|   2.3.DES PERSONNES
PROTEGEES PAR LE HCR
  2.3.1.LES FEMMES et LES
ENFANTS Les femmes et les enfants, à
cause de leur vulnérabilité, occupent depuis une certaine
époque une place de choix en droit international, qui s'emploie à
leur accorder une protection toute spéciale. Dans cette perspective,
pour ce qui est de la femme, il existe toute une collection d'instruments
juridiques internationaux qui assurent sa protection, notamment la Convention
du 18 décembre 1979 portant sur l'élimination de toutes les
formes de discrimination à l'égard des femmes, la Convention du
02 décembre 1952 portant sur les droits politiques de la femme, le
Protocole de MAPUTO, etc.  Il convient de relever, cependant, que les dispositions
du protocole de Maputo sont contraires à celles de la constitution de la
RDC du 18 février 2006 en ce qu'elles accordent à la femme le
droit de disposer même de sa maternité, et cela
unilatéralement. La contradiction apparaît dès lors que la
constitution de la RDC, en consacrant l'unité et la stabilité de
la faillite  (art. 40 al.2), préconise plutôt la prise des
décisions concertées entre l'homme et la femme sur des questions
dont peut dépendre la survie du ménage.  En vue de la mise en oeuvre
des instruments juridiques internationaux, la RDC a intégré les
droits de la femme dans le corps même de la constitution. Les enfants, quant à eux,
bénéficient d'une protection assurée par les Nations
Unies, par le biais de l'UNICEF. Plusieurs règles de protection en leur
faveur, dont la grande partie se trouvent dans la Convention relative aux
droits de l'enfant du 20 novembre 1989, le Protocole facultatif à la
Convention relative aux droits de l'enfant (concernant la vente d'enfants, la
prostitution des enfants et la pornographie mettant en scène des
enfants), le Protocole facultatif à la Convention relative aux droits de
l'enfant (concernant l'implication des enfants dans les conflits armés),
la Convention sur la répression de la traite des enfants, la Charte
africaine de 1990 portant sur les droits et du bien-être de l'enfant,
etc.   De même, la constitution du 18 février
2006 consacre les droits de l'enfant dans son corps en reprenant les lignes
maîtresses tracées par les accords internationaux. 
   2.3.2.LES
VULNERABLESLes facteurs suivants sont
à la base de la vulnérabilité non seulement des 
refugiés  mais  aussi  de  l'Etat 
congolais.  Ainsi,  pour  Office of Coordination
HumanitarianAffairs (Bureau de Coordination des Affaires Humanitaires) 
l'« insécurité, les  déplacements  et 
la séparation  familiale,  l'absence  de 
l'autorité  de  l'Etat,  le manque  de 
programme  de  réintégration 
socio-économique,  la  faiblesse  du système 
judiciaire,  l'absence  de  services  sociaux 
de  base,  le conflit  de  pouvoir, le manque 
de  connaissance  des  lois  et  la confusion 
entre  les  lois  et  les  coutumes,
l'engagement  limité  de  la  population 
avec  les  autorités  étatiques,  la
stratégie  de survie  négative,  le manque 
d'information  sur  les  risques  de  mines, 
cycle  depauvreté, l' inégalité  de 
genre concourent à la vulnérabilité ou constituent le
fondement de leur vulnérabilité... »  (OCHA,  2012
:  78-79).  Dans  ce  contexte,  les personnes 
les  plus  affectées  par  la 
vulnérabilité  sont  les  femmes  et 
les enfants ainsi que les membres de leurs familles. A cela, s'ajoutent les cas des
victimes des violations des droits humains, des violences sexuelles, les
communautés d'accueil,  les  personnes  vivant 
avec  handicap,  les  personnes  âgées, 
les minorités ethniques... Au regard du contexte de leur départ
et des trajectoires parcourues, et malgré  les 
avantages  que  leur  confère  leur 
statut  des  réfugiés  en  matière
d'assistance et de protection humanitaire, les réfugiés congolais
en Ouganda évoquent,  une  quotidienne 
précarité    d'un  niveau de 
vulnérabilité  élevé.  Tous les réfugiés,
qui vivent dans des camps ou dans des villes et villages, témoignent
de  cette  réalité : leur  existence 
est  synonyme  d'incertitude.  Les  moyens financiers 
à  leur  disposition  sont 
limités ;  ils  souffrent  d'une  forte
discrimination  sociale,  ils sont  frustrés 
de  leur  dépendance  vis-à-vis  de
l'assistance,  et  ils ont  beaucoup  de 
difficultés  à  se  projeter  dans 
un  avenir  à moyen ou à long terme. Ces frustrations
sont aggravées par une connaissance très 
limitée  des  cadres  d'assistance  qui 
leur  sont  offerts,  laquelle crée  des confusions
sur leurs options futures et compromet leur capacité à envisager
l'avenir de façon objective et informée. Durant les violences, des conflits
armés, les femmes, les vieux et les enfants en sont plus affectés
et souffrent atrocement. |