I.1.1.2. Hausse
Selon le dictionnaire MEDIADICO (38 dictionnaires et recueils
de correspondance), « hausse » est
un nom féminin qui désigne :
a. Une action de s'accroître en hauteur,
b. Ce qui sert à hausser, ou encore
c. Une augmentation des prix, une augmentation des valeurs,
une augmentation des tarifs, etc.
I.1.1.3. Chômage
Etymologiquement, le nom
chômage est originaire du bas latin "caumare" lui-même issu du
grec ancien « kaüma » qui signifie « se
reposer pendant la chaleur » et qui a par ailleurs donné le
mot « Calme »
Par extension : le nom
chômage signifie : Arrêt volontaire ou forcé du
travail
Couramment, il signifie
« action de chômer » (désuet), le temps
que l'on passe sans travailler, et/ou, une période d'inactivité
professionnel due au manque d'un travail
(Dictionnaire français WIKTIONNAIRE "2011")
Le dictionnaire français Larousse explique par
différentes expressions le nom chômage :
· Chômage caché,
chômage non connu des pouvoirs publics.
· Chômage conjoncturel,
chômage de courte durée, dû à un ralentissement de
l'activité économique en phase de récession.
· Chômage déguisé,
emploi dont la productivité est faible, voire nulle.
· Chômage économique,
arrêt de travail dû à une rupture des stocks
d'éléments nécessaires à la production.
· Chômage keynésien,
chômage involontaire qui, selon la théorie de Keynes, se
produit en régime libéral par manque de débouchés.
· Chômage partiel, situation de
salariés dont les horaires sont inférieurs à la
durée légale hebdomadaire du travail et qui subissent, par
conséquent, une baisse de leur salaire.
· Chômage saisonnier, situation de
salariés liée à leur activité fluctuante pendant
l'année.
· Chômage technique, arrêt
de travail provoqué par des accidents généralement de
courte durée.
· Chômage technologique,
chômage dû au développement du progrès technique, qui
réduit l'utilisation du travail humain au profit du capital technique
(robotisation, informatisation).
a. Rapport entre « Chômage et
salariat »
Le chômage est un phénomène daté et
localisé ;
Toute collectivité humaine doit, pour assurer la
couverture des besoins de ses membres, mettre en oeuvre leurs capacités
de travail, c'est-à-dire leur capacité d'utiliser et de
transformer leur environnement naturel afin de produire des biens
matériels et des services utiles.
On peut donc définir l'existence du chômage comme
une situation dans laquelle un individu est à la recherche d'un emploi
et n'en trouve pas.
Le chômage ne naît que dans des formes
spécifiques d'organisation sociale caractérisées par la
généralisation du salariat comme forme dominante de mise en
oeuvre du travail rémunéré.
L'apparition du chômage suppose donc réunies
plusieurs conditions.
· Le chômage implique une coupure entre temps de
travail social, destiné à procurer un revenu, et temps de travail
privé ou domestique, destiné à la satisfaction directe des
besoins des membres du groupe familial. Le chômage n'est pas
l'oisiveté ; une mère de famille au chômage peut avoir une
charge de travail élevée. De ce fait, toutes les fois que
l'activité économique s'organise dans le cadre de rapports de
parenté (tel est le cas par exemple de l'exploitation familiale
agricole), les tâches sont réparties entre les membres du groupe
sans que les fluctuations du niveau d'activité puissent conduire
à la mise au chômage de certains d'entre eux.
La variation de leurs temps de travail respectifs, et donc du
niveau de satisfaction des besoins, sert de régulateur ; travail social
et travail privé sont constamment imbriqués dans
l'activité concrète.
· L'apparition du chômage suppose que le travail
social soit l'objet d'un échange marchand, c'est-à-dire que le
travailleur vende sa force de travail à un employeur. C'est le fait de
ne pas trouver un acheteur pour sa force de travail qui définit le
statut du chômeur. Il n'y a pas de chômage lorsque le travail
social est organisé dans le cadre de rapports de soumission personnelle
ou collective : un esclave ou un serf ne sont pas menacés par le
chômage. Dans un autre contexte, il n'y a pas de chômage pour des
travailleurs indépendants qui disposent de leurs propres instruments de
travail ; leur niveau d'activité et de revenu varie selon la
possibilité qu'ils ont de vendre le produit de leur travail, et non pas
leur force de travail.
Le chômage naît avec la
généralisation du salariat ; dans ce cadre, le travailleur ne
dispose pas d'autre possibilité de participation au travail social, et
donc de source de revenu, que l'obtention d'un emploi salarié.
b. Genèse du
chômage
L'histoire du chômage est donc celle de l'extension du
salariat, autrement dit celle de l'extension du mode de production capitaliste.
Le XIXe siècle est, de ce point de vue,
révélateur de trois mécanismes principaux qui
déversent sur le marché du travail des catégories
nouvelles de demandeurs d'emploi :
- La destruction des formes de production
précapitalistes (agriculture familiale, artisanat, petit commerce)
« libère » une main-d'oeuvre qui ne peut trouver de solution
de rechange que dans la recherche d'un travail salarié ;
- Les périodes de réduction du salaire
réel rendent le travail du chef de famille insuffisant pour couvrir les
besoins d'une famille ouvrière ; d'autres membres de la famille (femmes,
enfants) sont contraints à se présenter sur le marché du
travail ;
- Enfin, le rythme et les modalités d'accumulation du
capital peuvent dans certaines phases devenir destructeurs d'emploi, soit
par des crises cycliques qui provoquent la chute du niveau d'activité,
soit par l'introduction de techniques plus mécanisées qui
réduisent les besoins de main-d'oeuvre.
La combinaison de ces trois mouvements engendre un volant de
chômage permanent mais d'ampleur variable qui, dans un marché du
travail fortement concurrentiel, permet d'exercer une pression sur le niveau
des salaires et les conditions de travail.
Encore faut-il souligner que l'identification du chômage
en tant que « statut » social et situation statistiquement mesurable
ne se réalise que progressivement
(Salais et al. [1986], Topalov [1994]).
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