B. la coopération avec les organismes
privés
Il s'agit d'une coopération financière ou
technique. Elle s'inscrit également dans le sillage de la
stratégie de lutte contre les changements climatiques
(atténuation et adaptation). S'il est vrai qu'il est question de deux
actions distinctes, l'une en amont pour prévenir et l'autre en aval pour
corriger, préparer les hommes et l'environnement à
préparer leur résilience, plusieurs organismes privés
apportent leur concours au Cameroun dans l'application des instruments
juridiques internationaux. En ce qui concerne la coopération technique
par exemple, elle porte notamment sur la recherche scientifique (universitaire
ou non) ou encore sur l'assistance technique. Ainsi, plusieurs organismes
privés ont collaboré avec le Cameroun pour la conception et la
rédaction de certains textes juridiques, plans, programmes, et projets
portant sur les changements climatiques. A titre d'exemple, du 23 au 25 juin
2014, avec l'appui de l'AIMF, la CUD a organisé un séminaire
régional sur le thème : «villes d'Afrique centrale et
changement climatique ».
Quant à la coopération financière, le
Cameroun attend énormément de ses partenaires au
développement pour réaliser ses projets de lutte contre les
changements climatiques. En effet, dans le cadre de sa stratégie de
lutte contre le ce fléau, contenue dans la Contribution Prévue
Déterminée au Plan National (ci-après : « CPDN
»), le Cameroun déroule un plan ambitieux de réduction
des émissions de GES à hauteur de 32% en 2035 par rapport
à 2010. Cet objectif étant conditionné par le soutien de
la communauté internationale (sous forme de financement, d'action de
renforcement des capacités et de transfert de technologies). Pour une
enveloppe de près de 24.000 milliards de FCFA. De fait, les actions
d'atténuations sont mises en oeuvre suivant deux grandes orientations :
le secteur agriculture, pêche, élevage et forêt
s'élève à 15.000 milliards de FCFA (25milliards de
dollars) ; le secteur énergie et déchets quant à lui
s'élève à 8.270 milliards de FCFA.
Il ressort de ce document stratégique que le Cameroun
compte sur des financements privés internationaux ou domestiques,
notamment des dons et l'attractivité des investissements directs
étrangers (ci-après : « IDE »). Ce document
consacre donc l'appui des bailleurs de fonds internationaux. De plus, il
privilégie les financements du fonds vert pour le climat, le
marché carbone et d'autres instruments économiques. Jusqu'ici
comme partenaire
51 Ibidem
29
privé de financement de la politique de lutte contre
les changements climatiques, le Cameroun s'appuie sur les Organisations Non
Gouvernementale (ci-après : « ONG »), les Firmes
Multinationales (ci-après : « FMN »), etc.
La coopération bilatérale est dense entre le
Cameroun et ses partenaires au développement. Celle-ci est dynamique
dans le domaine de la lutte contre les changements climatiques. Ainsi, elle
traduit la volonté d'appliquer les textes internationaux de lutte contre
les changements climatiques. Cette volonté est manifeste tant avec les
organismes publics qu'avec les organismes privés. Qu'en est-il de la
coopération multilatérale ?
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