5.2. Effet des doses d'engrais azotés sur la
biomasse racinaire des plants du cotonnier
L'efficacité des éléments minéraux
sur la biomasse produite a également été testée.
L'effet de l'application de l'azote était significatif (P<0,01 et
P<0,05) sur la biomasse racinaire produite, tout comme l'interaction
(P<0,01) entre les types de labour et la fertilisation azotée au
niveau des profondeurs de prélèvement 0-10 cm et 10 - 20 cm. Le
traitement témoin (0 kg N/ha) a montré des résultats moins
satisfaisants comparé avec les traitements (45 et 90 kg N/ha). Cette
situation n'est que le reflet de l'état de pauvreté des sols de
la zone en azote. Ces résultats mettent en exergue l'efficacité
de l'azote et le rôle qu'il joue dans le développement de la
plante entière (partie aérienne et souterraine) que dans
l'accessibilité des autres éléments nutritifs au profit de
la plante. Il a été démontré que la nutrition
azotée affecte positivement la prolifération et la distribution
des racines et améliore l'humidité du sol (Asghar et Kanehiro,
1977). L'utilisation efficiente de l'azote dépend non seulement de la
profondeur d'enracinement, mais aussi de la technique de travail du sol
adoptée. Ainsi, l'effet conjugué du traitement 90 kg N/ha et le
LC exprime la meilleur production racinaire (15,453 #177; 3,23 g/plants). Ce
résultat peut s'expliquer par un bon développement harmonieux du
système racinaire dans un environnement favorable à
l'alimentation hydrique et nutritionnelle des racines et par ricochet un
meilleur rendement (Ziadi et al., 2006).
5.3. Effet des différentes techniques de travail du
sol et de l'azote sur les paramètres de croissance des plants du
cotonnier
Les niveaux d'engrais ont significativement influencé
la croissance en hauteur des plants. La hauteur la plus élevée
des plants était enregistrée au niveau du traitement ou 90 kg N
ha-1 ont été appliqués. C'est un fait
avéré que l'application de l'azote booste la croissance et
EFFETDES DIFFERENTS SYSTEMES DE TRAVAIL DU SOL SUR LA
BIOMASSE RACINAIRE DU COTONNIER ET LA
DISPONIBILITE D'EAU DANS LE BASSIN VERSANT D'OURI
YORI
33
DISCUSSION
le développement des plants. Ces résultats sont
en accord avec ceux de Rochester et al. (2001) qui ont montré
que la hauteur des plants du coton est liée au niveau de l'azote dans le
sol.
Durant les périodes de croissance, la hauteur des
plants du cotonnier était affectée par les techniques de travail
du sol. La croissance en hauteur était significativement
supérieure dans le traitement LC plus que le traitement LR. Les
résultats corroborent les observations de Wlaiwan et al. (2013)
sur le zéro - labour ou minimum labour et le labour conventionnel.
L'indice de la surface foliaire (ISF) croit au début du
cycle végétatif jusqu'au 84 JAS et décroit à 115
JAS traduisant ainsi la sénescence des feuilles et la maturité
physiologique. L'ISF étant un facteur de croissance lié au
développement de la plante a été influencé par les
techniques de travail du sol. Il a été constaté que la
technique LC semble avoir des ISF élevés tout au long du cycle
végétatif comparé au système LR. De ce fait, la
technique (LR) a produit des plants dont l'activité
photosynthétique est réduite et du coup n'a pas permis un
meilleur développement de la biomasse aérienne. En effet,
l'évolution de l'ISF dans le temps dépend du sol et de la
fertilisation azotée. Cette constatation détermine le rôle
clé joué par l'azote dans la croissance et le
développement des plantes. Ainsi, les plantes des parcelles
fertilisées ont eu un ISF supérieur à celui des autres
plantes. Ces résultats seraient dus à la qualité et la
quantité des éléments nutritifs dans ces engrais, car
Mengel et Kirkby (1978) ont montré que l'azote et le phosphore induisent
la croissance des feuilles et par conséquent l'augmentation de l'ISF
chez la plus part des plantes.
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