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Effets de la fréquence des coupes des feuilles sur la croissance et le rendement de manioc sous différentes densités de plantation à  Walungu et dans la plaine de la Ruzizi.

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par Janvier Mushagalusa Namegabe
université Evangelique en Afrique (UEA) - Diplôme d?ingénieur en Sciences Agronomiques et environnement 2013
  

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I.2 Influence du sol sur le renouvellement foliaire.

L'expansion de la culture du manioc dans ces régions est due à sa rusticité et à son aptitude à s'adapter aux conditions pédoclimatiques défavorables aux autres espèces (Sylvestre et al, 1983). En effet, le manioc pousse sur des sols tant pauvres que fertiles avec des pH variant de 5 à 9, dans des régions recevant au moins 700 mm de pluie (Cérighelli, 1955). Mais Sylvestre et al (1983) recommandent des sols profonds à bonne réserve en eau, de texture sablo-limoneuse ou argilo-sableuse à structure sableuse.

Le manioc a des exigences extrêmement modestes en ce qui concerne la fertilité des sols. Il fournit même des rendements tolérables sur des sols acides et très pauvres en éléments nutritifs, totalement impropres à la culture d'autres plantes.

Le manioc affectionne les sols légers et sablonneux à fertilité moyenne et offrant un bon drainage. Les sols salins, fortement alcalins et sujets à l'humidité de stagnation, de même que les sites particulièrement pierreux sont impropres à la culture du manioc. Les sols rocailleux entravent la formation des racines de stockage.

C'est ce qui explique que l'on plante fréquemment le manioc sur des sites limites, c'est-à-dire des sites qui ne sont plus exploitables pour d'autres cultures. La rusticité du manioc en fait souvent une plante de fin d'assolement.

La sècheresse peut empêcher la manifestation des propriétés intrinsèques du sol ainsi les sols des pays désertiques peuvent ne pas être productifs mais être fertiles.

Bien attendu, des sols profonds, à bonne structure, de texture équilibrée, chimiquement riches et bien pourvus en matières organiques conviennent parfaitement à la culture de manioc (P Sylvestre, 1987).

I.3 Impact de pratique culturale sur la production foliaire.

a) Culture: écartement

Généralement, les effets de la densité de plantation en culture pure paraît difficile tant des résultats disponibles sont variables et parfois contradictoires. Le rendement de la culture reste souvent le seul critère retenu pour analyser les conséquences. Selon Cours (195l), une plantation serrée avantage la production.

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Une densité proche de 10 000 plants à l'hectare semble préférable pour obtenir des hauts rendements d'après Tardieu et Fauche (1961). Cette augmentation du rendement avec la densité est également enregistrée par Enyi (1972, 1973) et Williams (1972). Cock et al. (1977) observent que pour obtenir des rendements élevés, la densité optimale change avec l'époque de la récolte selon les variétés. Ces auteurs constatent des baisses de poids frais avec l'augmentation de la densité : mais les pertes en matière fraîche sont parfois compensées par un accroissement du taux de matière sèche des racines. Wholey et al (1979) observent aussi une augmentation des teneurs en matière sèche et en amidon liées à des écartements faibles. Toro et al (1985) soulignent l'importance du rôle de la variété et des pratiques culturales afin de définir une densité optimale pour augmenter le rendement. Sur deux cycles culturaux en Côte d'Ivoire, Dizès (1978) observe soit une perte, soit un gain de rendement suivant la variété en augmentant la densité ; cependant la teneur en matière sèche des tubercules n'est jamais modifiée. Godfrey Agrey (1978) enregistre une baisse du rendement de l'ordre de 50 % en doublant la densité. Cock et al. (1977) détaillent les effets provoqués par des variations des densités : ils constatent une diminution du poids moyen d'un tubercule et du nombre de tubercules par plant à densité forte. La ramification secondaire devient plus abondante pour certaines variétés cultivées à densité faible. La chute des feuilles augmente avec une forte densité de plantation, réduisant ainsi l'Indice de Surface Foliaire (LAI) ; ils en concluent que la liaison recherchée pour la sélection variétale entre un LAI élevé et un rendement fort n'est pas valable.

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