WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Les communes des borderlands camerounais face aux conséquences des conflits centrafricains de 1960 à  2013. Cas de Garoua Boulai, Ngaoui et Bertoua.

( Télécharger le fichier original )
par (pas de prénom) GAMBO
Université de Ngaounderé-Cameroun - Master 2014
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

RESUME

La République Centrafricaine est un Etat en constance instabilité politique. Depuis son accession à l'indépendance en 1960, ce pays est victime de plusieurs coups d'Etat. C'est un foyer de rébellions, creuset de coupeurs de route, des preneurs d'otage et les bandits de Grand chemins. Lorsque ce pays est en état de crise, ce sont les villes frontalières du Cameroun, notamment Garoua Boulai, Ngaoui et Bertoua, qui constituent les lieux de convergence par excellence. La porosité des frontières entre ces deux Etats et l'accroissement du nombre d'immigrés centrafricains dans ces trois villes camerounaises dus à ces crises entrainent diverses conséquences. Cette situation a suscité l'intervention des communes des borderlands camerounais qui ont réalisé de nombreuses actions sur les plans politique, économique, social et culturel. Plusieurs autres acteurs ont aussi accompagné les communes dans la réalisation de cette tâche. Ces actions ont eu un impact considérable sur l'Etat camerounais en général, les réfugiés centrafricains et les populations locales en particulier.

Mots clés : République Centrafricaine, Actions, Communes, Borderlands camerounais, Conflits, Conflits centrafricains.

X

ABSTRACT

Central African Republic is in constant political instability. Since its accession to Supreme magistracy, the country has been victim of many states penalties. It is the area of great tensions; zone of hostage kidnappers and high way robbers. Each time that country deals with conflicts, the Cameroonian frontier towns such as Garoua Boulai, Ngaoui and Bertoua are where constantly refugees run to. The porosity of the frontier between Cameroon and Central African Republic and the increasing number of Centrafrican refugees in the above mentioned towns lead to many consequences. Such situation has always called upon the interventions of the Cameroonian borderlands Councils which have engaged many actions towards political, economic, social and cultural domains. Others actors have joined the councils in the accomplishment of then heavy task.Actions leads on the field have great impact in Cameroon in general, on the Centrafrican refugees and mostly onlocal population.

Keywords: Central African Republic, Actions, Councils, Borderland, Cameroonian Borderlands, Conflicts, Centrafrican Conflicts.

xi

CARTE DE LOCALISATION DE LA ZONE D'ETUDE

INTRODUCTIONGÉNÉRALE

A-PRESENTATION DU SUJET

Les conflits sont actuellement l'image la plus forte que nous envoie l'Afrique surtout l'Afrique centrale en particulier l'Etat de la République Centrafricaine auquel s'attache notre étude. Si l'on ajoute à une violence endémique et dispersée les atteintes massives au droit humanitaire, la pauvreté et le sous développement, les catastrophes naturelles, l'expression du SIDA, la dictature ou la défaillance des autorités politiques et la prédation économique, on pourrait alors parler des sept plaies de l'Afrique 1 . Dès l'accession à l'indépendance, René Dumont la considérait mal partie. On a parfois aujourd'hui l'impression d'un continent perdu, dont on pourrait écrire un précis de décomposition2.

Après leur accession à l'indépendance en effet, nombre de pays de l'Afrique deviennent le théâtre des conflits armés. Cette situation est due aux profondes mutations qui se sont opérées au sein des sociétés africaines sur le plan des valeurs ; mutations qui ont engendré des contradictions d'ordre social et idéologique. Au lendemain des indépendances, l'on assisteà plusieurs conflits entre Etats qui déchirent le continent même si quarante ans plus tard le reconnait Amara Essy3, ils deviennent des conflits internes d'origine diverses. Ces conflits résultent de « blocages intentionnels profonds, d'impasses politique, d'insuffisance de légitimation au pouvoir, de l'échec des procédures d'alternances et de mal gouvernance »4. En d'autres termes ces conflits ont dégénéré des conséquences graves qui minent la quasitotalité de l'Afrique.

La région de l'Afrique centrale est l'une des régions du continent où l'on rencontre depuis quelques décennies la plupart des conflits armés. Situé au coeur de cette région, le Cameroun s'apparente à un havre de paix. Il est ainsi victime des conséquences des crises de ses voisins. Ratifié en 1951, le Cameroun signe la convention relative au statut du refugié et son protocole additif de 1967, il offre l'hospitalité à ses frères africains et se retrouve ainsi submergé par des dégâts des refugiés qui sont de plus en plus croissants.

1 S. Sur, Questions internationales « Les conflits en Afrique » N°5 janvier-février 2004, p. 1

2 V.Fouche et J.H Jézéquel, 2004, « Conflits en Afrique subsaharienne, structuration et faiblesse du nouvel interventionnisme » in Les conflits dans le monde, Presses de l'université de Laval, Québec, pp. 155-165

3 Amara Essy était Président de la commission de l'Union Africaine en 2000.

4 Amara Essy, 2002, « L'Union Africaine face aux enjeux de paix, de sécurité et de défense» in Dominique Bangoura (Dir), « L'Union Africaine face aux enjeux de paix, de sécurité et de défense, actes des conférences de l'OPSA, l'Harmattan, Paris.

2

Cette situation nécessite une action de plusieurs acteurs5. Des bases du HCR sont installées au Nord Cameroun en ce qui concerne la gestion des conséquences des conflits tchadiens et nigérians, tandis que dans l'Adamaoua et l'Est du pays, on note les actions du HCR, de l'Etat, de la population locale et celles des communes6.

De prime à bord, il est important de préciser que l'Afrique qui est un continent vieux de plusieurs millénaires a connu d'innombrables conflits de nature différentes et qui ont engendré de multiples problèmes. Les communes des régions frontalières camerounaises ont donc développé des stratégies de gestion des conséquences de ces conflits. Ils n'ont pas attendu l'intervention des Nations Unies pour mettre sur pied un système de gestion afin de faire face aux problèmes soulevés. Ainsi, dans l'Adamaoua et à l'Est du Cameroun, en plus des acteurs qui interviennent dans la gestion des conséquences des conflits centrafricains, apparait la participation active des communes. Participation qui a été essentielle et sur laquelle repose en partie notre étude. De tout ceci, il résulte que cette action des communes nécessite des gros moyens et illustre parfaitement l'organisation d'un Etat décentralisé. Une réflexion approfondie centrée sur cette gestion et de tout ce qui en découle s'avère intéressante d'où le choix du thème intitulé « Les communes des borderlands camerounais face aux conflits centrafricains de 1960 à 2013. Cas de Garoua Boulai, Ngaoui et Bertoua ». S'inscrivant dans le champ de l'histoire politique et des Relations internationales, le choix de ce sujet se justifie par plusieurs raisons.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway