Chapitre I.
REVUE SYSTEMATIQUE DE LA LITTERATURE.
I. 1. Influence du climat sur la croissance et la
production de manioc.
En région tropicale, les conditions climatiques
changent avec augmentation de l'altitude, contrairement aux régions de
basses altitudes. En général, la limite des zones
considérées comme favorables à la plus part de culture se
situe entre 1400 et 1500m d'altitude alors que d'autres cultures ont comme
limite supérieure 1800m à 2000m. Au-delà, la culture
devient peu productive. Pour certaine culture le cycle végétative
s'allonge.
Le manioc pousse à toutes les altitudes mais le
meilleur rendement s'obtient à de basses et a de moyennes altitudes. Il
est faible à des altitudes supérieures à 1500 m.
Le manioc se reproduisant par bouture et sa culture
s'étendant entre le 30ème degré de latitude Sud et le
30ème degré de latitude Nord, depuis le niveau moyen de la mer
jusqu'aux altitudes de 2000 mètres (Sylvestre et al, 1983). Le
manioc étant une plante à journée courte, c'est
également dans la basse altitude que l'on obtient les meilleurs
rendements.
a. La température.
C'est dans les climats chauds et humides, avec des
températures comprises entre 25 et 29° C et a une
pluviométrie de 1000 à 1500 mm, à répartition aussi
uniforme que possible, que le manioc trouve des conditions de croissance
optimales (Onwueme, 1978).
Le manioc tolère les fortes pluies et peut aussi
résister à la sécheresse. Cependant, le manioc ne supporte
pas des températures trop élevées. Une température
moyenne se situant entre 23 et 25 °C avec 2 à 3 mois de saison
sèche lui convient mieux (Sylvestre et al, 1983). Il ne supporte pas non
plus des températures basses en dessous de 10 °C
(Cérighelli, 1955).
A la suite de la diminution de la température dans la
région d'altitude, il s'ensuit une modification dans le régime de
la plante surtout au niveau de la croissance et de la résistance aux
maladies et aux ravageurs.
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de ravageurs est moins forte. La plus part des insectes
nuisibles aux cultures pullulent plus en basse altitudes. (Nyabyenda ;
2005).
Du point de vue climatique, le manioc fait preuve d'une
faculté d'adaptation extrême. C'est ainsi que l'on connaît
dans les Andes des zones de cultures situées à 2000 mètres
d'altitude. Le manioc peut même survivre à de faibles
gelées, la plante perdant alors ses feuilles, qui repoussent lorsque la
température remonte. En présence de variations de
température importantes, la température moyenne annuelle doit
atteindre au moins 20° C. Là où les variations de
température sont minimes, une température moyenne de 17° C
suffit à assurer de bons rendements (Cock, 1985).
Le manioc est en mesure de survivre à des
périodes de sécheresse prolongées. Au cours de cette
période, la plante, qui est susceptible de s'effeuiller totalement,
stoppe également la croissance des racines épaissies. Elle se
régénère dès le retour des pluies sans que l'on ait
à déplorer de baisses de rendement notables.
Cette propriété qualifie tout
particulièrement le manioc pour les sites caractérisés par
des précipitations incertaines et irrégulières.
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