5.4. Influence des techniques de travail du sol et la
fertilisation azotée sur les paramètres phénologiques du
cotonnier
Les paramètres phénologiques sont des
indicateurs spéciaux utilisés pour l'estimation
d'éventuelle date de maturité. En effet, les techniques de
travail du sol ont fortement influencé la durée de l'apparition
des premières ainsi que les 50% des fleurs. Il ressort que le traitement
LR a présenté des fleurs tardives (près de trois jours)
comparé au traitement LC. En fait, cette situation serait
subordonnée aux conditions contraignantes du sol infligées au
développement des racines, lesquelles approvisionnent les plantes en eau
et en nutriments. Mais l'effet de la fertilisation était significatif
seulement sur la durée d'apparition des 50% des fleurs. Dans ce cas, le
traitement témoin (0 kg N/ha) semble être retardé
(20,50#177;0,31a) par rapport aux autres traitements (45 kg N/ha =
19,12#177;0,41b et 90 kg N/ha =19,75#177;0,38ab). Ceci peut s'expliquer par la
déficience en azote et est capable de retarder de quelques jours la
maturation de maximum des fruits chez le Citrullus lanatus (Olaniyi,
2008). Ce constat révèle le rôle crucial de l'azote dans le
processus de production des plantes.
EFFETDES DIFFERENTS SYSTEMES DE TRAVAIL DU SOL SUR LA
BIOMASSE RACINAIRE DU COTONNIER ET LA
DISPONIBILITE D'EAU DANS LE BASSIN VERSANT D'OURI
YORI
34
DISCUSSION
5.5. Influence des différents types de travail du
sol et de l'azote sur l'humidité pondérale du sol
Les taux d'humidité résultants de l'effet des
différentes pratiques de travail du sol n'ont pas d'incidence
significative sur la teneur du sol au cours d'un stress hydrique allant
à 20 jours. L'humidité pondérale du sol
élevée (+1%) est en rapport avec le traitement LR, ce qui montre
que cette technique permet une meilleure économie de l'eau dans un
bassin versants caractérisés par une faible pluviométrie.
La technique LR peut être efficace pour de faible précipitation
(Paltineanu et al., 2000). Aussi, Zhang et al. (2013) ont
également montré qu'après semis direct on observe des
valeurs de la capacité de rétention de l'eau et de conservation
de l'eau du sol élevées comparativement à celles des
systèmes classiques de labour.
L'absence de différence significative entre les modes
de travail du sol sur certains paramètres mesurés peut
s'expliquer par la courte durée de l'expérimentation, ceci
nécessite une reprise de l'expérimentation pendant d'autres
saisons culturales afin d'apprécier l'effet de la variation
saisonnière sur les paramètres mesurés. Cette
hypothèse corrobore les résultats de Balesdent (1997) qui
après 28 années d'expérience a constaté un
léger accroissement (+7%) du stock de la matière organique du sol
comparé au stock initial dans le traitement avec labour conventionnel.
Le semis direct ou zéro-labour conduit à une forte augmentation
du taux de matière organique du sol (13% comparativement au stock
initial). Or la matière organique joue un rôle déterminant
dans la conservation de l'humidité du sol. A cet effet, l'influence des
systèmes de travail du sol peut être perceptible que sur le long
terme (Ràtonyi, 1998). Cependant, l'effet significatif de l'interaction
observé à 0 - 10 cm de profondeur traduit l'importance du choix
des techniques de labour mais aussi de la teneur du sol en azote.
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