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Impact du taux d'intérêt et du taux de change sur la volatilité des banques tunisiennes.

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par zied zagrouba
faculté des sciences economiques et de gestion de Tunis - mastere de recherche en finance 2016
  

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Section 2 : Evolution du taux de change, taux

d'intérêt et TUNINDEX et la politique monétaire de

la banque centrale

I. POLITIQUE MONETAIRE

La hausse du niveau de l'inflation s'est accompagnée, en 2006 et particulièrement à partir du dernier trimestre, par un excédent de liquidité sur le marché monétaire ce qui a amené la banque centrale à élever de 2% à 3,5%, le taux de la réserve obligatoire appliqué aux dépôts à court terme.

« Les mesures prises au cours de l'année 2008 et au début de l'année 2009 dans le cadre de la conduite de la politique monétaire ont porté essentiellement sur la modification des taux de la

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réserve obligatoire, la réduction du taux directeur de la Banque Centrale de Tunisie (BCT) et l'introduction de nouveaux instruments en matière de conduite de cette politique.

Sur le plan opérationnel, la Banque centrale a poursuivi, en 2010, sa politique de régulation du marché monétaire à travers des interventions menées, essentiellement, par voie d'appels d'offres et ayant pour objectif de réduire la volatilité du taux du marché monétaire par rapport au taux directeur.

En 2011, l'économie tunisienne est passée par une conjoncture très difficile, sous l'effet des événements qu'a connus le pays après la Révolution, des retombées de la guerre en Libye et du ralentissement, durant les derniers mois de l'année, de la demande extérieure en provenance de l'Union européenne dont plusieurs Etats sont confrontés à une grave crise de la dette souveraine. La baisse qui en a résulté, notamment au niveau des recettes d'exportation, des revenus du tourisme et des investissements directs étrangers, s'est traduite par une aggravation du déficit global de la balance des paiements ayant engendré un resserrement important de la liquidité bancaire. Face à cette situation et à la faveur d'un apaisement des tensions inflationnistes, la Banque centrale a opté pour une politique monétaire particulièrement accommodante visant à assurer la stabilité financière et la préservation du tissu productif.

Au cours de l'année 2012, l'économie tunisienne a réussi à sortir progressivement de la récession enregistrée en 2011 et à retrouver une croissance positive de 3,6%, niveau qui reste, toutefois, en deçà de la tendance observée durant la décennie écoulée, soit une moyenne annuelle de près de 5% par an. La conduite de la politique monétaire de la banque centrale en 2012 a été caractérisée par la poursuite de la contraction de la liquidité bancaire pour fournir la liquidité nécessaire aux banques pour continuer à apporter le financement adéquat à l'économie. Face à la persistance des pressions inflationniste, la banque centrale a décidé d'apporter le taux directeur de 3.5% à 3.75%.

Au cours de l'année 2013, la banque centrale a continué à faire face devant un environnement économique particulier surtout au danger de la pression inflationniste. La banque centrale a resserré sa politique monétaire en augmentant son taux directeur de 3.75% à 4% le 28 mars 2013 puis a 4.5% le 25 décembre 2013. Parallèlement, elle a continué à fournir de la liquidité aux banques. La banque centrale a continué aussi à améliorer sa stratégie en attribuant les actions sur le taux directeur pour contrôler les anticipations de marché et pour favoriser la croissance économique. De même, la BCT a intervenue par voie d'appel d'offre a 7 jours qui

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atteint les 3.013MD en 2013, soit 1.188MD en 2012. suite à la loi N°2013-19 la banque centrale peut a effectué des opérations de swap de change avec les banques pour mieux réguler la liquidité et pour mieux piloter le taux d'intérêt interbancaire.

En 2014, suite à la prolongation de la phase de transition politique, a vécu une situation économique délicate avec un ralentissement de la croissance et l'exacerbation des tensions inflationnistes sur a la première moitié de l'année 2014.

Coté inflation, il y a une augmentation par rapport à son historique d'avant révolution liée principalement aux ajustements salariaux et à la dépréciation du taux de change en dinars vis-à-vis des principales devises et son impact sur les anticipations des agents économiques Parallèlement, la banque centrale a poursuivi ses effort à neutraliser l'effet restrictif sur la trésorerie des banques par l'accentuation du déséquilibre macroéconomique en fournissant aux banques la liquidité nécessaire pour immuniser leur bilan contre le risque de crédit.

La nouvelle orientation de la BCT, qui depuis le mois de mars 2015, couvre, en plus des besoins induits par la variation des facteurs autonomes, la totalité des réserves obligatoires des banques, ce qui a conféré plus de flexibilité aux taux interbancaires et l'utilisation, depuis mai 2015, des Swaps de change, en tant qu'instrument de politique monétaire, utilisés à l'initiative de la Banque centrale à des fins de réglage fin de la liquidité, et qui ont permis de corriger les écarts de prévision et d'atteindre l'objectif de court terme. » (La banque centrale de Tunis, 2006-2015)

1. Evolution du taux d'intérêt

Le taux d'intérêt a connu plusieurs variations durant la période de 2006 au 2015.

Pour l'année 2006, le taux d'intérêt (TMM) a connu trois phases distinctes. Au cours de la première moitié, le taux moyen mensuel du marché monétaire (TMM) s'est établi à 5% entre janvier et juin. Durant sa deuxième phase d'évolution qui couvre la période juillet-septembre, se traduit par une hausse du TMM qui s'est établi entre 5% et 5,04%. Au cours du dernier trimestre et suite au relèvement du taux directeur de la Banque centrale, le taux du marché monétaire est passé de 5,22% en octobre à 5,33% en décembre.

Pour l'année 2007, le taux d'intérêt a fluctué entre 5,10 % et 5,42% ; de ce fait, les taux moyens du marché monétaire des mois d'octobre, novembre et décembre se sont établis respectivement, à 5,25%, 5,20% et 5,26%.

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Concernant l'année 2008, Le taux moyen du marché monétaire qui s'est établi à 5,22% en avril et mai est revenu à 5,19% en juin, reflétant, ainsi, la situation de surliquidité du marché les taux moyens du marché monétaire se sont établis à 5,27%, 5,17% et 5,19%,respectivement, au cours des mois d'octobre, novembre et décembre.

Pendant l'année 2009, le taux moyen mensuel du marché monétaire (TMM) s'est ressenti de l'effet de ces mesures et s'est graduellement replié, revenant de 4,70%, en janvier à 4,47% et 4,26%, respectivement, en février et mars. Pour réduire les tensions sur les taux du marché, la Banque centrale a décidé, au début de septembre de la même année, d'opérer une nouvelle baisse de son taux d'intérêt directeur de 50 points de base le ramenant à 3,5%. Corrélativement avec cette baisse, le taux de rémunération de l'épargne (TRE) a diminué mais pour préserver les intérêts des petits épargnants, il a été fixé à un minimum de 2% dès le mois de septembre.

Pour l'année 2010, le taux d'intérêt a fluctué entre 4,05% et 4,80%. De ce fait, les taux moyens du marché monétaire se sont établis à 4,52%, 4,61% et 4,52%, respectivement, au cours des mois de juillet, août et septembre, reflétant la contraction de la liquidité bancaire par rapport au trimestre précédent.

La contraction de la liquidité bancaire a été ressentie au niveau des taux d'intérêt. Au cours du premier semestre 2011, la plupart des banques demandeuses ont été amenées à contracter des transactions interbancaires à des taux supérieurs à ceux pratiqués par la Banque centrale dans le cadre de ses opérations principales de refinancement. En conséquence, le taux moyen mensuel du marché monétaire (TMM) s'est établi au-dessus du taux directeur de la Banque centrale (à l'exception du mois d'avril), reflétant la situation de la trésorerie des banques et leur position de liquidité. La transmission des variations du TMM aux taux débiteurs des banques est demeurée importante, reflétant la poursuite du comportement d'indexation des taux bancaires. Ainsi, la baisse du TMM de 107 points de base au 2ème semestre 2011 a entraîné une diminution du taux effectif moyen, toutes catégories de crédits confondues, de 58 points de base durant le même semestre et de 38 points de base le semestre suivant.

Sur le plan de la conduite de la politique monétaire et à la lumière de l'évolution de la conjoncture nationale et internationale, le Conseil d'Administration de la BCT a décidé, au cours de sa réunion du 29 août 2012, d'augmenter le taux directeur de 25 points de base, le portant de 3,50% à 3,75%, en vue de parer à l'amplification des pressions inflationnistes. De ce fait, les taux moyens mensuels du marché monétaire (TMM) se sont établis à 3,85%,

3,88% et 3,90 %, respectivement, au cours des mois de juillet, août et septembre 2012, soit une moyenne trimestrielle de 3,88%, contre 3,67% au second trimestre. Les taux des facilités permanentes de dépôts et de prêts à 24 heures, qui constituent le plancher et le plafond du corridor des taux du marché, se sont alignés sur la hausse du taux directeur, pour s'établir respectivement à 3,25% et 4,25% au terme du mois de septembre contre 3% et 4% à fin juin.

Suite à une politique monétaire de la banque centrale en 2013 a était interpréter comme une volonté pour maintenir le TMM proche du taux plafond pour centrer les pressions inflationnistes. La variation était importante du TMM par une augmentation de73 points par rapport à 2012 qui risque d'attirer les mauvais emprunteurs ce qui traduit par une dégradation de la qualité du portefeuille des banques. Le TMM a connu une légère détente de 4.98 % à 4.88% en juillet 2014. La hausse du TMM par rapport au 2013 se traduit par un accroissement du taux effectif global (TEG) de 44 points.

Les taux moyens mensuels du marché monétaire (TMM) se sont établis respectivement à 4,93%, au cours des mois d'octobre et de novembre 2014 et à 4,88% au mois de décembre, soit une moyenne trimestrielle de 4,91%, contre 4,95% au cours du trimestre précédent, reflétant l'atténuation des besoins des banques, d'un trimestre à l'autre.

Enfin, pour l'année 2015, L'ajustement à la baisse du taux directeur s'est traduit par une baisse conséquente du taux d'intérêt pondéré au jour le jour sur le marché interbancaire. Aussi, le TMM est passé de 4,75% à 4,30% puis à 4,28% respectivement aux mois d'octobre, novembre et décembre 2015, soit une moyenne trimestrielle de 4,44% contre 4,77% au troisième trimestre. Globalement, le TMM a évolué, tout le long de l'année 2015, en étant proche du taux directeur.7

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