B. Les moyens limités d'atténuation des
émissions de GES et d'adaptation aux effets des
changements climatiques
Le Cameroun est un pays pauvre. Ce qui veut dire en
réalité qu'il ne dispose pas d'infrastructures pour faire face de
manière adéquate aux conséquences des changements
climatiques. En effet, au rang des engagements pris par les Etats dans les
instruments internationaux de lutte contre les changements climatiques,
figurent en bonne place l'atténuation des émissions de GES et
l'adaptation aux effets des changements climatiques. L'atténuation vise
la réduction des émissions des GES, tandis que
l'adaptabilité porte sur la capacité de résilience de
l'homme et son écosystème aux effets des changements climatiques.
Pour y parvenir, le Cameroun, dans l'application des instruments juridiques
internationaux, devrait mettre en place un dispositif infrastructurel
adéquat comportant des normes, des institutions, des plans d'actions,
des programmes, des projets, etc. A l'observation, le Cameroun ne dispose pas
suffisamment de ces infrastructures. Ainsi, si l'on prend l'exemple des
inondations qui font partie des conséquences des changements
climatiques, il convient de relever que les villes camerounaises ne disposent
pas toujours des infrastructures adéquates (drains par exemple,
lesquelles sont pratiquement inexistants). Quant à la zone
menacée par la désertification, le Cameroun y a engagé un
projet de verdissement, couvrant la partie septentrionale. Ce projet vise la
construction d'une ceinture d'arbres dans l'optique de stopper l'avancée
du désert. Malgré l'envergure de ce projet, les moyens pour sa
réalisation restent insuffisants.
Le processus d'application des instruments juridiques
internationaux bute à l'insuffisance des moyens techniques, mais
également des moyens technologiques.
|