays à faire appel aux bailleurs de fonds internationaux pour la
réalisation des hydro-pompes. C'est ainsi que vers les années
1970, cent trente un (131) forages ont été réalisés
dans la zone, sous la responsabilité de Mali Aqua viva. Ces forages
avaient des profondeurs variant entre 40 et 60 m et fournissaient 1 à 5
m3 d'eau par heure pendant 10 à 12 heures par jour et
étaient censés approvisionner une population de 4 550 personnes.
Mais le goulot d'étranglement de ce projet était que, les
populations devaient payer 50% du coût de réalisation, les frais
de réparation et d'entretien des pompes. Une situation intenable par une
population à faible revenu. Actuellement d'autres projets oeuvrent dans
la zone, avec des conditions assez supportables. On a au moins un point d'eau
d'approvisionnement pérenne et sûr dans chaque village de la zone.
Mais, les frais d'entretien et de réparation reviennent toujours
à la charge des bénéficiaires.
III-1- 3-1-2. La sensibilité de
l'agriculture :
L'agriculture au Moyen Bani est du type agro-pastoral. Elle
occupe 90% de la population. Les spéculations portent sur les cultures
vivrières (mil, sorgho, maïs, riz etc.) et s'étalent sur 79%
des superficies cultivées. Les productions sont destinées
à la consommation locale et le surplus est le plus souvent
écoulé sur les marchés hebdomadaires locaux.
Une bonne agriculture demande une bonne pluviométrie.
Depuis le début des années 1969, le moyen Bani connaît une
baisse pluviométrique qui ne permet pas de garantir un rendement
satisfaisant. Ce qui a généralisé une autre
stratégie consistant à augmenter les superficies cultivées
pour atteindre, quel qu'en soit le rendement, un minimum garanti. C'est ainsi
que les aires exploitées sont passées de 18 500 ha en 1987
à 72 000 ha en 2000 soit une hausse de 289,3%.
Le déficit pluviométrique a occasionné
l'abandon de la culture du riz. Car disent les agriculteurs les étangs,
les mares et les plaines d'inondations ne sont plus alimentées.
Alors, les agriculteurs du moyen Bani se contentent des
cultures sèches comme le mil, le sorgho, le maïs, etc. De 1987
à 2000, le rendement de ces cultures sèches ne cesse de
connaître des fluctuations, tantôt excédentaire,
tantôt déficitaire, mais jamais garanti, dans la mesure où
le parcours de leur cycle végétatif se heurte le plus souvent
à des conditions pluviométriques médiocres (déficit
et mauvaise répartition des pluies dans le temps et dans l'espace).
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