II-LES DIFFICULTÉS DES COMMUNES DE GAROUA
BOULAI, NGAOUI ET BERTOUA DANS LA GESTION DES CONSEQUENCES DES CONFLITS
CENTRAFRCAINS AU CAMEROUN DE 1960 A 2013
En affirmant que la perfection n'est du ressort de l'homme,
l'on voudrait mettre en exergue les tares qui sont toujours observés
dans les oeuvres de l'être humain. Ainsi, dans toutes les tâches
qu'il exécute, l'être humain se retrouve souvent confronté
à d'énormes difficultés qu'il essaye
généralement de transcender. Les actions des communes des
bortherlands camerounais semblent confirmer ces allégations.
Dans le cadre de la gestion des conséquences des crises centrafricaines,
les communes de Garoua Boulai, Ngaoui et Bertoua font face à de
multiples difficultés et au final, leur travail s'en trouve
affecté. Il est question dans cette partie de scruter essentiellement
les difficultés que rencontrent les communes de Garoua Boulai, Ngaoui et
Bertoua dans leurs actions face aux crises centrafricaines. Ces
difficultés s'observent sur les plans politico-économique et
socioculturel
A-Sur le plan politico-économique
La réalisation des actions des communes de Garoua
Boulai, Ngaoui et Bertoua face aux crises centrafricaines racontent de
multiples difficultés sur le plan politique et économique qu'il
convient d'énumérer.
1-Le manque des moyens financiers
Les contraintes financières constituent un obstacle
majeur pour les actions des communes de Garoua Boulai, Ngaoui et Bertoua face
aux crises centrafricaines. C'est dans cette logique qu'on peut comprendre
Abdelghani Abouham lorsqu'il affirme : « l'action interminable des
collectivités locales est largement limitée par l'absence de
support financier adéquat » il ajoute en disant : « les
collectivités locales ont des ressources propres
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très limitées et leur budget sont
alimentés par des subventions de l'Etat dont l'essentiel va au
dépenses de fonctionnement28.
Dans les communes de Garoua Boulai, Ngaoui et Bertoua, la
non-réalisation des projets est toujours justifiée par
l'insuffisance des moyens financiers. Seuls les 2/4 ont
généralement eu la chance de voir le jour. Cela est dû
justement à la modicité de moyens des communes. La
décentralisation demeure largement subordonnée à la
tutelle de l'Etat qui impose toute une série des limitations qui
bloquent les initiatives des collectivités locales. Par ailleurs, le
blocage des frontières suite aux crises centrafricaines empêchent
les contribuables à s'acquitter de leurs taxes communaux. Tout ceci
paralyse les communes dans la réalisation de leurs actions face aux
crises centrafricaines. En effet, la gestion des conséquences des crises
centrafricaines dans les communes de Garoua Boulai, Ngaoui et Bertoua
nécessite d'énormes fonds. Le manque des moyens financiers dans
ces communes cause alors un véritable frein pour ces trois communes.
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