1.1.5. AGRICULTURE INTENSIVE ET EXTENSIVE
Par système de production, on veut désigner le
type de combinaison entre facteurs de production participant à
l'activité agricole. On parle alors de système de production du
type extensif lorsque la primauté est accordée au facteur terre
(des cultures à rendement médiocre qui se pratiquent sur des
vastes étendues) ; alors qu'on parle que l'agriculture intensive
requiert l'introduction dans les méthodes de production des technologies
plus performantes, notamment des semences sélectionnées et
améliorées, plus d'heures de travail (semis en ligne, binages,
sarclages, etc.), irrigation, assainissement et drainage, meilleur assolement,
engrais verts. Le système de production du type intensif à base
du capital fait appel massif aux équipements et consommations
intermédiaires.7
Dans le système extensif, la primauté
accordée au facteur terre tient vraisemblablement au fait que ce facteur
est plus abondant par rapport aux autres facteurs. L'importance du facteur
terre aura une incidence sur la méthode utilisée pour la
conservation du sol et la méthode employée reposera sur la
jachère de longue durée. Dans un système d'agriculture
intensive à base de travail, on demande au sol de fournir de rendement
très important (l'intensif nourrit et l'extensif rapporte).
Tableau 1 : production de principaux produits vivriers (en
tonnes)
Source : SNSA, ministère de l'agriculture/ agriculture
en chiffre
L'agriculture et la croissance inclusive en
RDC Madue Wanet Joël
16
8 Voir Mme FATEN MEZIOU et WASSILA FOURATIE :
notes des cours « ECONOMIE GENERALE » p.6 université
virtuelle de Tunis.
Il saute aux yeux que les principales cultures
vivrières de la RDC sont le manioc, le maïs, le riz, l'arachide la
banane plantain et le haricot. Elles représentent l'essentiel (80%) du
PIB agricole. Le manioc est la principale culture vivrière du pays. Il
est cultivé dans toutes les régions de la RDC. Les autres
spéculations ont une importance variable en fonction des régions
: le maïs dans le sud (Katanga) et le haricot dans l'est. A cause de la
détérioration des infrastructures de transport et de la
désorganisation des circuits de commercialisation, la production
vivrière est largement destinée à l'autoconsommation et/ou
à l'approvisionnement des marchés de proximité. La
production est de type traditionnel c.à.d. basée sur une
technologie archaïque à très faible productivité et
les rendements sont très faibles.
|