WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

L'application par le Cameroun des instruments juridiques internationaux de lutte contre les changements climatiques.

( Télécharger le fichier original )
par Dieudonné MEVONO MVOGO
Limoges, France - Master II Droit International et Comparé de là¢â‚¬â„¢Environnement ( DICE) 2016
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Paragraphe II : Les insuffisances institutionnelles

Il existe des institutions dont la mission est d'assurer l'application des instruments juridiques internationaux de lutte contre les changements climatiques. Parmi ces institutions, il y a les institutions d'application proprement dite et les institutions chargées du suivi et du contrôle de l'application. Toutefois, il n'est pas exclu qu'une institution chargée d'application fasse également le suivi et le contrôle. C'est pour cela que l'on a envisagé d'étudier d'une part les institutions publiques et d'autre part les institutions privées. Ces institutions présentent des insuffisances qui constituent un obstacle pour l'application des instruments juridiques internationaux de lutte contre les changements climatiques. Dès lors, il conviendra d'exposer les insuffisances des institutions publiques (A) et celles des institutions privées (B).

A. Les insuffisances des institutions publiques

Comme relevé plus haut, il existe des institutions d'application de suivi et de contrôle. Parmi celles-ci, l'on peut évoquer les institutions centrales et locales. Au rang des institutions centrales, il convient de citer les départements ministériels qui interviennent dans l'application des institutions juridiques de lutte contre le changement climatique (MINEPDED, MINTRANS, MINEPAT, MINEE, etc.). A côté de ces départements ministériels, l'on peut noter les commissions et comités des questions environnementales. Il est également nécessaire de relever qu'il existe des organismes administratifs autonomes qui appliquent les instruments juridiques (ONACC, IRAD, etc.). En ce qui concerne les institutions locales, il faut relever qu'il existe au Cameroun des collectivités territoriales décentralisées, le Cameroun étant un Etat unitaire décentralisé. Au rang de ces collectivités territoriales décentralisées figurent la commune, la communauté urbaine, la région. Cette dernière n'étant pas encore opérationnelle, seules les deux premières nous intéressent. Ces institutions ont-elles une configuration adéquate pour une bonne application ? La réponse à cette question est très difficile. En effet, les institutions camerounaises intervenant dans l'application des instruments juridiques internationaux de lutte contre les changements climatiques comportent plusieurs manquements d'un point de vue structurel. Ces structures souffrent d'énormes problèmes. Pour ce qui est par exemple de l'évolution du climat, il convient de noter qu'il n'existe que 20 stations automatiques d'observation de la météorologie, le reste étant encore manuel, avec un manque crucial de personnel. De fait, depuis que la crise économique a frappé le Cameroun dans les années quatre-vingt, les recrutements de quelques ingénieurs et agents ont encore eu lieu dans le service météo qu'à partir de 2010. De plus, la conservation des données météorologiques n'est pas encore numérisée, ce qui rend difficile leur exploitation.

Quant à l'organisme chargé de centraliser toutes ces données, à savoir l'ONACC, il faut relever que malgré sa création en 2009, le rythme de sa mise en oeuvre effective n'est pas

satisfaisant, dans la mesure où il a fallu attendre plus de cinq ans pour que le Président de la République nomme son directeur. A ce jour, cet organisme balbutie encore. Cela risque de prendre encore beaucoup de temps. Le nombre de station météorologique semble aussi insignifiant, car il est envisagé une station de météo par département, la plupart d'entre elles sont au demeurant en arrêt pour faute d'équipements.

Pour ce qui est des organismes de suivi ou de contrôle comme les tribunaux, il convient de relever que les questions de contentieux environnementales sont du ressort des juridictions de droit commun qui ne maitrisent pas nécessairement les subtilités environnementales et notamment celles des changements climatiques. Ainsi, des séminaires et des sciences de formation sur ces questions seraient judicieux.

Enfin, le fonctionnement des commissions et comités ministériels environnementaux ne sont pas toujours efficaces, car ces structures ne disposent pas toujours de financements nécessaires, ce d'autant plus qu'une partie importante de leurs ressources est consacrée à l'organisation des sessions de travail.

Les insuffisances des institutions publiques ayant été présentées, l'on voit maintenant les institutions privées.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault