Paragraphe 2 : Approche de la théorie de
l'agence
Les théories générales de la firme
(Théories des contrats, des coûts de transactions entre autres),
qui considèrent l'entreprise comme le lieu où cohabitent des
parties contractantes a intérêts divergents, distinguent deux
grandes fonctions dans l'entreprise: Celle de la gestion confiée au
manager et celle de contrôle dévolue aux associés ou aux
propriétaires.
Etant donné que pour les micros entreprises (notamment les
PME), il existe très peu de cas de séparation entre la fonction
de gestion et celle de contrôle, (puisque dans presque la totalité
des cas, les chefs d'unités de production sont propriétaires du
capital qu'ils utilisent), la théorie des contrats (agence) se justifie
beaucoup plus en ce qui concerne les relations entre l'entreprise et la banque.
La valeur estimée de l'entreprise et au delà, sa capacité
d'endettement sera fonction du degré de l'asymétrie d'information
entre les deux partenaires.
Pour M. Jensen et W. Meckling
(1985), la relation d'agence est « un contrat dans lequel une ou plusieurs
personnes ont recours aux services d'une autre personne pour accomplir en leur
nom une tâche quelconque, ce qui implique une délégation de
nature décisionnelle ». Le principal (la banque) peut limiter les
conséquences négatives des divergences d'intérêts
avec l'agent (entreprise) par des incitations appropriées et des
dispositifs de contrôle.
Ainsi, d'après la théorie de l'agence, le
créancier est confronté a deux types d'incertitudes en
matière de prêt: «l 'aléa moral » dû au
fait que le débiteur peut changer de comportement une fois en possession
du prêt et la « sélection adverse » liée à
l'application par le créancier de conditions de prêts plus
onéreuses( taux d'intérêt et garantie ) obligeant les
emprunteurs a « risque moins élevé» a renoncer au
prêt, car les taux de rendement qu'ils anticipent sont relativement
faible.
Par ce procédé, la banque applique donc des
conditions de prêts pour « contrecarrer » le comportement
opportuniste des entreprises ; toute chose qui contraint leurs demandes de
financements.
Les Petites et Moyennes Entreprises de part donc leur importance,
revêtent plusieurs formes en fonction de leurs niveaux d'investissement,
de leurs chiffres d'affaires réalisés et du nombre
d'employés en leur sein. Elles éprouvent toutes au quotidien des
besoins qui font l'objet de demandes de financement auprès des
établissements financiers. Le choix de ces structures est le plus
souvent motivé par un comportement rationnel des entreprises, qui pour
autant doivent remplir certaines conditions pour l'obtention d'un financement.
L'approche théorique a permis essentiellement de se pencher sur les
différents concepts, à travers des réflexions
menées par quelques auteurs sur la relation banque/entreprise. Une
relation qui nécessite aussi le respect des conditions bancaires par les
entreprises. Toute fois, le financement des PME passe avant tout par une
analyse approfondie des dossiers, selon qu'il s'agisse d'un crédit
d'investissement, de fonctionnement ou d'un engagement par signature, et le
suivi d'une procédure établie à cet effet.
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