Discussion
Parler de performance, nous amène à parler des
exploits et victoires, en effet cette dernière ne peut être
atteinte que par l'interaction de diverses composantes à savoir
techniques, tactiques, physiques et psychologiques.
L'aspect psychologique a été exploré dans
le présent mémoire de fin d'étude à travers
l'évaluation des paramètres psychologiques de la performance
selon l'inventaire de la performance psychologique de James Loerh (1983). Cet
inventaire englobe les variables de la force mentale qui interviennent dans
l'amélioration des habiletés mentales nécessaires à
la réalisation de la performance psychologique.
En fait, ces variables qui sont à la base de toute
performance se définissent comme moteur de toute action. Aucun
athlète ne peut prétendre s'en passer. Thill (1988) montre que la
réussite sportive, l'engagement délibéré dans une
activité intensive, motivé par le but d'améliorer sans
cesse le niveau actuel de performance, suppose que l'athlète trouve les
ressources mentales nécessaires pour faire face aux exigences de la
compétition.
Vu leur importance dans l'optimisation de la performance nous
nous sommes intéressé dans notre recherche à faire un
constat en évaluant la confiance en soi, l'énergie
négative, le contrôle de l'attention, le contrôle de la
vision, le niveau de motivation, l'énergie positive, le contrôle
de l'attitude afin d'apprécier l'état d'esprit de nos
athlètes lors de leur participation aux JO et relever par ailleurs la
pertinence des résultats obtenus au niveau des forces mentales de la
performance.
L'analyse récapitulative de l'ensemble des
résultats nous révèle que:
Concernant notre première hypothèse qui a pour
objectif de faire un constat concernant les paramètres psychologiques de
la performance, il est clair que les résultats évoquent dans leur
globalité la nécessité de travailler sur ces
paramètres en vue de leur amélioration. Ceci peut nous permettre
de dire aussi que les résultats auraient pu être meilleurs si ces
aspects avaient été pris en charge convenablement et dans un
processus de suivi et d'accompagnement. Même les prestations de certains
sportifs qui ont convaincu et qui sont considérés comme ayant
participé d'une manière honorable auraient pu permettre à
nos sportifs d`être en pleine possession de ces habiletés fort
importantes dans la réalisation des performances de haut de niveau.
Hanen WERFELLI
Discussion
C'est pourquoi avons-nous tendance à considérer
la réussite sportive comme une conjonction entre le développement
des capacités physiologique et l'acquisition d'habiletés
psychologiques très spécifiques.
Nous pouvons ajouter, en nous référant au
modèle d'ALDERMAN qui est le modèle le plus proche de notre
étude que, la performance finale exige un ensemble bien
déterminé d'éléments de personnalité, de la
on observe une interaction et une complémentarité entre les
traits de personnalité et les quatre facteurs à savoir : les
capacités motrices, les habiletés techniques, les
caractéristiques physiques et les éléments psychologiques
et comportementaux , pour réaliser une performance optimale.
Ces résultats nous semblent être dus au fait que
nos sportifs n'ont pas profité d'un suivi psychologique permanent
surtout lors de la période pré compétitive où la
majorité de nos sportifs étaient en stage d'acclimatisation,
ajoutons aussi l'absence de traditions de préparation psychologique et
mentale.
En rappelant le cas de cette sportive classée 7
éme sur 39, nous savons que cette jeune escrimeuse envoyée en
France pour mieux se préparer et faire ses études a souffert de
la négligence déployée par sa fédération. En
effet sa fédération n'a pas suivi convenablement sa
préparation, elle dit dans un entretien porté sur les pages du
journal le Quotidien du 4 mai 2009 « qu'elle a été
malmenée par sa fédération » et que les
résultats réalisés peuvent être
considérés comme un défi à l'égard de tous
ceux qui n'ont pas cru en elle.
Il est aussi important de souligner l'importance de
l'apprentissage des techniques de la préparation mentale à un
âge précoce pour qu'ils puissent se renforcer mentalement et
s'améliorer au niveau de tous les paramètres, chose qui n'a pas
été effectué auprès de notre population
d'étude. C.Davey, 1972, pense qu'à côté de
l'aptitude physique, le facteur psychologique est en effet la variable la plus
importante du rendement de la conduite.
Nous avons trouvé des résultats fluctuants selon
la discipline et le genre, cette différence peut être due à
l'irrégularité ou l'absence d'un suivi psychologique.
Nos résultats sont très variés et
diffèrent d'une discipline à une autre d'où la
difficulté d'avoir des résultats homogènes et
généralisables.
Notre hypothèse qui a pour but de savoir si la
préparation mentale contribue à l'amélioration des
performances psychologiques nous permet de dire à ce niveau de notre
étude que cette préparation a bien manqué à nos
athlètes en sachant que la passation de cet inventaire a eu lieu 3 jours
avant la compétition de chacun des sujets constituant notre population
d'étude.
Hanen WERFELLI
Discussion
On peut déduire donc que la préparation mentale
est fondamentale pour aboutir au haut niveau. Nos résultats sont en
concordance avec les études dans le domaine, un athlète qui a de
faibles valeurs au niveau des paramètres psychologiques n'arriverait
jamais à réaliser des performances de haut niveau et surtout
quand il s'agit d'une échéance de l'envergure des jeux
olympiques.
Orlick et Partington, (1988), ont montré qu'un certain
nombre d'enquêtes et d'études récentes en psychologie du
sport invitent en effet à reconsidérer le rôle du
«mental » dans l'explication de la performance. A partir d'une
enquête réalisée sur 235 athlètes canadiens ayant
participé aux jeux olympique de Los Angeles et de Sarajevo en 1984 par
exemple, il a été montré que les sportifs «
médaillés » (75 d'entre eux) avaient été
capables d'identifier de façon précise les facteurs
psychologiques ayant conditionné leurs performances.
Par référence au bilan du groupe chargé
du suivi psychologique (depuis Avril 2006) des athlètes ciblés et
qui ont pris part aux jeux olympiques, on retient les points suivants reconnus
comme des obstacles à savoir :
> Le sportif tunisien manque de travail en
intériorité (qualité de se connecter au mental et au
spirituel),
> Un rythme lent d'apprentissage des techniques de
préparation,
> Le bas niveau d'instruction de nos sportifs est un autre
obstacle face à une préparation psychologique efficace.
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