B. une aide pas toujours à la hauteur des
besoins
La lutte contre les changements climatiques est
particulièrement difficile et compliquée. Cela engendre des
coûts considérables dont le financement fait intervenir plusieurs
acteurs. Ainsi, l'Etat lui-même finance le programme d'application
d'instruments. Cet Etat est assisté par les bailleurs de fonds
internationaux et des pays développés. Toutefois, à cause
du coût relevé des projets relatifs à la lutte contre les
changements climatiques et le concours d`un certain nombre de contingences,
l'aide accordée à un Etat en développement
77 C'est ce qui fait dire à MAHMOUD M.
dans Caroline MIGAZZI et Françoise PACCAUD, « La
régionalisation du droit international de l'environnement», in
Stéphane DOUMBE BILE (Coord.), La régionalisation du droit
international, que « les problèmes
relatifs à [la] protection [de
l'environnement] échappent partiellement à l'emprise
de l'Etat souverain » Voir Dieudonné MEVONO MVOGO,
op. cit. 16.
52
comme le Cameroun, n'est pas toujours à la hauteur des
besoins. En effet, le Cameroun dispose de peu de moyens financiers. Ces projets
allant dans le sens de l'application des instruments juridiques internationaux
sont largement supportés par l'aide internationale. Bien que le
réseau des bailleurs de fonds internationaux soit vaste, leur appui
reste insuffisant. A titre de rappel, le financement du programme d'action
climatique du Cameroun vise à réduire de 32% les émissions
de gaz à effet de serre à l'horizon 2035 par rapport à
2010. L'enveloppe globale du projet s'élève à près
de vingt-cinq mille milliards de F.CFA.
De plus, parmi les contingences qui influent sur le montant de
l'aide pour l'application des instruments juridiques internationaux de lutte
contre les changements climatiques, on peut intégrer d'une part la
prolifération des fléaux tels le que terrorisme, la
dégradation de l'environnement de manière générale
qui requièrent de l'attention et l'action des bailleurs de fonds
internationaux. Il convient en plus d'évoquer la crise financière
de 2008 dont les effets continuent d'être perceptibles aujourd'hui. Cette
crise a amené certains bailleurs de fonds à réduire leurs
allocations.
Les difficultés rencontrées par le Cameroun dans
l'application des instruments juridiques internationaux de lutte contre les
changements climatiques relèvent en partie des insuffisances techniques
et technologiques, et de l'insuffisance des moyens financiers. Mais cette
application fait face à un certain nombre d'obstacles.
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