Liste des acronymes
AFD: Agence française de
développement
ASBL: Association sans but lucratif
BCC : Banque Centrale du Congo
CAF: Capacité d'autofinancement
CGAP: Consultative group to assist the
poor
COOPEC: Coopérative d'épargne
et de crédit
DDC : Direction du développement et de
la coopération
FMI: Fonds monétaire international
FPM : Fonds pour l'inclusion
financière
IFI: Institution financière
internationales
IFP: Institutions financières
partenaires
IMF: Institution de microfinance
ISFD: Institutions du système
financier décentralisé
KFW : Kreditanstalt für wiederaufbau
MPME: Micro petite et moyenne entreprise
PNUD: Programme des nations unies pour le
développement
RDC : République Démocratique
du Congo
SPV: Special purpose vehicule
SA: Société Anonyme
UNCDF : Fonds d'équipement des Nations
unies
VIM : Véhicule d'investissement en
microfinance
Christopher MUKOKA BETUKUMESO
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INTRODUCTION
1. Mise en contexte
La microfinance consiste à fournir des services
financiers et services non financiers aux personnes à faible revenu sur
une base durable en vue de contribuer à l'amélioration de leurs
conditions de vie. Toutefois, la pleine réalisation de cette mission est
tributaire de la capacité des IMF à lever des capitaux suffisants
pour une intervention à grande échelle (CGAP,
2008).
Cet extrait illustre notamment les difficultés à
définir un périmètre d'activités et à en
assurer la durabilité. Ce dernier aspect est d'ailleurs au coeur du
débat qui oppose différents courants de pensée sur les
objectifs que doivent atteindre les institutions de microfinance : la
performance sociale qui contribue à la réduction de la
pauvreté et/ou la performance financière qui permet d'assurer une
profitabilité pérenne (DAHER L. & LE SAOUT E.,
2015).
A l'origine, les IMF étaient fondées par des
communautés de bailleurs de fonds motivés par des objectifs
philanthropiques. Il a été aussi limité aussi bien en
termes de volume de fonds à pourvoir, que de type de financement qui
pouvait être octroyé. En raison de la manière dont il est
structuré, le financement des bailleurs de fonds impliquait souvent des
retards, des procédures administratives lourdes, des conditions
spéciales de publication de l'information financière et des
restrictions sur la manière d'utiliser l'argent (FRANKIEWICZ C.,
2003). Le modèle a sensiblement évolué pour
attirer dans un marché en croissance des investisseurs à la
recherche de l'impact social et de performance financière (DAHER
L. & LE SAOUT E., 2015).
Dans ce cadre, certaines banques ont
notamment noué des partenariats stratégiques avec des
institutions de microfinance. En 2009, par exemple, au niveau mondial, le
refinancement en prêts représentait 70% du total des engagements
en microfinance, les acquis en fonds propres 20 % et les garanties 10 %,
faisant ainsi du refinancement le premier mode d'intervention des banques en
microfinance (AFD, 2009).
De ce fait, il apparaît qu'une IMF financièrement
rentable est susceptible de trouver plus facilement des ressources
financières que celles qui cherchent principalement à maximiser
leur incidence sociale. Cette nouvelle approche a conduit à
l'émergence des véhicules d'investissement en microfinance et
à l'introduction en bourse de certaines institutions.
Selon SWANSON (2007), compte tenu de la forte
croissance des IMF qui recherchent un éventail de sources de
financement, les marchés de capitaux prendront une part de plus en plus
importante.
Ainsi, nous sommes entrés dans une phase où la
microfinance attire un nombre important d'investisseurs privés
motivés par le potentiel de profit des institutions de microfinance.
Christopher MUKOKA BETUKUMESO
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Pourtant l'Afrique subsaharienne connaît une faible
croissance des activités de microfinance à cause notamment d'une
faible attractivité de ce marché pour les investisseurs et
bailleurs de fonds.
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