Section 2 : Evolution du taux de change, taux
d'intérêt et TUNINDEX et la politique
monétaire de
la banque centrale
I. POLITIQUE MONETAIRE
La hausse du niveau de l'inflation s'est accompagnée,
en 2006 et particulièrement à partir du dernier trimestre, par un
excédent de liquidité sur le marché monétaire ce
qui a amené la banque centrale à élever de 2% à
3,5%, le taux de la réserve obligatoire appliqué aux
dépôts à court terme.
« Les mesures prises au cours de l'année 2008 et
au début de l'année 2009 dans le cadre de la conduite de la
politique monétaire ont porté essentiellement sur la modification
des taux de la
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réserve obligatoire, la réduction du taux
directeur de la Banque Centrale de Tunisie (BCT) et l'introduction de nouveaux
instruments en matière de conduite de cette politique.
Sur le plan opérationnel, la Banque centrale a
poursuivi, en 2010, sa politique de régulation du marché
monétaire à travers des interventions menées,
essentiellement, par voie d'appels d'offres et ayant pour objectif de
réduire la volatilité du taux du marché monétaire
par rapport au taux directeur.
En 2011, l'économie tunisienne est passée par
une conjoncture très difficile, sous l'effet des
événements qu'a connus le pays après la Révolution,
des retombées de la guerre en Libye et du ralentissement, durant les
derniers mois de l'année, de la demande extérieure en provenance
de l'Union européenne dont plusieurs Etats sont confrontés
à une grave crise de la dette souveraine. La baisse qui en a
résulté, notamment au niveau des recettes d'exportation, des
revenus du tourisme et des investissements directs étrangers, s'est
traduite par une aggravation du déficit global de la balance des
paiements ayant engendré un resserrement important de la
liquidité bancaire. Face à cette situation et à la faveur
d'un apaisement des tensions inflationnistes, la Banque centrale a opté
pour une politique monétaire particulièrement accommodante visant
à assurer la stabilité financière et la
préservation du tissu productif.
Au cours de l'année 2012, l'économie tunisienne
a réussi à sortir progressivement de la récession
enregistrée en 2011 et à retrouver une croissance positive de
3,6%, niveau qui reste, toutefois, en deçà de la tendance
observée durant la décennie écoulée, soit une
moyenne annuelle de près de 5% par an. La conduite de la politique
monétaire de la banque centrale en 2012 a été
caractérisée par la poursuite de la contraction de la
liquidité bancaire pour fournir la liquidité nécessaire
aux banques pour continuer à apporter le financement adéquat
à l'économie. Face à la persistance des pressions
inflationniste, la banque centrale a décidé d'apporter le taux
directeur de 3.5% à 3.75%.
Au cours de l'année 2013, la banque centrale a
continué à faire face devant un environnement économique
particulier surtout au danger de la pression inflationniste. La banque centrale
a resserré sa politique monétaire en augmentant son taux
directeur de 3.75% à 4% le 28 mars 2013 puis a 4.5% le 25
décembre 2013. Parallèlement, elle a continué à
fournir de la liquidité aux banques. La banque centrale a
continué aussi à améliorer sa stratégie en
attribuant les actions sur le taux directeur pour contrôler les
anticipations de marché et pour favoriser la croissance
économique. De même, la BCT a intervenue par voie d'appel d'offre
a 7 jours qui
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atteint les 3.013MD en 2013, soit 1.188MD en 2012. suite
à la loi N°2013-19 la banque centrale peut a effectué des
opérations de swap de change avec les banques pour mieux réguler
la liquidité et pour mieux piloter le taux d'intérêt
interbancaire.
En 2014, suite à la prolongation de la phase de
transition politique, a vécu une situation économique
délicate avec un ralentissement de la croissance et l'exacerbation des
tensions inflationnistes sur a la première moitié de
l'année 2014.
Coté inflation, il y a une augmentation par rapport
à son historique d'avant révolution liée principalement
aux ajustements salariaux et à la dépréciation du taux de
change en dinars vis-à-vis des principales devises et son impact sur les
anticipations des agents économiques Parallèlement, la banque
centrale a poursuivi ses effort à neutraliser l'effet restrictif sur la
trésorerie des banques par l'accentuation du déséquilibre
macroéconomique en fournissant aux banques la liquidité
nécessaire pour immuniser leur bilan contre le risque de
crédit.
La nouvelle orientation de la BCT, qui depuis le mois de mars
2015, couvre, en plus des besoins induits par la variation des facteurs
autonomes, la totalité des réserves obligatoires des banques, ce
qui a conféré plus de flexibilité aux taux interbancaires
et l'utilisation, depuis mai 2015, des Swaps de change, en tant qu'instrument
de politique monétaire, utilisés à l'initiative de la
Banque centrale à des fins de réglage fin de la liquidité,
et qui ont permis de corriger les écarts de prévision et
d'atteindre l'objectif de court terme. » (La banque centrale de Tunis,
2006-2015)
1. Evolution du taux d'intérêt
Le taux d'intérêt a connu plusieurs variations
durant la période de 2006 au 2015.
Pour l'année 2006, le taux d'intérêt (TMM)
a connu trois phases distinctes. Au cours de la première moitié,
le taux moyen mensuel du marché monétaire (TMM) s'est
établi à 5% entre janvier et juin. Durant sa deuxième
phase d'évolution qui couvre la période juillet-septembre, se
traduit par une hausse du TMM qui s'est établi entre 5% et 5,04%. Au
cours du dernier trimestre et suite au relèvement du taux directeur de
la Banque centrale, le taux du marché monétaire est passé
de 5,22% en octobre à 5,33% en décembre.
Pour l'année 2007, le taux d'intérêt a
fluctué entre 5,10 % et 5,42% ; de ce fait, les taux moyens du
marché monétaire des mois d'octobre, novembre et décembre
se sont établis respectivement, à 5,25%, 5,20% et 5,26%.
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Concernant l'année 2008, Le taux moyen du marché
monétaire qui s'est établi à 5,22% en avril et mai est
revenu à 5,19% en juin, reflétant, ainsi, la situation de
surliquidité du marché les taux moyens du marché
monétaire se sont établis à 5,27%, 5,17% et
5,19%,respectivement, au cours des mois d'octobre, novembre et
décembre.
Pendant l'année 2009, le taux moyen mensuel du
marché monétaire (TMM) s'est ressenti de l'effet de ces mesures
et s'est graduellement replié, revenant de 4,70%, en janvier à
4,47% et 4,26%, respectivement, en février et mars. Pour réduire
les tensions sur les taux du marché, la Banque centrale a
décidé, au début de septembre de la même
année, d'opérer une nouvelle baisse de son taux
d'intérêt directeur de 50 points de base le ramenant à
3,5%. Corrélativement avec cette baisse, le taux de
rémunération de l'épargne (TRE) a diminué mais pour
préserver les intérêts des petits épargnants, il a
été fixé à un minimum de 2% dès le mois de
septembre.
Pour l'année 2010, le taux d'intérêt a
fluctué entre 4,05% et 4,80%. De ce fait, les taux moyens du
marché monétaire se sont établis à 4,52%, 4,61% et
4,52%, respectivement, au cours des mois de juillet, août et septembre,
reflétant la contraction de la liquidité bancaire par rapport au
trimestre précédent.
La contraction de la liquidité bancaire a
été ressentie au niveau des taux d'intérêt. Au cours
du premier semestre 2011, la plupart des banques demandeuses ont
été amenées à contracter des transactions
interbancaires à des taux supérieurs à ceux
pratiqués par la Banque centrale dans le cadre de ses opérations
principales de refinancement. En conséquence, le taux moyen mensuel du
marché monétaire (TMM) s'est établi au-dessus du taux
directeur de la Banque centrale (à l'exception du mois d'avril),
reflétant la situation de la trésorerie des banques et leur
position de liquidité. La transmission des variations du TMM aux taux
débiteurs des banques est demeurée importante, reflétant
la poursuite du comportement d'indexation des taux bancaires. Ainsi, la baisse
du TMM de 107 points de base au 2ème semestre 2011 a
entraîné une diminution du taux effectif moyen, toutes
catégories de crédits confondues, de 58 points de base durant le
même semestre et de 38 points de base le semestre
suivant.
Sur le plan de la conduite de la politique monétaire et
à la lumière de l'évolution de la conjoncture nationale et
internationale, le Conseil d'Administration de la BCT a décidé,
au cours de sa réunion du 29 août 2012, d'augmenter le taux
directeur de 25 points de base, le portant de 3,50% à 3,75%, en vue de
parer à l'amplification des pressions inflationnistes. De ce fait, les
taux moyens mensuels du marché monétaire (TMM) se sont
établis à 3,85%,
3,88% et 3,90 %, respectivement, au cours des mois de juillet,
août et septembre 2012, soit une moyenne trimestrielle de 3,88%, contre
3,67% au second trimestre. Les taux des facilités permanentes de
dépôts et de prêts à 24 heures, qui constituent le
plancher et le plafond du corridor des taux du marché, se sont
alignés sur la hausse du taux directeur, pour s'établir
respectivement à 3,25% et 4,25% au terme du mois de septembre contre 3%
et 4% à fin juin.
Suite à une politique monétaire de la banque
centrale en 2013 a était interpréter comme une volonté
pour maintenir le TMM proche du taux plafond pour centrer les pressions
inflationnistes. La variation était importante du TMM par une
augmentation de73 points par rapport à 2012 qui risque d'attirer les
mauvais emprunteurs ce qui traduit par une dégradation de la
qualité du portefeuille des banques. Le TMM a connu une
légère détente de 4.98 % à 4.88% en juillet 2014.
La hausse du TMM par rapport au 2013 se traduit par un accroissement du taux
effectif global (TEG) de 44 points.
Les taux moyens mensuels du marché monétaire
(TMM) se sont établis respectivement à 4,93%, au cours des mois
d'octobre et de novembre 2014 et à 4,88% au mois de décembre,
soit une moyenne trimestrielle de 4,91%, contre 4,95% au cours du trimestre
précédent, reflétant l'atténuation des besoins des
banques, d'un trimestre à l'autre.
Enfin, pour l'année 2015, L'ajustement à la
baisse du taux directeur s'est traduit par une baisse conséquente du
taux d'intérêt pondéré au jour le jour sur le
marché interbancaire. Aussi, le TMM est passé de 4,75% à
4,30% puis à 4,28% respectivement aux mois d'octobre, novembre et
décembre 2015, soit une moyenne trimestrielle de 4,44% contre 4,77% au
troisième trimestre. Globalement, le TMM a évolué, tout le
long de l'année 2015, en étant proche du taux
directeur.7
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