| KIN : kinshasaOCHA : Bureau de Coordination des Affaires Humanitaires
de l'ONUONG : Organisation Non Gouvernementale.ONU : Organisation des Nations UniesOp.cit : opus citatumOUA : Organisation de l'Unité Africaine (centre
de l'union africaine)P : pageP.U.C : Presse Universitaire du CongoPP : de la page à la pagePUF : Presse Universitaires Française.PUK : Presse Universitaire de KinshasaRDC : République Démocratique du
CongoSPLA : armé populaire pour la libération
de soudan.UNICEF : Fond des Nations Unies pour l'Enfance.UNILU : Université de LubumbashiUPN : Université Pédagogique
NationaleINTRODUCTION                               
0.1. PROBLEMATIQUESur le sombre tableau
général,des maux qui minent et nuisentl'Afrique, disait Mathieu
KEREKOU (2004 : 19) dans son allocution sur `'les refugiés en
Afrique,sont  les défis de la protection et de solution,ils constituent
incotestablementl'une des préocupations majeurs et méritent de ce
fait une, sollicitude constante et des actions hardies, courageuses et
determinantes de la part  des Etats africains. En Afrique, l'occasion doit
être saisie, en ce troisième millénaire, en opérant
les changements politiques significatifs, permettant au plan interne de mettre
un terme, sinon de réduire considérablement toute forme de
persécution, de violence, d'abus des droits de l'homme. L'Afrique avec
ses milliers de réfugiés  ne peut s'en sortir, si des
solutions ne sont pas trouvées dans le court, le moyen et le long terme.
C'est un pari qui peut être gagné, car comme l'a affirmé
EdemKodjo (1986 :349) : « L'Afrique possède les moyens de la
démocratie, elle les possède dans sa culture, dans sa tradition,
dans sa conception. » La vulnérabilité
géographique, l'immensité territoriale, les richesses naturelles
et minières incommensurables ont fait de l'Afrique en
général et particulièrement du Soudan  du sud depuis son
accession à l'indépendance en juillet 2011, un terrain plus
favorable à la production des réfugiés que tout autre
continent de la planète. L'Afrique, à l'instar des
Etats tels que la Syrie, l'Afghanistan, l'Irak en Asie, est l'un des
continents sur lequel les feux de l'actualité sont continuellement
braqués depuis plusieurs décennies. Cette focalisation
médiatique témoigne malheureusement davantage de l'existence de
tragédies et de crises à répétition. Quel que
soit le continent concerné, le réfugié se trouve dans une
situation particulièrement grave et alarmante. Il ne
bénéficie pas de la protection de son Etat d'origine. Privés de la protection
originelle de leurs Etats, les réfugiés Sud-soudanais,
estimés au nombre 1666 ménages selon le HCR dans un rapport
présenté à OCHA (2015 :23) et cantonnés
dans le territoire de Dungu, soit 8330 personnes. Ces mouvements se sont
effectués à la suite de conflit interethnique avec violence
entre Dinka et zandé à Ezo, en province de Western Equatoria au
Soudan du Sud et 577 ménages des congolais, soit 2885 personnes qui sont
revenues au pays et essaient par l'internationalisation des droits de l'homme
de trouver une seconde patrie de survie dans l'espoir de pouvoir un jour voir
leur calvaire prendre fin. La protection internationale des
refugiés constitue de nos jours un problème qui 
préoccupe non seulement l'occident (par l'afflux des refugiés
venant de la Syrie, de l'Irak) d'une  manière 
générale, mais également tous  les  États
du tiers-monde et,  en  particulier  la RDC  à 
cause  de  leur  arrivée  massive (les
refugiés Sud-soudanais)  sur  son territoire  
d'asile.  Vulnérables  et 
défavorisés,  les  réfugiés 
Sud-soudanais ou autres ne peuvent se défendre seuls, ils attendent
être défendus par un  État (la RDC) qui les accepte et
leur accorde le statut des réfugiés. Au Soudan du sud (issu de la
partition du Soudan en 2011), des milliers des Sud-soudanais ont
été chassés de chez eux non seulement suite aux conflits
intercommunautaires mais aussi  pour des raisons socio-politiques
chaotiques. Cette situation semble devenir une des tactiques des guerres qui
perdirent dans ce nouvel Etat qu'est le Sud-Soudan. 
Déplacés  et/ou  refugiés,  ces 
milliers  des  sud-soudanais sont  victimes  des
violations  massives  des  droits  de  la 
personne  humaine  et  ne  peuvent  plus exercer 
leur  droit  fondamental :  celui  de  vivre 
dans  son  pays  d'origine dans la paix et la
sécurité. Or, il est évident qu'aucun
Etat n'arrive à appliquer sa propre législation ordinaire et
constitutionnelle, ignore les droits et ne suffit pas à constituer,
à elle seule, une protection efficace .En raison de sa compétence personnelle et de sa
compétence territoriale, c'est à l'Etat que revient le pouvoir
exclusif d'agir à l'égard des individus, nationaux ou
étrangers, qui vivent sur son territoire. Se rendant le premier Etat,
garant de la protection des refugiés sur son territoire, la RDC a mis
sur pied des mécanismes internationaux envue d'assurer la protection
internationale de l'individu, en général, et celle des
refugiés, enparticulier. Certes, la crainte de voir un Etat
abuser de ses pouvoirs sur les individus et l'inefficacité de la
protection par lui garantie peuvent constituer des raisons évidentes
justifiant une intervention internationale. Ainsi, dans le but de construire un
raisonnement logique autour de notre sujet de recherche, nous avons pu soulever
plusieurs questions que nous pouvons ramener à trois
principales : - Pourquoi y a -t-il des
refugiés Sud-soudanais en RDC ? - De quelle autorité
relève de manière classique la protection  des
réfugiés ? - Quels sont les mécanismes
internationaux mis sur pieds en vue de la protection internationale des
réfugiés ? Toutes ces questions trouvent des
réponses, nul sans doute n'en faut-il, dans les lignes qui
suivent.     |