1.3 CATEGORIES DE REFUGIES
1.3.1 REFUGIES
POLITIQUES
Un réfugié politique est une personne qui a
été obligée de quitter son pays, craignant d'être
persécutée pour ses opinions.L'individu qui se réfugie pose politiquement
problème, et ce au sens large : dans le cadre de la gestion des
affaires communes d'un Etat donné, la présence voire l'existence
de cet individu sur le territoire de celui-ci suscite des problèmes et
nécessite des mesures appropriées. Ces problèmes sont
liés à l'opinion politique ou religieuse de l'individu en
question, voire à son appartenance ethnique ou
« raciale ».
Le laisser penser, le
laisser vivre, le laisser exprimer et diffuser ses idées et lui donner
les possibilités d'être actif politiquement, représente un
risque pour l'Etat concerné. Dans le cadre de la gestion de ses
affaires, au plan du maintien de l'ordre public, ce dernier ne peut
tolérer voir cet individu exercer une activité ou meme sa
presencedans le pays.
Laquelle de
Jérôme JAMIN(1999 :1-9)reflète
exactement ce que voudrait tout Etat, sans considération du
régime conventionnel des droits de l'homme en général, et
de la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés en
particulier. La pratique du droit international accorde une protection
particulière aux réfugiés politiques, qui fuient les
conflits internes et/ou internationaux ou la répression et la
persécution.
1.3.2 REFUGIES ECONOMIQUES
Connus aussi sous le vocable de
« réfugiés de la
misère », les réfugiés
économiques sont des individus qui fuient le sous-développement,
la pauvreté et la misère. A en croire l'économie du
développement, et tout particulièrement la théorie de la
dépendance économique mondiale, le
« réfugié économique » serait l'une
des corollaires géoéconomiques les plus manifestes de la
situation de dépendance économique dans laquelle sont
enfermés les pays en développement vis-à-vis des pays
développés.
En effet, selon cette
théorie, la situation de dépendance économique constitue,
pour les pays du « sud », un véritable cercle
vicieux, duquel il leur est particulièrement difficile de sortir par
leur seule volonté. En l'occurrence, seule une modification profonde des
relations économiques Nord-Sud permettrait d'atteindre un
développement économique mondial acceptable.
1.3.3 REFUGIES
ECOLOGIQUES
En cas de destruction ou de dégradation durable de
l'environnement biophysique, la migration peut se transformer en une
mobilité forcée qui se traduit par une rupture, une cassure dans
le fonctionnement du groupe, au lieu d'en assurer la continuité et la
reproduction. Associée à la prise de conscience internationale
d'un environnement de plus en plus menacé, une nouvelle catégorie
de migrants forcés est apparue récemment, les
« réfugiés de l'environnement » ou
« réfugiés écologiques »
Dans un sens
général, les réfugiés de l'environnement sont des
populations obligées de quitter leur lieu de résidence qu'elles
occupent pour leur survie en raison de sa destruction ou de sa
dégradation. Les dommages relèvent de causes naturelles et
humaines qui souvent s'imbriquent étroitement. Les réfugiés de l'environnement fuient
des lieux dévastés par le volcanisme, les tremblements de terre,
les typhons, les sécheresses ou les inondations.
Rappelons cependant que les
catégories des réfugiés, économiques et
écologiques, ne rentrent pas dans la définition du concept de
réfugié tel que donnée par la Convention de 1951
précitée. Les « réfugiés »
relevant de l'une ou de ces deux catégories se voient difficilement
accorder le statut de réfugiés et les Etats les soumettent aux
formalités migratoires classiques et, rarement, sous l'effet de
l'humanisme et leur garantissent une certaine protection, sans être
liés au prescrit de la Convention de 1951.
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