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Effets de la fréquence des coupes des feuilles sur la croissance et le rendement de manioc sous différentes densités de plantation à  Walungu et dans la plaine de la Ruzizi.

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par Janvier Mushagalusa Namegabe
université Evangelique en Afrique (UEA) - Diplôme d?ingénieur en Sciences Agronomiques et environnement 2013
  

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Résumé

Ce travail a porté sur l'analyse de l'influence de la fréquence des récoltes des feuilles sur la croissance et le rendement de manioc à Walungu et dans la Plaine de la Ruzizi. Pour ce faire, quatre variétés de manioc ont été plantés à des différents écartements et soumis chacun à des différentes fréquences de coupes des feuilles (coupe à chaque mois, coupe après chaque deux mois, coupe chaque trois mois et une parcelle témoin dans laquelle les feuilles n'ont pas été récoltées). L'essai a été conduit en plit-plit-plot et les répétitions ont étés installées dans la basse altitude (Plaine de la Ruzizi) et dans la haute altitude (Walungu). Les observations ont portées sur les paramètres de croissance (Diamètre au collet, hauteur de la plante, nombre des branches, nombres des ramifications secondaire etc.), les paramètres de rendement en feuilles (poids frais des feuilles), les paramètres de rendement en tubercules ( poids des tubercules commercialisables, les nombres des tubercules commercialisables et non commercialisables etc.) et enfin le rendement en boutures ( longueur des matériels de plantations , Nombres de matériels de plantation etc.) La fréquence de coupe des feuilles n'a pas eu d'effets sur le rendement en tubercules dans la basse altitude comme dans la haute altitude pour toutes les variétés, par contre, le rendement a été plus influencé par le site et les écartements. En outre, le rendement en feuilles a été plus influencé par les fréquences des coupes des feuilles et les écartements, en plus l'interaction des écartements et la fréquence de récolte, le site et les écartements ont par contre significativement influencé le rendement en biomasse. Le nombre des matériels de plantation et les poids ont été influencés d'une manière très hautement significative par les sites et écartement et enfin, les variétés ont influencées significativement le nombre et les poids des matériels des plantations.

Mots clés : systèmes culturaux, fréquence des coupes feuilles, rendement, manioc, plaine de la Ruzizi et Walungu.

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INTRODUCTION

Problématique et justification du travail.

En Afrique, la productivité du manioc reste actuellement largement en dessous de la production possible par hectare. Au Congo, il devrait être possible de tripler la productivité par hectare, du niveau actuel (10 à 12 tonnes par hectare) vers 30 tonnes par hectare. Cela demande surtout des bonnes variétés, des bonnes techniques agricoles ainsi que la gestion intégrée de la fertilité des sols et la plantation de la culture à l'endroit qui lui convient (Anonyme, 2010).

Le manioc est considéré comme une plante qui s'adapte dans différentes zones éco-physiologiques, les mécanismes fondamentaux pour une telle tolérance incluent la sensibilité stomacal aux déficits atmosphériques et édaphiques de l'eau, associé à des capacités d'enracinement profondes qui empêchent la déshydratation grave des feuilles (Komi, 1994).

Ainsi, dans les pays en voie de développement, il existe, outre l'alimentation humaine, trois autres utilisations essentielles du manioc. Il s'agit notamment du fourrage pour les animaux domestiques, des applications industrielles (par exemple l'amidon) et de l'exportation de cossettes. (Wheatley et al., 1995 ; Ceballos, 2002) ;

En RD Congo, il est consommé à très grande échelle sous diverses formes dont les principaux sont la consommation des feuilles (comme légumes et dans des sauces) et la consommation des tubercules, soit comme chikwange, foufou, etc. (Onwueme ,1978 ; (Mbago et al, 2012). La feuille de manioc est l'organe principal impliqué dans la perception et la conversion légère de l'énergie solaire en carbone organique, mais aussi à la nutrition minérale et hydrique de la plante par aspiration foliaire, par contre, l'absorption des nutriments dépend aussi de la structure

physique et chimique du sol (Malinowski, 2013) mais aussi des conditions de
l'environnement.

Toutes fois, les auteurs ont montré que la récolte des feuilles chez le manioc une fois pendant le cycle culturale diminue le rendement en tubercule à plus de 25%, elle est en plus un moyen efficace pour la transmission des maladies chez le manioc, par contre elle diminue la teneur en acide cyanudrique du tubercule (Khong et al, 2005 ; Phenvichitk et al, 2006). De plus, prélever 4 ou 5 fois en une année les parties aériennes de la plante revient à exporter de grandes quantités de nutriments notamment de l'azote dans le champ.

Les carences en éléments nutritifs dans le sol affectent la production photosynthétique et produit les tiges minces etc. (Mg, N, P) ce qui influe négativement sur la production foliaire.

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Au cours d'une expérimentation menée en Thaïlande, le rendement total en feuilles sèches était de 710 kg/ha si les feuilles étaient récoltées uniquement lors de la récolte des racines tubéreuses, à 11,5 mois après plantation. Mais ce rendement passait à 2,6 tonnes si les feuilles étaient coupées à cinq reprises dans le même temps. Le rendement total en protéines foliaires augmentait également, de 170 kg/ ha pour une seule coupe de feuilles à 650 kg/ha, comparable à une bonne récolte de soja.

Cependant, plus la fréquence des coupes de feuilles augmentait, plus le rendement racinaire final déclinait, passant d'environ 40 tonnes/ha pour une unique récolte de feuilles à moins de 25 tonnes pour cinq récoltes de feuille. Le nombre des feuilles et la vitesse d'émission des feuilles dépendent des variétés et son stade physiologique (Segnou, 2002).

Les bonnes pratiques agricoles et l'utilisation de sols riche/fertile suivant les variétés sont essentielles pour maintenir la production soutenable afin de satisfaire la demande élevée et courante des produits à base du manioc (Ande et al., 2008).

En effet, la densité de plantation de manioc favorise le développement de plusieurs rameaux secondaires, la ramification secondaire devient plus abondante pour certaines variétés cultivées à densité faible par contre, la chute des feuilles augmente avec une forte densité de plantation, réduisant ainsi l'Indice de la Surface foliaire (Cock et al., 1977). Un plant situé dans des conditions de faible densité de plantation présente un nombre élevé d'apex sur une tige. Par conséquent une gestion efficace et une bonne compréhension de la condition de sol est nécessaire pour une meilleur production et un plant cultivé à densité faible valorise mieux la biomasse produite à la récolte (Howeler, 1994).

La densité de plantation influence probablement tous les traits de cultures sur le manioc, la distance entre les rangées de plantes influence la hauteur de la plante, de la tige et le diamètre de la canopée, le nombre de feuilles, et le rendement en tubercules (Rojas et al, 2007). De plus, la densité de plantation maintient la relation avec d'autres composantes du système de production, y compris le cultivar, l'eau et les éléments nutritifs appliqués, la concurrence avec les mauvaises herbes, et l'incidence des maladies et des ravageurs (Ayoola; Makinde, 2007; Lopez-Bellido et al, 2005; Opara-nadi; LAL, 2006).

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Les résultats ont montré que le manioc produit à une grande diversité de sol mais, le bon système de gestion et d'emblavage de sol détermine le rendement.

Objectif général et spécifiques.

Notre étude se fixe comme objectif général de faire une analyse d'effets de la fréquence des coupes des feuilles sur la croissance et le rendement de manioc sous différentes densités de plantation à Walungu et dans la Plaine de la Ruzizi. , et spécifiquement à :

? Appréhender la zone agro-écologique ayant un bon renouvellement foliaire.

? Evaluer et donner les éléments de référence techniques optimisant la production du manioc.

Question de recherche.

? Est- ce que placer différentes variétés dans différentes pratiques culturales (écartement, variétés, la fréquence de coupe des feuilles) influencerait les rendements de manioc?

? Est-ce que placer différentes variétés de manioc dans différentes zones agro écologiques influencerait le rendement de manioc?

Hypothèses

Nous partons des hypothèses selon lesquelles, les pratiques culturales inappropriés notamment l'écartement réduit, les variétés érigées et la fréquence de coupe des feuilles influenceraient la baisse de rendement chez le manioc. Le rendement chez le manioc serait plus élevé dans la région de basse altitude qu'en haute altitude et permettrait aux paysans de récolter fréquemment les feuilles.

Intérêt du sujet

Beaucoup moins de recherches de développement ont été consacrées au manioc qu'au maïs, riz etc., ce manque d'intérêts scientifique a conduit à des traitements et méthodologies inappropriés de la culture de manioc, c'est pourquoi nous avons pensé intéressant de mener une étude sur les effets de la fréquence des coupes des feuilles sur la croissance et le rendement

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de manioc sous différentes densités de plantation à Walungu et dans la Plaine de la Ruzizi (FAO, 2008).

Structure du travail

En plus de l'introduction et de la conclusion, ce travail comprend 3 chapitres. Le premier présente la revue de la littérature sur les rendements chez le manioc. Dans ce chapitre, l'influence des sites, des variétés, des écartements et des fréquences de récoltes des feuilles sur le rendement en feuilles et en tubercules sont largement discuté.

Le deuxième chapitre est consacré entièrement à la méthodologie utilisée lors des expérimentations en champs et l'enquête sur terrain. Le troisième quant à lui est consacré à la présentation, interprétation et discussion des résultats.

Au niveau de la croissance, le cycle végétatif s'allonge avec l'augmentation de l'altitude, certaines maladies deviennent plus virulentes et les cultures plus sensibles, alors que l'attaque

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus