~ i ~
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE
UNIVERSITE KONGO
FACULTE DE MEDECINE
EVALUATION DE LA SECURITE SOCIALE DU
PERSONNEL
SOIGNANT DES INSTITUTIONS
HOSPITALIERES PUBLIQUES ET PRIVEES
Cas de l'Hôpital Général de
Référence de Kinkanda et du Centre de Santé de la
DGDA/Matadi
NKUMBA PHUABU Jacques Gradué en Sciences
Biomédicales
Mémoire présenté et défendu
en vue de l'obtention du titre de Docteur en Médecine, Chirurgie et
Accouchements
Directeur : Prof. Josaphat NDELO -di - PHANZU
ANNEE ACADEMIQUE : 2014-2015
-' ii -'
TABLE DES MATIERES
TABLE DES MATIERES ii
PREAMBULE vii
ENGAGEMENT DE NON PLAGIAT viii
EPIGRAPHE ix
IN MEMORIUM x
DEDICACE xi
REMERCIEMENTS xii
RESUME DU TRAVAIL xiv
LISTE DES ABREVIATIONS, SIGLES ET SIGNES xv
LISTE DES GRAPHIQUES xvii
LISTE DES TABLEAUX xviii
INTRODUCTION 1
1. ETAT DE LA QUESTION 1
2. Problématique 3
3. HYPOTHESE 7
4. BUT ET OBJECTIFS 7
4.1. But 7
4.2. Objectif général 7
4.3. Objectifs spécifiques 7
5. CHOIX ET INTERET DU SUJET 8
6. DELIMITATION DU SUJET 9
7. SUBDIVISION DU TRAVAIL 9
CHAPITRE I. GENERALITES 10
1.1. DEFINITION DES CONCEPTS 10
1.1.1. Evaluation 10
1.1.2. Sécurité sociale 10
1.1.3. Personnel soignant 11
1.1.4. Institution hospitalière 11
1.2. LES INSTITUTION HOSPITALIERES 11
1.2.1. Types d'Institutions hospitalières 11
1.2.2. Organisation interne d'une institution hospitalière
12
-' iii -'
1.2.3. Catégories et rôles du personnel soignant
14
CHAPITRE
II. LA SECURITE SOCIALE 15
2.1. Histoire de la sécurité sociale dans le monde
15
2.2. Organisation de la sécurité sociale 17
2.2.1. Régime 17
2.2.2. Caisse 18
2.3. Financement 18
2.4. Les risques sociaux 19
2.5. Organisation de la protection sociale selon les zones 19
2.5.1. Les pays en développement de la zone de
solidarité prioritaire (ZSP) 20
2.5.2. Les pays émergents 26
2.6. La sécurité sociale en RDC 27
2.6.1. Historique de l'INSS 27
2.6.2. Utilité de la sécurité sociale 28
2.6.3. Objectifs poursuivis par l'INSS 28
2.6.4. Les éventualités couvertes par la
sécurité sociale 29
2.6.5. Les éventualités couvertes par l'INSS 29
2.6.6. Ressources financières de l'INSS 34
2.6.7. Assujettissement au régime général de
la sécurité sociale 35
2.6.8. L'exclusion au régime général de la
sécurité sociale 36
CHAPITRE III. MATERIEL ET METHODES 37
2.1. Matériel 37
2.1.1. Lieu d'étude 37
2.1.2. Population d'étude 37
2.1.3. Échantillon 37
2.1.4. Critères de sélection 38
2.1.5. Variable d'étude 39
2.2. Méthodes 39
2.2.1. Nature et période de l'étude 39
2.2.2. Traitement et analyse des données 40
2.2.3. Récolte des données 40
2.2.4. Considérations éthiques 41
2.2.5. Difficultés rencontrées 41
CHAPITRE IV. RESULTATS 42
~ iv ~
CHAPITRE V. DISCUSSION 65
CONCLUSION 72
SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS 74
PERSPECTIVES 75
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 76
ANNEXES 80
FICHE DE COLLECTE DES DONNEES AU PRES DU PERSONNEL SOIGNANT
81
ENQUETE SEMI DIRECTE AU PRES DES AUTORITES DE L'HGR KINKANDA ET
DU C.S.
DGDA/Matadi 84
BIOGRAPHIE 87
PROCES VERBAL DE PRESTATION DE SERMENT 88
CURRICULUM VITAE 89
~ V ~
~ vi ~
~ vii ~
PREAMBULE
Ce mémoire est le
fruit de plusieurs
années d'abnégation,
de privation et de
sacrifices passés à
la faculté de
Médecine de
l'Université Kongo de
la province du Kongo Central,
en République
Démocratique du Congo, lequel
travail a été défendu
le Samedi 19 Novembre
2016.
Membres du jury :
1. Professeur KIYOMBO MBELA
Guillaume : Président
du Jury et premier lecteur
2. Professeur MAYAKA :
deuxième lecteur
3. Directeur Professeur Josaphat
NDELO - di - PHANZU (empêché) et
représenté par le Chef de Travaux
Patrick NDELO
A l'issue duquel, le
travail a été
déclaré recevable,
et le 17 Décembre 2016,
j'ai prêté
le serment d'Hippocrate et
j'ai été
déclaré Docteur en
Médecine,
Chirurgie et
accouchements.
~ viii ~
ENGAGEMENT DE NON PLAGIAT
Je soussigné(e) Docteur Jacques NKUMBA
PHUABU, déclare être
pleinement conscient(e) que
le plagiat de documents ou
d'une partie d'un document
publiés sur toutes formes de support,
y compris l'internet,
constitue une
violation des
droits d'auteur
ainsi qu'une fraude
caractérisée. En
conséquence, je m'engage à
citer toutes les sources que
j'ai utilisées pour
écrire ce
mémoire.
Signature : Dr jacques NKUMBA
PHUABU
Cet engagement de non
plagiat doit être
inséré en première page
de tous les rapports,
dossiers,
mémoires.
~ ix ~
EPIGRAPHE
« Je crois que nous sommes tous
conscients de ce qui ne va pas et de ce
qui doit être
fait, mais que souvent nous
sommes impuissants
».
= Koffi ANAN=
~ x ~
IN MEMORIUM
A nos chers parents PHUABU MUAKA
François et
PHAKA NKUMBA Esther que la
mort a arrachés trop tôt
à notre affection et n'ont
pas eu le privilège de
savourer avec nous ce
moment important de notre vie et de notre
cursus
académique. Nous attendons impatiemment
l'heure
où tous ceux qui sont dans les tombes de
souvenir
reviendront à la vie!
Jacques NKUMBA PHUABU
~ xi ~
DEDICACE
A toute la famille PHUABU
: Jean Théodore NYIMI
PHUABU, Soeur Anne
Florentine PFUTI
PHUABU, Silvère MUAKA
PHUABU, Gertrude UMBA PHUABU,
Thérèse NTEDIKA PHUABU,
François PHUABU PHUABU et
Pélagie NLANDU PHUABU pour
l'amour
inamovible,
la patience, la
confiance, la
tolérance et l'estime
à mon égard. Que ce travail
soit pour vous le
fruit de votre
abnégation.
Jacques NKUMBA PHUABU
~ xii ~
REMERCIEMENTS
Qu'il nous soit
permis, au terme de notre
formation pour l'obtention
du diplôme de Docteur en
Médecine,
Chirurgie et Accouchement,
de rendre grâce au Souverain
Seigneur Jéhovah, source de toute
intelligence et de sagesse qui,
par sa bonté sans
limite, nous a
protégé et soutenu tout au long de nos
études.
Nous rendons le digne
hommage au Professeur Josaphat NDELO - di -
PHANZU qui, en dépit de ses
multiples
occupations, a accepté
volontiers la
direction du présent travail.
Ses remarques, conseils et surtout
sa rigueur
scientifique,
nous ont été d'un concours
précieux dans la
réalisation de ce
travail.
Nos remerciements
s'adressent
particulièrement aux membres du
Comité de gestion de
l'Université Kongo en
général, du corps professoral
et académique de la
faculté de médecine,
en particulier, et
à tous les personnels de
l'Hôpital
Général de Référence de
Kinkanda pour leur
disponibilité et
dévouement dans le transfert des compétences aux
étudiants. Que Dieu
les bénisse au
quintuple.
Nous remercions
également tous les
personnels de santé de
l'Hôpital
Général de Référence de
Kinkanda et du Centre de Santé DGDA/Matadi
qui ont accepté
volontiers de
participer à notre
étude.
A notre fiancée,
future mère de nos enfants Demavie MAKWELA
MALUKUKU, qui était
toujours là, nous
soutenant.
A nos oncles et tantes,
cousins et cousines,
neveux et nièces
ainsi qu'au reste de notre
famille pour le soutien de
toute nature que nous avons
bénéficié de votre
part. : Oncle Barnabé MAKAYA NZAU et
sa famille, la famille UMBA
Elie, grand père Jeef PHUATI,
Robert MUANDA, Florence
PHAKA, la famille MAKWELA,
la famille MAKINA Oscar,
Hortense MABIALA NZUZI,
Sophie KHUMBA
KHIENDO.
Toute notre reconnaissance va
également aux collègues de
la promotion et du service
pour la bonne collaboration
et les bons moments passés
ensemble :
Christine KUVUYUKA MUYA,
Papy BANGUDI, Gédéon KASONGO,
Yves MBEMBE, MBUANGI
Joachim, Eureka NZAYANI,
BANGU Orphin, Yves NGOMA,
NSIMBA NYIMI, VANGU
Achim, MFUNDU MBUANGI
Joanèle,
~ xiii ~
LUMVUATA Yvon,
Elvis
NSINGI, Prince
MALUNDAMA, Véronique MBWATA,
NSONGO Anaclet.
A tous nos amis et
connaissances pour leur
soutien moral,
matériel et
spirituel dans
l'élaboration de ce
travail et durant tout notre parcours
académique,
particulièrement
: Pharmacien Toussaint NZA
NZITA, Soeur CESA MAVUANGA et
la communauté des soeurs servantes des pauvres,
Dr LUTUMBA L.F., Dr Huguette
MAYINGA, Dr Georges BAKA, Dr
KHONDE Blanchard, Dr
Mimi TSASA, Dr Laurent
NZUNGU, Dr Trésor
DIAMONIKA, Dr
Lucien NKOYI, Dr Peguy NKUNKU,
Dr Tony TSHONDO, Dr Rodrey NDUMBA,
Dr Harold VUMINA,
Faustin THAMBA RONTSAR, Grady
NZUZI, Georges TUZOLANA,
Marceline TSIMBA,
Laurence KHUTI, Renate LEYA,
Bibiche MUAKA,
Blaise SANGI,
Aurélie KUANGU, Guy
DIAMONIKA, Youssef
MAMPUYA, Bodrish
NDINGA,
Christian MALANDA,
Bénédict
NGIEDI NGIEDI,
Espérance MBOMA,
Gloria VALU,
Benedict NGONDOLA, Destine
WUMBA, Famille MUNZEMBA,
Tsadoque MUKOKO, Famille
MBUITI,
Miriam
KIBWENGE, Baudry
MFINDA,
Eulalie
MAVINGA, Charlène
LUYONGO, Vieux BONGESA,
Mérile MBULUKU,
Stéphanie MBUMBA,
Divine WASOLUA,
LISA LELO, MANIX,
Emma KAWAKA.
Jacques NKUMBA PHUABU
~ xiv ~
RESUME DU TRAVAIL
Contexte
(
« Toute personne a droit à un
niveau de vie suffisant pour
assurer sa santé, son bien être
et ceux de sa famille, notamment pour
l'alimentation,
l'habillement, le
logement, les soins
médicaux (...);
elle a droit à
la sécurité en cas de
chômage, de
maladie,
d'invalidité,
de veuvage, de
vieillesse ou dans les
autres cas de perte de ses moyens de subsistance par
suite de circonstances
indépendantes de sa volonté
...) » déclare
l'article 25 de
la Déclaration
universelle des droits de
l'homme.
En milieu
hospitalier, les
insuffisances de la
sécurité
sociale en faveur du personnel
ne constituent qu'un aspect des
nombreuses facettes que pose le
problème de la
motivation.
Ainsi, le personnel
soignant est plutôt
occupé à chercher par tous les moyens comment
subvenir à ses
multiples
besoins essentiels de
la vie courante.
Méthodologie
Il s'agit
d'une étude documentaire,
comparative et transversale sur
l'évaluation de
la sécurité
sociale du personnel
soignant des
institutions
hospitalières
publiques et privées,
menée durant une période de 9
mois, allant
d'octobre 2015 à Juin 2016.
L'Hôpital
Général de Référence de
Kinkanda et le Centre de Santé de
la DGDA/Matadi ont
constitué notre milieu
d'étude.
Le but de notre travail est de
contribuer à
l'amélioration des
conditions de vie du
personnel soignant tant du secteur
public que privé.
L'objectif
général est
d'évaluer la
sécurité
sociale du personnel
soignant de l'HGR
Kinkanda et du C.S.
DGDA/Matadi.
Résultats
1. La sécurité
sociale du personnel
soignant, tant des
institutions
publiques que p rivées,
n'est pas bien
assurée, mais le
personnel soignant des
institutions
privées est mieux
sécurisé que celui
des institutions
publiques ;
2. Comme attentes, le personnel
soignant de ces deux
institutions
hospitalières a
imerait que sa paie
soit revue à la hausse et
qu'il soit mis dans de
bonnes conditions de
travail.
Mots clés :
Evaluation,
Sécurité
sociale, Personnel
soignant,
Institutions
Hospitalières,
Publiques,
Privés.
~ xv ~
LISTE DES ABREVIATIONS, SIGLES ET SIGNES
? : Inférieur
- : Moins
$ US : Dollar
Américain
% : Pourcentage
+ : Plus
= : Egal
A1 :
Infirmier Gradué
A2 :
Infirmier
Diplômé
A3 :
Infirmier
Auxiliaire
C.S. : Centre de
Santé
CIMA : Conférence
Interafricaine des
Marchés d'Assurances
DGDA :
Direction
Générale de Douane et Accise
Dr : Docteur
EASI : Enseignement
Associé aux Soins
Infirmiers
f : Fréquence
Fc : Franc
Congolais
Fi : Fréquence
FONCOLIN : Fonds
Colonial des
Invalidités des
travailleurs
HGRK : Hôpital
Général de Référence de
Kinkanda
Hosp. :
Hospitalière
I .T.T :
Incapacité Temporaire de
Travail
INSS :
Institut National
de Sécurité
Sociale
Inst. :
Institution
L2 :
Infirmier
Licencié
Labo : Laboratoire
~ xvi ~
Méd. :
Médecin
MPA : Metal
Processing
Associations
n : Fréquence
Totale
N.B. : Nota Bene ou Notez
Bien
n° : Numéro
O
IT :
Organisation
Internationale du
Travail
OMS :
Organisation
Mondiale de la
Santé
ONATRA : Office
Nationale de Transport
PECO : Pays d'Europe
Centrale et Orientale
PIB :
Produit Intérieur
Brut
PMA : Pays les
Moins Avancés
PRI : Pays à Revenu
Intermédiaire
Prof : Professeur
Q
.P.O. :
Quote-Part Ouvrière
Q.P.P. :
Quote-Part-Patronale
RAS : Rien A
Signaler
RDC : République
Démocratique du Congo
SARL : Société
Agréée à Relation
Limitée
SCTP : Société
Congolaise de Transport et des Ports
SMIG :
Salaire
Minimum
Interprofessionnel
Garanti
SS : Sécurité
Sociale
K :
Université Kongo
Techn. :
Techniciens
U
x :
Multiplié par
ZSP : Zone de
Solidarité
Prioritaire
~ xvii ~
LISTE DES GRAPHIQUES
Figure 1.
Répartition des
enquêtés selon la tranche
d'âge 49
Figure 2.
Répartition
globale des enquêtés
selon la
qualification 50
Figure 3.
Répartition
détaillée des enquêtés
selon la
qualification 51
~ xviii ~
LISTE DES TABLEAUX
Tableau I. Opinion des autorités des institutions
hospitalières étudiées sur la sécurité
sociale de leur personnel soignant 42
Tableau II. Opinion à propos de l'affiliation de leur
personnel à l'INSS 43
Tableau III. Opinion sur les raisons de l'affiliation ou non de
leur personnel à
l'INSS 43
Tableau IV. Opinion des autorités des institutions
hospitalières étudiées en rapport
avec les cotisations 44
Tableau V. Opinion des autorités des institutions
hospitalières sur les frais de
logement et de transport 44
Tableau VI. Raisons de la perception ou non des frais de logement
et du transport du
personnel 45
Tableau VII. Opinion sur la perception des allocations familiales
45
Tableau VIII. Opinion sur le droit aux soins médicaux de
toute la famille de l'employé
à charge de l'employeur 46
Tableau IX. Opinion sur le droit au congé de
maternité et de paternité, la rémunération pendant
cette période et les soins médicaux relatifs à
l'accouchement 46
Tableau X. Opinion sur le droit au congé annuel 47
Tableau XI. Opinion sur le pécule de congé 47
Tableau XII. Répartition des enquêtés selon
la tranche d'âge 48
Tableau XIII. Répartition des enquêtés selon
le sexe 49
Tableau XIV. Répartition globale des enquêtés
selon la qualification 50
Tableau XV. Répartition détaillée des
enquêtés selon la qualification 51
Tableau XVI. Répartition des enquêtés selon
le statut matrimonial 52
Tableau XVII. Répartition des enquêtés selon
l'ancienneté 52
Tableau XVIII. Opinion des enquêtés sur leur
sécurité sociale 53
~ xix ~
Tableau XIX. Répartition des enquêtés selon
les raisons de la faiblesse de leur
sécurité sociale 53
Tableau XX. Répartition des enquêtés selon le
salaire 54
Tableau XXI. Répartition des enquêtés selon
les honoraires (prime des clientèles) et
prime de risques (contagiosité) 55
Tableau XXII. Répartition des enquêtés selon
leurs attentes 56
Tableau XXIII. Répartition des enquêtés selon
le nombre des jours de travail par
semaine 57
Tableau XXIV. Répartition des enquêtés selon
le nombre d'heures de travail par
semaine 57
Tableau XXV. Répartition des enquêtés selon
leur temps libre après le service 58
Tableau XXVI. Répartition des enquêtés selon
l'affiliation à l'INSS 59
Tableau XXVII. Opinion des enquêtés selon les
raisons de la non affiliation à
l'INSS 59
Tableau XXVIII. Connaissances des enquêtés sur les
cotisations 60
Tableau XXIX. Opinion des enquêtés sur la perception
des frais de logement et du
transport 60
Tableau XXX. Répartition des enquêtés selon
la nature des frais de transport
alloués par l'employeur 61
Tableau XXXI. Opinion des enquêtés sur les
allocations familiales 61
Tableau XXXII. Opinion des enquêtés sur le droit aux
soins médicaux de toute la
famille 62
Tableau XXXIII. Opinion des enquêtés sur le droit au
congé de maternité et de paternité, la
rémunération pendant cette période et les soins
médicaux
relatifs à l'accouchement 62
Tableau XXXIV. Opinion des enquêtés sur la
durée du congé de maternité 63
Tableau XXXV. Opinion des enquêtés sur le droit au
congé annuel 63
Tableau XXXVI. Opinion des enquêtés sur le
pécule de vacance 64
- 1 -
INTRODUCTION
1. ETAT DE LA QUESTION
Le travail est pour l'homme
une activité
vitale,
inévitable,
qui lui permet de
subvenir à ses besoins et à
ceux des personnes en sa charge.
L'hygiène,
la sécurité et les
conditions de travail sont
des notions récentes.
Elles sont apparues au 19ème
siècle avec le
développement
industriel qui
constituera le
noyau dur autour duquel se construira
progressivement le droit du
travail ; avec les
premières mesures de protections au
bénéfice des travailleurs
les plus fragiles :
les femmes et les enfants. On
regroupe sous cette appellation une
multitude de
disciplines qui
ont toutes pour but de supprimer ou tout au
moins de limiter
les effets
nuisibles des
activités humaines
sur l'homme lui-même
et son environnement (64).
L'amélioration
des conditions de travail et
de sécurité est un sujet faisant
l'objet des recherches dans
plusieurs
universités et des
organisations tant
étatiques et non
étatiques.
D'après un rapport
publié par
l'Organisation
Internationale du
Travail (OIT) à
l'occasion de son 90ème
anniversaire, ce sont
environ 2,3 millions de
personnes qui meurent chaque jour dans le
monde du travail : 360.000 dans des
accidents et 1,95 million
des maladies
professionnelles
incurables.
Cela fait tout de même
6.000 morts chaque jour ! Un
chiffre insupportable
(48).
Tout aussi
intolérables,
270 millions
d'accidents du travail et
160 millions de cas de
maladies
professionnelles sont recensées chaque
année sur la planète,
des données qui seraient
largement sous-estimées en
raison de la
difficulté de
leur collecte dans certains pays
(48).
S ur l'échelle
mondiale, ces
accidents ont un coût
socio-économique
élevé, évalué par
l'OIT en 2009 à 1.250
milliards de dollars par an (coûts
directs ou indirects)
soit de 2% du PIB
mondial annuel (48).
Plusieurs ouvrages
scientifiques et
certains documents
législatifs
ont été publiés pour
garantir les droits et
les obligations du
travailleur et de
l'employeur. Le
travailleur étant le
plus exposé aux abus, aux
injustices, à
la
marginalisation et
à
-' 2 -'
l'exploitation
que son employeur, sa
sécurité
sociale fait
l'objet de plusieurs
congrès et conventions tenus dans le
monde entier (7, 9,19, 36,46, 57).
Nous ne pensons nullement être
la première personne à
traiter de la
sécurité
sociale.
Plusieurs de nos
prédécesseurs en ont discuté.
C'est notamment le cas de :
? KATAYI MUKOLA (32) qui a
évoqué le problème des
insuffisances de prestation
de l'Institut
National de
Sécurité
Sociale en faveur des
retraités dans son étude « La
sécurité
sociale et la
condition des
pensionnés à Lubumbashi
». Il est arrivé aux
conclusions selon
lesquelles la
sécurité
sociale,
telle
qu'organisée,
contribue au
maintient et au renforcement de
l'ordre
inégalitaire
déjà existant et les
retraités devenus pauvres
n'arrivent pas à
vivre avec le montant leur
alloué et doivent exercer
d'autres activités
extra légales pour
survivre ou compter sur la
solidarité de leurs
enfants.
? MBOMBO BAKAJI (40) qui a
parlé de la
sécurité
sociale par la
coopérative, démontre
le système économique et
social dans lequel
évolue notre pays (la RDC) et
étudie les
possibilités de la
mise sur pied des
coopératives de sécurité
sociale.
Ainsi, est-elle
arrivée à conclure que poser
le problème de
sécurité
sociale par les
coopératives relève
d'une
mystification dans
la mesure où le
problème n'est pas posé
à partir de la source des
choses, c'est-à-dire
dans le sens de remise en
question de l'ordre ancien
par un nouveau, un problème de
redéfinition des
rapports sociaux de production car
le problème demeure
celui du démontage des structures
reproduisant les
inégalités,
les injustices et
l'exploitation.
? L'étude de NGWAKAH NDOMAY
(45) parle de
l'Institut National
de Sécurité
Sociale ou la
dialectique
doxologique de la
prise en charge des retraités en
République Démocratique du
Congo et montre les
difficultés de
prestation de cet institut
dans les différents
domaines de son champ
d'action et surtout en ce qui
concerne la pension de
retraite. La
conclusion de cette étude montre que
l'Institut National
de Sécurité
Sociale constitue
effectivement une
dialectique
doxologique dans ce sens que tous
les discours prononcés par
elle, sont dits
~ 3 ~
pour flatter les personnes
qui versent et cotisent
mensuellement et que la
contradiction entre les
dires et la
réalisation est
frappante.
? KASEREKA VALWAGHE (30) a
analysé le
décret-loi du 29 juin
1961 de la sécurité
sociale dans son étude « De
la protection
sociale des travailleurs par
la sécurité
sociale contre les
risques professionnels
». Au terme de son étude,
il conclut que les
mesures préventives de ce
décret-loi en ce qui
concerne les risques
professionnels sont
insuffisantes ou
incomplètes.
Elles ne reprennent pas expressément
les
dispositions en
matière du travail ; de
même, les mesures de réparation
sont aussi incomplètes à cause
du manque de clarté sur le
caractère « professionnel »
et la non couverture de certaines
maladies
qualifiées « non
professionnelles » parce que non
inventoriées sur la
liste.
? NGABU KIIZA David (44), dans son
travail intitulé
Problématique de la p
rotection, santé et
sécurité des travailleurs en
milieu du travail dans une
entreprise
industrielle à
caractère minier au Rwanda,
cas de la Metal
Processing
Associations (MPA SARL)
Gisenyi (2006-2010),
souligne que depuis que
le Rwanda a accédé à
l'indépendance jusqu'à
aujourd'hui, le code du travail
a déjà subi 3
fois les
modifications,
tout cela dans le profond
souci des autorités
d'améliorer les
conditions du travail et des
travailleurs.
Comme nous pouvons le constater,
la plupart de nos prédécesseurs se sont
penchés sur la
condition des
retraités et sur
l'organisation et
le fonctionnement du
régime de sécurité
sociale dans certains
domaines de la
vie.
C'est ainsi
que pour notre part, nous voulons
aborder ce sujet dans le domaine
médical, en nous
intéressant aux
institutions
hospitalières
publiques et privées, où
certains chercheurs ont constaté que
le personnel soignant
qui preste dans les
institutions
hospitalières
privées n'est pas du tout en
sécurité par rapport au travail
qu'il effectue en comparaison
à celui qui preste
dans les
institutions
publiques (62).
2. Problématique
La sécurité
sociale est
l'ensemble des mesures
législatives
et
administratives
qui ont pour objet de garantir
les
individus et
les familles contre certains
risques, appelés
risques sociaux. Ou encore
c'est l'ensemble des
organismes
administratifs
chargés d'appliquer ces
conseils (35).
~ 4 ~
L'article
25 de la Déclaration
universelle des droits de
l'homme que
l'Assemblée
Générale de
l'Organisation des
Nations Unies a adoptée
le 10 décembre 1948 a fixé sans
ambiguïté ce qui reste encore un
objectif loin
d'être aujourd'hui
atteint dans de nombreux pays à travers
le monde. Il déclare
: « Toute personne a droit à un
niveau de vie suffisant pour
assurer sa santé, son bien être
et ceux de sa famille, notamment pour
l'alimentation,
l'habillement, le
logement, les soins
médicaux ainsi que pour
les services sociaux
nécessaires ; elle a
droit à la
sécurité en cas de chômage,
de maladie,
d'invalidité,
de veuvage, de
vieillesse ou dans les
autres cas de perte de ses moyens de subsistance par
suite de circonstances
indépendantes de sa
volonté...
»(19).
La sécurité
sociale est donc un droit
reconnu à toute personne (20,22).
Généralement,
cinq fonctions
principales sont reconnues
à l'Entreprise : la
fonction technique, la
fonction humaine ou
personnelle, la fonction
commerciale, la
fonction recherche et
développement, enfin
la fonction
financière. De toutes
ces fonctions, celle
humaine revêt une importance
capitale dans le
fonctionnement d'une
entreprise ; car
réalité humaine,
l'entreprise est une unité
sociale. De cette
affirmation, il ressort que
l'entreprise n'est pas
simplement un instrument
destiné à fournir des
biens et des prestations des
services, mais
qu'elle devient une
organisation à part
entière, un système
d'actions et des
décisions
impliquant la
participation des
individus et
leur souscription à
des buts clairement
définis (50).
L'objectif
primordial de toute
entreprise étant la recherche du
profit, il en va de soi pour
l'entreprise de bien
gérer toutes les ressources mises
à sa
disposition,
entre autres le capital
humain ; car un courant fort moderne
tend à placer l'homme au centre du
débat sur le succès
économique. Il est vrai
que loin
d'être un facteur accidentel,
l'homme s'affirme être
le pilier de la
productivité et du progrès
(55).
Certes, le rôle que
joue le facteur humain dans
la gestion d'une
entreprise quelle que soit
sa taille, son secteur et son
domaine
d'activités est
d'une importance
capitale que personne ne peut
contester. Aucun autre facteur ne peut se dérober de
l'homme comme soulignent Georges TERRY et
Stephen FRANKLIN, « Ce
n'est que par
intermédiaire des
ressources humaines que toutes les autres
ressources peuvent être utilisées (58)
».
~ 5 ~
Toutefois, pour
bien réaliser sa
mission, toute
entreprise est appelée à
utiliser rationnellement ses
ressources. La constitution
de l'OIT établit
le principe
selon lequel les
travailleurs doivent-être
protégés contre les
maladies en général
ou les maladies
professionnelles et les
accidents qui
résultent de leur
emploi (47).
La constitution de
la République
Démocratique du Congo déclare
dans son article 36 que «
L'Etat garantit le
droit au travail, la
protection contre le chômage et une
rémunération
équitable et
satisfaisante, assurant au
travailleur ainsi
qu'à sa famille une
existence conforme à la
dignité
humaine,
complétée par tous les
autres moyens de protection
sociale, notamment
la pension de retraite et
la rente viagère »
(27).
De ces deux
citations, le but
final à atteindre
dans le cadre de la
sécurité
sociale peut être
envisagé pour un pays comme
l'obligation de
couvrir l'ensemble de
la population contre
les facteurs
d'insécurité.
Pour atteindre ce but,
certains pays occidentaux
prévoient dans
l'organisation de
la sécurité
sociale
plusieurs régimes et
caisses dont les prestations
couvrent toutes les branches et toutes les
catégories
socioprofessionnelles
(4,5,6,13,14,15,16,49,51,59,61,60).
Dans les pays où le
régime de sécurité
sociale est bien
organisé, la
population perçoit
la sécurité
sociale comme une aide
financière que l'Etat
accorde à chaque membre du pays, et
elle compénètre toutes les
autres disciplines
(10,11,12,25,41,42,52).
E n République
Démocratique du Congo,
cependant, il
n'existe qu'un
seul organisme de
sécurité
sociale dont les
prestations sont en
contradiction avec la
constitution :
l'Institut National
de Sécurité
Sociale qui correspond en
fait au régime
professionnaliste et assure
la couverture contre les
risques sociaux des
travailleurs affiliés toute
la durée de leur travail
(63).
Les travailleurs
indépendants n'ont pas de
régime propre à eux et ne sont pas
sécurisés. La
sécurité
sociale est perçue avec
mépris comme
organisation montée par
l'Etat pour voler les
employeurs et les
travailleurs (31,44,68).
En milieu
hospitalier, les
insuffisances de
sécurité
sociale en faveur du
personnel ne constituent
qu'un aspect des nombreuses facettes que pose
le problème de la
motivation (62).
Face à cette
situation, nous nous posons
les questions suivantes
: Quel est
l'avis du personnel
soignant de l'HGR
Kinkanda et du C.S.
DGDA/Matadi en ce qui
~ 6 ~
Ainsi, le personnel
soignant est plutôt
occupé à chercher par tous les moyens comment
subvenir à ses
multiples
besoins essentiels de
la vie courante :
préparer l'avenir des
enfants, préparer la
retraite, etc.,
qu'il serait
utopique de penser qu'il peut en
plus s'adonner à une
quelconque
amélioration de ses
prestations professionnelles
en toute conscience
professionnelle, qui
d'ailleurs pourrait
constituer une barrière à
la rentabilité des
bénéfices non
officiels (62).
La situation se
dégrade du jour au lendemain.
Les travailleurs accusent les
employeurs, les employeurs
accusent l'INSS,
celui-ci accuse
l'Etat alors qu'à
tous les niveaux, la
contradiction entre la
législation
et la réalité règne en
maître dans toute
l'organisation du
système Congolais de
sécurité
sociale.
Nous pensons qu'il serait
impérieux de commencer
les changements
nécessaires de telle sorte que
l'Etat, l'INSS et les
employeurs remplissent correctement
leur devoir, permettant au
personnel soignant
d'accomplir le
sien selon les
propositions faites par
les différents chercheurs en
la matière
(31,37,63,68,69).
Les études de nos prédécesseurs
révèlent en outre que cet
Institut réalise
difficilement ses
prestations auprès des
bénéficiaires
: il ne couvre pas tous les
risques sociaux et le
montant alloué aux branches retenus est très
faible, ne
représentant qu'un très
faible pouvoir
d'achat (31,37,44,68).
Certains auteurs ont aussi
constaté que l'Etat
Congolais, pour
pallier cette
situation, accorde de temps
à autre certains avantages au personnel
soignant oeuvrant dans le secteur
public, alors que
le personnel du secteur
privé est voué à son propre sort
(62).
Ainsi, les
employeurs dans les
institutions
hospitalières
privées sont obligés
d'organiser une
politique
sociale interne,
le plus souvent au regard d'un
revenu faible, du
fait du caractère
humanitaire des
institutions
médicales qui
doit normalement
primer sur le caractère
curatif et du niveau de vie
de la population qui
demande les soins
(62).
~ 7 ~
concerne sa sécurité
sociale ? Quelles sont
leurs attentes ? Quelles sont
les mesures adoptées par
l'employeur pour assurer la
sécurité
sociale de son personnel
?
3. HYPOTHESE
Les réponses
provisoires que nous donnons aux
questions ci-dessus et
orientant les hypothèses de cette
étude sont les suivantes
:
1. La sécurité
sociale du personnel
soignant, tant de
l'HGRK que du C.S.
DGDA/Matadi n'est pas
bien assurée, mais
le personnel soignant des
institutions publiques
serait mieux
sécurisé que celui
des institutions
privées ;
2. Leurs attentes sont que leur
paie soit revue à la
hausse et qu'il soit mis
dans de bonnes conditions de travail
;
3. Les mesures adoptées par les
employeurs de ces deux
institutions
hospitalières c'est de
couvrir en totalité
les soins médicaux en
cas de maladie pour le
personnel soignant
ainsi que pour les membres
de leurs familles
restreintes, de supporter le
transport journalièrement de son personnel
et de payer les frais
d'hébergement à ses
employés.
4. BUT ET OBJECTIFS
4.1. But
Le but de notre travail est de
contribuer à
l'amélioration des
conditions de vie des
personnels soignants tant du secteur
public que privé en
général, et en
particulier ceux de l'HGR
Kinkanda et du C.S.
DGDA/Matadi.
4.2. Objectif général
Evaluer la
sécurité
sociale du personnel
soignant de l'HGR
Kinkanda et du
C.S.
DGDA/Matadi.
4.3. Objectifs spécifiques
? Présenter un bref aperçu
théorique de la
sécurité
sociale et de
l'organisation de
la sécurité
sociale en RDC ;
?
Identifier
les problèmes
inhérents à la
sécurité
sociale à l'HGR
Kinkanda et au C.S. DGDA de Matadi ;
sensibiliser
les autorités
politico-administratives,
et surtout les employeurs,
à prendre
-' 8 -'
? Relever les
solutions en la
matière éventuellement
appliquées aux dites
institutions
hospitalières ;
? Sur base de ces données,
tirer des
conclusions et les
recommandations qui
s'imposent.
5. CHOIX ET INTERET DU SUJET
Dans
l'organisation des
soins en milieu
hospitalier, la
préoccupation majeure est de maintenir
la qualité des soins
donnés aux malades à un niveau
élevé de
satisfaction.
Pour y parvenir,
plusieurs facteurs entrent en
jeu, mais le facteur
humain est le plus
déterminant : chaque membre de
l'équipe soignante
doit donner le meilleur de
lui-même. Il ne
suffit donc pas de tenir compte de
la compétence et de l'aptitude
personnelle de chaque soignant, il
faut aussi le considérer dans
son intégrité
biopsychosociale.
Notre choix de ce sujet a été
motivé par certains
éléments de la
vie courante, notamment les
insuffisances en
matière de la
protection sociale
qui peuvent influencer
négativement le rendement du
soignant et donc la
qualité des soins donnés aux
malades.
L'intérêt que nous portons
à ce travail est relié à
la place qu'occupe
la médecine dans une
société : bien
que le domaine
médical ne
réalise pas des
bénéfices
matériels, il
contribue largement à
la promotion de
l'économie d'un pays
en assurant la stabilité
sociale par la
promotion de la santé,
l'identification,
la prévention et le
traitement des
maladies.
Pour que cette action soit
efficace, il est utile de
placer le personnel
qui l'assure dans des
conditions qui permettent de
maximiser leurs
prestations comme le dit
F. TAYLOR, cité par
KIYOMBO MBELA G. (34) : « La tache
d'un manager est de créer la
prospérité maximum pour
le patron, associée
à un maximum de
prospérité pour chaque
travailleur ».
Notre contribution dans ce
cadre réside dans le
fait que nous voulons
~ 9 ~
conscience de la
nécessité du besoin de
sécurité de
l'employé (personnel
soignant) dans les
institutions
hospitalières
privées et publiques,
et au personnel soignant de
connaître ses droits en matière
de sécurité
sociale et de revendiquer
dans l'exercice de ses
fonctions,
l'application de la
loi pour le
bien être social.
6. DELIMITATION DU SUJET
Notre sujet d'étude est
délimité dans
le temps, dans le
lieu et dans un domaine
précis.
+ Dans le temps, notre
étude s'étale sur une
période de 9 mois,
d'Octobre 2015 à Juin
2016.
+ Dans le lieu,
notre étude porte sur l'HGR
Kinkanda et le C.S.
DGDA de Matadi.
+ Dans le domaine,
notre étude se limitera
à l'évaluation
de la sécurité
sociale du personnel
soignant des
institutions
publiques et
privées.
7. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Hormis
l'Introduction et la
conclusion, notre
travail est divisé en
cinq chapitres, dont
:
+ le premier porte sur
les
généralités,
+ le second aborde la
sécurité
sociale ;
+ le
troisième
décrit le
matériel et méthodes
;
+ le quatrième
analyse les résultats
de notre étude ;
+ le dernier
s'intéresse à la
discussion des
résultats.
- 10 -
CHAPITRE I. GENERALITES
Dans cette partie, nous
allons définir
les concepts de base et parlerons
d'un bref aperçu des
institutions
hospitalières.
1.1. DEFINITION DES
CONCEPTS
1.1.1. Evaluation
C'est
l'action consistant à
mesurer l'activité et
l'efficacité de
quelque chose et à proposer des
améliorations
(35).
1.1.2. Sécurité sociale
Jusqu'à présent,
on n'a pas encore
défini d'une
façon complète la notion de
sécurité
sociale mais nous pouvons en
donner quelques
définitions,
en plus de ce qui a
déjà été donné :
La sécurité
sociale est
l'ensemble des règles
juridiques qui sont
destinées à protéger tout ou une
partie de la
population contre les
conséquences de certains événements
sociaux (21).
L'organisation
internationale du
travail (OIT)
définit la
sécurité
sociale comme la
protection que la
société accorde à ses membres grâce
à une série de mesures
publiques contre le dénuement
économique et social
où pourraient les
plonger en raison de la
disparition ou
la
diminution
sensible de leur
gain, les
maladies
professionnelles, le
chômage,
l'invalidité,
la vieillesse et
décès, les soins
médicaux et l'octroi
des prestations aux familles avec
enfants (48).
L'INSS
définit la
sécurité
sociale (SS) comme étant
la protection que la
société accorde à ses membres grâce
à une série de mesures
publiques contre le dénouement
économique et social
où pourraient les
plonger en raison de la
disparition ou
la réduction
sensible de leur
gain, la
maladie, la
maternité, les
accidents du travail et les
maladies
professionnelles, le
chômage,
l'invalidité,
la vieillesse et le
décès (26).
En d'autre terme, le contenu
de la S.S peut se résumer en tenant
compte de deux grands aspects techniques,
à savoir la
production (recouvrement des
cotisations) et la
prise en charge (les
prestations).
- 11 -
Selon GRANDGUILLOT,
la sécurité
sociale est un ensemble
d'institutions
destinées à garantir aux
individus une couverture
contre les risques sociaux
entrainant une
diminution des ressources
et/ou un accroissement des dépenses
(24).
1.1.3. Personnel soignant
Un personnel est un ensemble
des personnes employées par un service
public, une
entreprise, etc. ou
exerçant le même métier
(35). Le soignant est toute personne
chargée des soins aux malades dans un
établissement
hospitalier ou toute autre
formation médicale
(33).
Pour notre étude, nous
incluons dans le
personnel soignant toute personne dont
la fonction est exercée sur
le malade dans un but
préventif,
diagnostic ou
thérapeutique, entre autres
les médecins, les
infirmiers,
les techniciens de
laboratoire, les
anesthésistes, les
techniciens
d'imagerie
médicale, les
kinésithérapeutes,
les
nutritionnistes,
les pharmaciens ou les
préposés à la
pharmacie, etc.
1.1.4. Institution hospitalière
D'après
l'organisation
mondiale de la
santé, l'hôpital
est un élément d'une
organisation de caractère
médical et
social dont la
fonction consiste à assurer à
la population des
soins médicaux
complets, curatifs et
préventifs et dont les
services extérieurs
irradient jusqu'à
la cellule
familiale
considérée dans son
milieu ; c'est un centre
d'enseignement de la
médecine et de recherches
bio-sociales
(23).
Dans le cadre de notre travail,
nous définissons
l'Institution
hospitalière comme une formation
médicale répondant à
la
définition
ci-dessus et où on
hospitalise les
malades.
1.2. LES INSTITUTION HOSPITALIERES
1.2.1. Types d'Institutions hospitalières
Il existe
plusieurs types
d'institutions
hospitalières que nous avons
classées de
manière ci-après (33)
:
a. Selon le statut
? Les
institutions
hospitalières
publiques : sont celles
qui sont construites par
l'Etat
et gérées soit par
les services de
l'Etat, soit par un
établissement paraétatique ou
tout autre organisation sous
le contrôle de
l'Etat.
-' 12 -'
+ Les
institutions
hospitalières
privées : elles sont
construites et gérées par les
privés. Il peut
s'agir d'une
organisation
sociale ou
philanthropique,
d'une association
des particuliers ou d'une
seule personne. Elles
peuvent être à but lucratif ou
social.
b. Selon la nature des soins
dispensés
+ L'hôpital
général : c'est
celui où l'on
dispense les soins de
médecine
générale. Il possède
les quatre
disciplines
traditionnelles
(médecine interne,
pédiatrie,
chirurgie et gynéco
obstétrique) et les
spécialités.
+ Le centre hospitalier
spécialisé : il
est destiné à
dispenser les soins
relevant des pathologies
spécifiques des quatre
disciplines
traditionnelles.
+ Clinique
: c'est un établissement des
soins destiné à une
spécialité et tenu par un
spécialiste
correspondant.
c. Selon la politique sanitaire du
pays
+ Les centres de santé : ils ont pour
mission d'assurer des
soins aigus en
médecine interne,
chirurgie et
obstétrique ainsi que
les soins de suite et de
longue durée.
+ Le centre de santé de référence
: qui reçoit
les malades référés
venant des autres centres de santé.
+ L'hôpital
général de
référence : c'est un
hôpital général
qui est chargé de la
prise
en charge des cas référés par
les autres formations
médicales de
l'aire de
santé. +
L'hôpital
universitaire
: dont le but
principal est
la formation du personnel
soignant
au niveau
universitaire.
1.2.2. Organisation interne d'une institution
hospitalière
Pour un fonctionnement normal,
une institution
hospitalière comprend
trois secteurs
principaux :
+ le secteur
médical
+ le secteur
administratif
+ le secteur de nursing
f33).
N.B. Le nombre des
services dans chaque secteur dépend de
l'importance de
l'institution
hospitalière.
-' 13 -'
a. Le secteur médical
Il regroupe
l'ensemble des services
médico-techniques,
les diverses
disciplines et
les services
médico-spéciaux.
? Services
médico-techniques : il
comprend le service
médico-technique de
diagnostic qui permet
d'examiner le
malade et de poser le
diagnostic. Par
exemple échographie,
radiologie,
etc. et le
service
médico-technique de
traitement, par exemple
kinésithérapie.
? Les diverses
disciplines
traditionnelles et
les
spécialités
constituent le service
médical
ordinaire qui
comprend :
? les services
d'hospitalisation
? les services de
consultation.
? Les services
médicaux spéciaux sont
constitués
essentiellement de la
pharmacie et du service
d'hygiène.
b. Le secteur administratif
Il fournit au secteur
médical et
infirmier tous
les moyens matériels
pour leur fonctionnement. Il est
composé des services suivants
:
1. le service du
personnel
2. le service des
finances
3. le service
technique
4. le service
d'approvisionnement
5. le service de
maintenance
6. le service des mouvements
des malades.
c. Le secteur de nursing
Il s'occupe de
l'organisation des
soins
infirmiers dans
les différents
services de
l'hôpital.
-' 14 -'
1.2.3. Catégories et rôles du personnel
soignant
Le personnel soignant peut
être subdivisé en deux grandes
catégories : le personnel
médical et
paramédical (23).
a. Le personnel médical
Il est composé des
médecins généralistes et
spécialistes de
divers domaines.
Son rôle essentiel
peut se résumer en la
consultation, le
diagnostic et la
prescription du
traitement, dans certains
cas l'exécution du
traitement.
b. Le personnel paramédical
Il comprend un personnel
qualifié dans
les diverses branches
parallèles à la
médecine. Il peut être
subdivisé en deux groupes
:
? Le personnel
qualifié pour
l'appui au
diagnostic
médical : dans ce groupe,
on retrouve les
techniciens de
laboratoire et le
personnel qualifié en
imageries
médicales
(Radiologie,
Echographie, Scanner,
etc.).
Leur rôle
essentiel se résume en
la réalisation des
examens et techniques qui permettent au
personnel médical de
confirmer son
diagnostic.
? Le personnel
qualifié pour
divers soins aux
malades : il
s'agit notamment des
infirmiers,
kinésithérapeutes,
assistants sociaux,
etc.
Leur rôle
essentiel se
définit dans
l'exécution des
techniques et/ou des tâches propres à chaque
discipline pour
aider le malade à
recouvrer sa santé.
La séparation des tâches entre
médecin et
infirmier dépend de
la réglementation du
pays. En plus des soins
médicaux, le personnel
infirmier
réalise certaines
activités de la
vie courante :
déplacement,
alimentation,
bain, etc.
Certaines
disciplines peuvent
comporter un personnel médical
et un personnel
paramédical, par
exemple Anesthésie,
Pédiatrie,
etc. Selon certaines
estimations, une
proportion importante des tâches du
personnel soignant consiste
à assister les
bénéficiaires
lors des manoeuvres de transfert (se
lever, se nourrir,
se laver,
s'habiller, se
déplacer) au même titre que
les autres soins
médicaux (23).
En marge de ces deux mouvements,
d'autres
initiatives
privées se mettent en place,
comme la création en
janvier 1918 d'une «
caisse de compensation » par
~ 15 ~
CHAPITRE
II. LA SECURITE SOCIALE
L'article 2
du code du travail Congolais
stipule que le
travail est pour chacun un droit et un
devoir. Il constitue une
obligation morale pour ceux
qui n'en sont pas empêchés par
l'âge ou l'inaptitude
au travail constaté par un
médecin (27).
Cependant, d'après
B. MAINGAIN,
le droit du travail
vise
essentiellement à
préserver la stabilité
individuelle
d'emploi ; il
n'a jamais eu pour
ambition de prémunir
les travailleurs contre tous
les risques qui
pourraient affecter la
possibilité concrète de
louer son travail : âge,
maladie, absence de
travail, etc. La gestion de
ces risques est replacée sur
la mise en oeuvre d'un
régime d'assurance
collective, la
sécurité sociale,
et ce, sans préjudice des
efforts de prévoyance
individuelle
(7).
2.1. Histoire de la sécurité sociale dans
le monde
Dès le Moyen-âge en
occident, certaines
corporations organisent une
assistance
limitée, entre
professionnels qui y
adhèrent.
L'abolition des
corporations par le décret
d'Allarde en 1791 met fin
à ce premier
dispositif
d'entraide
professionnel et
privé.
Il est néanmoins
remplacé par des «
sociétés de secours mutuels
» qui seront reconnus et strictement
réglementées par la
loi HUMANN du 22 juin
1835. Elles seront par la
suite libérées du
contrôle de
l'administration
et encouragées par la loi
du 1er Avril 1898 ou la charte de
la mutualité. Les
mutuels peuvent dès lors proposer des
prestations à tous,
bien qu'elles
restent trop coûteuses pour la
population (38).
En marge du mouvement mutuel
privé,
volontaire et
libre, le
législateur
crée également des
dispositifs
d'aides
sociales,
subjectifs et personnels qui
tendent à créer un
principe de
solidarité
nationale. La
loi du 15 juillet 1893
institue une assistance
médicale
gratuite. La loi
du 9 avril 1898 facilitera
considérablement
l'indemnisation des
victimes d'un
accident de travail. La
loi du 27 juin 1904
crée le service
départemental d'aide
sociale à
l'enfance, tandis que
la loi du 14
juillet 1905 crée un
dispositif
d'assistance aux personnes âgées
infirmes et
incurables (38).
~ 16 ~
Emile MARCESHE, embryon des
futures caisses
d'allocations
familiales.
Elles seront mises en
place plus tard par la
loi du 11 mars 1932 qui
prévoit des
allocations couvrant les
charges familiales,
financés par des versements patronaux
(38).
Le développement des assurances au
début du XXème siècle
est encouragé par le
législateur :
organisation de
droit privé comme les
mutuelles, les assurances se
distinguent cependant par
leurs buts
lucratifs.
Outre la loi
du 9 avril 1898, qui
encourage l'employeur à
s'assurer pour faire face aux demandes
d'indemnisation de ses
salariés
accidentés, un embryon
d'assurance vieillesse
devient obligatoire pour
les salariés du
commerce et de l'industrie
(loi du 5 avril
1910). Par les
lois du 5 avril 1928 et du
30 avril 1930, les
salariés
bénéficient
d'une assurance
maladie,
invalidité,
vieillesse et
décès, adaptée par la
loi du 30 avril 1928 aux
agriculteurs. On
parle même de rendre l'assurance
obligatoire, et de donner
à l'Etat le monopole
de cette assurance (54).
La seconde guerre mondiale a
fait prendre conscience de
l'importance d'une
solidarité
nationale. Dans
certains pays se dessine une
conception nouvelle de
l'indemnisation des
risques sociaux,
celle d'un
véritable « système »
de sécurité
sociale. Il
s'agit
d'aboutir à l'Etat de
besoin en garantissant à tout
citoyen un revenu suffisant qui lui
permette de vivre et faire
vivre sa famille.
L'évolution
qui se manifeste à
partir de ces préoccupations tend
à l'institution des
services publics
originaux,
destinés à garantir
la sécurité
économique de chacun par la
redistribution
concrète du revenu national (22).
Le renouvellement des
conceptions de sécurité
sociale est esquissé
dans la loi
Américaine du 14 Août
1935 ; il s'affirme dans
le régime
Néo-Zélandais de
sécurité
sociale. Il est
exprimé par Lord Beveridge dans son
rapport du 1er décembre 1942 qui
inspirera la
législation
Britannique d'après
la 2ème guerre
mondiale. Ces
conceptions nouvelles se trouvent
enfin consacrées par diverses
déclarations et
conventions
internationales qui
définissent à cet
égard les responsabilités des
Etats. Parmi ces
déclarations et
conventions :
? La
déclaration
universelle des droits de
l'homme du 10 décembre 1948
~ 17 ~
? La convention n° 102 de
l'organisation
internationale du
travail du 28 juin 1952 qui
définit les
normes minimales de
la sécurité
sociale (20).
Ces normes
minimales sont
plus appliquées dans
les pays en développement et portent
peu d'intérêt pour les pays
industrialisés dont
les systèmes de sécurité
sociale sont
supérieurs aux exigences
fixées.
Le code européen de
sécurité
sociale et son protocole
reprennent la technique
utilisée par la
convention n° 102,
mais en portent les normes
minimales à un
niveau plus
élevé et mieux adapté
à la situation des
Etats européens.
2.2. Organisation de la sécurité
sociale
L'organisation
de la sécurité
sociale est fonction des
régimes adaptés dans chaque
pays.
2.2.1. Régime
Un régime est un
ensemble de droits et
obligations
réciproques des employés (et
leurs « ayant droits »,
concrètement leurs
familles), des patrons et
d'une caisse de
sécurité
sociale (22).
D'une manière
générale, il
existe deux types de régimes
de sécurité
sociale : le
régime
professionnaliste et le
régime universaliste
(21).
Dans le régime
professionnaliste, le
travailleur est garanti de
risques sociaux par les
droits dont il
bénéficie de son
travail
salarié,
à condition qu'il
soit assujetti au
régime de la
sécurité
sociale.
Celle-ci a pour but de
remplacer ou compléter
le revenu professionnel du
travailleur, de stabiliser
la main d'oeuvre et assurer
aux entreprises une production
régulière garantissant aux
travailleurs et aux membres de leurs
familles un certain niveau
de vie (8).
Dans le régime
universaliste, la
sécurité
sociale vise à
protéger l'individu
entant que membre d'une communauté.
Tout régime, pour
déterminer son champ
d'action, répond
à trois questions :
qui est protégé ? Contre quoi
est-il protégé ? Et comment
est-il protégé ? La réponse à ces
questions détermine
le champ
d'application quant aux
personnes, aux éventualités et
aux prestations (22).
-' 18 -'
Chaque pays organise la
couverture des éventualités sous forme des
branches de sécurité
sociale suivant son
degré de développement
socio-économique.
2.2.2. Caisse
Les caisses sont des
organismes qui
matérialisent
la mise en oeuvre de
l'assistance
financière de la
sécurité
sociale. Pour des
raisons historiques,
chaque caisse est liée
à un régime et un seul. Par
contre un même régime est souvent appliqué
par des très nombreuses caisses
(8).
Les caisses sont des
organismes de droit
privé et non des organismes de
la fonction
publique. Elles sont
même parfois dépourvues de toute
personnalité morale
(association,
mutuelle,
entreprise) et émanent d'une
simple
entité. Quelques unes
cependant relèvent des structures
nationales du droit
public (essentiellement
les caisses
nationales) (8).
2.3. Financement
Le régime de
sécurité
sociale est financé
principalement par des
cotisations
proportionnelles aux
salaires et réparties
entre employeurs et
travailleurs ainsi
que les subventions de
l'Etat qui constituent
plus du tiers des recettes du
régime.
A ces deux sources
traditionnelles sont venues
s'ajouter des recettes
particulières dont le
produit est directement ou
indirectement affecté à
l'un ou l'autre secteur de
la sécurité
sociale (20).
D'après ROUAST et DURAND,
les cotisations de
la sécurité
sociale apparaissent comme
un impôt affecté aux fins de
la sécurité
sociale (29).
A l'inverse du régime
de droit privé basé sur
le caractère libre
et contractuel de
l'assurance,
l'assujettissement à la
sécurité
sociale est
déterminé par la
loi ; la
cotisation est
obligatoire. Les taux de
cotisation ne sont pas un recours à
la contrainte suivant une
procédure de droit privé
(29).
David S.
considère ces
cotisations comme une forme de
parafiscalité (38).
Pour le paraphraser, KABONGO KALENGA
souligne qu'elles
présentent certaines
analogies avec les sources
fiscales ;
elles sont des
contributions affectées au
fonctionnement d'un service
public. Elles
subissent les mêmes
règles relatives
à la
-' 19 -'
perfection et au recouvrement des
principes du droit
fiscal, cependant elles ne
sont pas versées au trésor
public, mais
directement à la
sécurité
sociale (29).
2.4. Les risques sociaux
Les risques sociaux sont des
événements dont les systèmes de
sécurité
sociale visent à
réparer les conséquences
(maladies,
maternité,
invalidité,
chômage, etc.)
(35).
Généralement,
à chaque risque
social correspond une branche de
sécurité
sociale qui
fixe les
modalités de couvertures de ce
risque. Le code
Français de la
sécurité
sociale
distingue quatre types de
risques qui forment les
quatre branches de la sécurité
sociale (3) :
1 . la branche «
vieillesse et veuvage »
(retraite)
2. la branche « famille
»
3. la branche « recouvrement
».
4. la branche
maladie « y compris
la maternité »
La convention 102 de
l'organisation
internationale du
travail portant la norme
minimum de la
sécurité social
met en évidence la couverture
de neuf éventualités (48) :
1. la maladie
2 . le chômage
de l'Etat ou s'appuyant sur
des caisses d'assurance
sociale, la
protection sociale tend
à fournir des prestations de
remplacement pour pallier une absence de
travail rémunéré
3
|
. les charges
familiales
|
4. la
vieillesse 5 . la
maternité
6 . l'accident du
travail
8
7 .
l'invalidité
. le décès du chef de
famille 9. la
maladie
professionnelle.
2.5. Organisation de la protection sociale selon les
zones
Quels que soient ses modes
d'organisation,
sous la responsabilité
directe
-' 20 -'
(retraite,
chômage,
handicap...), ou
pour permettre l'accès aux soins de
santé, soit en
organisant l'offre de
soins, soit en en
solvabilisant la
demande.
Les mécanismes que
les différents pays ont
mis en place ou les carences
des systèmes doivent être
différemment appréciés
selon le niveau de
développement du pays
ainsi que selon son
évolution
politique,
économique ou
institutionnelle.
Il nous a donc semblé
nécessaire de décrire
les systèmes existants
selon trois types de zones :
les pays en développement (A),
les pays émergents ou à revenu
intermédiaire (B)
et les pays en transition
(C) (1).
2.5.1. Les pays en développement de la zone de
solidarité
prioritaire (ZSP)
Les systèmes
classiques de
sécurité
sociale ne protègent pas
plus de 20 % de la
population active dans
beaucoup de pays en développement. Ce
pourcentage ne dépasse guère les 10 % dans une
grande partie de l'Afrique
subsaharienne. Il
s'agit des
travailleurs organisés au
sein du secteur formel qu'il
soit public,
tels que les
fonctionnaires de l'Etat et
des services publics, ou
qu'il soit
privé, au sein des
grandes entreprises.
Echappent, la plupart du
temps, à cette protection
sociale, les
populations qui exercent
leur activité dans ce
qu'on appelle le secteur
informel : artisans,
commerçants, professions
libérales,
agriculteurs. Le
fait de disposer de revenus leur donne
la possibilité
d'envisager des perspectives
de mise en place de mécanismes
nouveaux.
1°. Le cadre institutionnel de la protection
sociale
a) Les pays francophones subsahariens
Dans les pays de
l'Afrique francophone, les
régimes publics de
sécurité
sociale sont
relativement récents.
Ils ont été fortement
inspirés par la
présence
coloniale.
Les premières mesures
légales de
sécurité
sociale en faveur des travailleurs
africains remontent à 1949 dans
les territoires sous
administration
belge et à 1955 - 1956 dans
les territoires sous
administration
française. Au moment des
indépendances,
l'influence française a
été très forte. Les codes de
la sécurité
sociale de la
plupart de ces pays sont
largement issus des textes
français.
servies aux personnes âgées sont
financées soit par
l'Etat et/ou par les
cotisations des employeurs
et des personnes assurées. A cette couverture
universelle s'ajoute
parfois
-' 21 -'
Conçus au départ pour
compléter les formes
traditionnelles de
soutien fournies par la
communauté d'origine
aux individus
confrontés aux nouvelles structures
économiques et
sociales, ces
systèmes ont dû rapidement faire
face à une inadaptation de ces formes
traditionnelles de
solidarité pour des
travailleurs qui en
étaient
éloignés et qui
dépendaient de plus en
plus d'un emploi
salarié. Les
prestations des premiers régimes de
sécurité
sociale ont donc tout
naturellement concerné les
salariés des
villes, qu'ils
relèvent du secteur public ou de
grandes entreprises
privées.
On a ainsi vu
apparaître dans les pays qui
avaient été
administrés par la
France des mécanismes assurant une
certaine forme de protection du revenu en cas
de maternité ou
d'incapacité de travail,
ainsi que des systèmes de
prestations familiales
selon la technique de
l'assurance sociale
financée par les
bénéficiaires
et par les employeurs.
Après l'indépendance,
ont souvent été instaurés des
régimes servant des prestations
à long terme,
vieillesse,
invalidité,
survivants. Ces
régimes sont gérés par des
organismes publics dont le
dispositif
juridique est parfois
incomplet. Pour 80 % des
organismes, il
s'agit
d'Etablissements publics
nationaux dans lesquels
la représentation de l'Etat est
prépondérante par rapport aux partenaires
sociaux au niveau des
instances de
décision.
Les soins de santé ont,
en général, été
considérés comme
relevant
essentiellement de
la responsabilité des
services nationaux de santé
publique dépendant directement du
ministère de la
santé et financés par
l'impôt. Devant la
difficulté pour
les pouvoirs publics
d'assurer à tous des soins
gratuits et de bonne qualité,
des institutions de
protection sociale de
quelques pays ont ouvert leurs propres
centres médico-sociaux pour permettre
à leurs assurés et à
leurs familles de
bénéficier des
soins dont ils avaient
besoin. Parfois,
ces centres ont même été ouverts à un
plus large public
(1).
b) Les pays "anglophones"
Dans les pays
anglophones, en
général, les prestations
universelles
-' 22 -'
une couverture
complémentaire. La
couverture santé est assurée soit à
travers les soins gratuits
dispensés dans les
hôpitaux, soit par
l'intermédiaire des
dispensaires
publics.
Parallèlement
à un système beveridgien
financé par les
pouvoirs publics,
s'instaurent dans certains pays des
régimes de base basés sur le
travail. Ils permettent au malade de
percevoir tout ou partie du
salaire en cas d'arrêt
maladie ou pour cause de
maternité (1).
E nfin la couverture du
risque accidents du travail
et maladies
professionnelles est
financée soit par
l'employeur seul,
soit conjointement avec
le salarié.
Certains pays
bénéficient
d'un système
d'allocations
familiales financé
par le gouvernement (56).
2°. Les risques couverts
a) Les risques couverts par des mécanismes de
prestations * La vieillesse
Les personnes âgées de plus de
soixante ans représentaient 5 % de
la population dans
les PMA en 1999 (43). Leur nombre a tendance
à augmenter avec la croissance de
la population et
la proportion des personnes ne pouvant
plus assurer par elles-mêmes
la satisfaction de
leur besoin du fait de
leur grand âge tend aussi à
s'accroître.
Pour tenter de se couvrir contre
le risque
vieillesse, la
majorité des
populations de la ZSP
s'appuie sur la
famille
élargie, sur
les solidarités
intergénérationnelles.
Elle compte sur la
propriété des terres ou sur la
dot de leurs filles...
Cependant, le phénomène
d'urbanisation tend à
atténuer les
solidarités
traditionnelles et
le besoin d'une
nouvelle nature de couverture se fait de
plus en plus
ressentir.
Les salariés du
secteur formel s'efforcent
d'y remédier par
l'instauration de
mécanismes faisant appel
au marché ou
administrés par
l'Etat. Toutefois,
ces mécanismes se
développent lentement.
On peut même dire qu'ils
stagnent. Le système est peu
incitatif.
Les indemnités
retraite restent encore
insuffisantes et non
sécurisées.
-' 23 -'
L'absence de confiance dans
le système et
l'insuffisante
capacité
financière des
populations en
période de crise
expliquent la
faible propension
à
s'engager dans un système de
prévoyance à long terme.
Des pays ont développé des
systèmes de protection
obligatoire
constitués de fonds de prévoyance.
Dans ce cas, les quotes-parts de
cotisations de
l'employeur et du
travailleur sont versées sur un compte au nom de
l'assuré. A la
survenance du risque, le montant du
capital acquis
(les cotisations
augmentées du produit des placements)
est reversé en une seule fois à
l'assuré. Ici, les
cotisations sont
définies mais
les prestations,
elles, ne seront connues
qu'au moment de la survenance du
risque, sous réserve
qu'une dévaluation
monétaire ne vienne pas
réduire les
prestations à une peau de
chagrin(1).
Dans les pays francophones et
anglophones, les
fonctionnaires jouissent souvent
d'un système de protection
sociale plus protecteur que
les salariés du
secteur privé.
Toutefois, cette tendance est
moins évidente dans
les pays anglophones, et
il arrive même que les
fonctionnaires dans ces pays ne
disposent pas de couverture,
à
l
'inverse du secteur
privé (8).
Depuis 1995,
a été mise en
place une Conférence
Interafricaine des
Marchés d'Assurances
(CIMA) dont l'objet est de
rationaliser les
marchés nationaux d'assurance et de
renforcer la protection des assurés et
des victimes de dommages.
* L'invalidité en cas d'incapacité de
travail
Lorsque des personnes sont trop malades pour
travailler, les pays
industrialisés
leur assurent en général un
revenu de remplacement. Dans
les pays en développement où
la plupart des personnes à bas
revenus, qu'elles
soient en situation de
travailleur indépendant ou comme
salariés, ne sont pas
couvertes par la sécurité
sociale
lorsqu'elles souffrent
d'un handicap qui les
empêche de subvenir à leurs
besoins, elles ne
bénéficient
généralement d'aucune
prestation, si ce
n'est le cas échéant de
l'aide
sociale
lorsqu'elle
existe.
Les systèmes de pension de
la sécurité
sociale mis en
place dans certains pays en
développement comprennent des
prestations
d'invalidité,
mais les
critères auxquels sont
assujetties ces prestations
varient
considérablement d'un
pays à l'autre.
-' 24 -'
Est
officiellement
prise en charge la
participation aux
frais médicaux engendrés par
l'accident ou la
maladie, et dans
la majorité des cas,
une pension est octroyée si
le travailleur ne peut plus exercer
son activité. Dans
la réalité, la
prise en charge gratuite des
soins de santé reste le
plus souvent lettre morte compte tenu de
la défaillance extrême de
la plupart des centres
médico-sociaux et de
l'insuffisance de
médicaments
disponibles dans ces centres
(1).
* Les prestations destinées aux
familles
E n Afrique francophone, les
allocations
familiales
représentaient, au début des
années soixante,
environ la
moitié des dépenses de
sécurité
sociale.
Aujourd'hui, leur
part est tombée à un quart de ces dépenses.
Les
difficultés pour
obtenir des prestations
familiales sont telles que
les
bénéficiaires
potentiels préfèrent
bien souvent y renoncer.
C'est l'une des
raisons pour lesquelles
les caisses
d'allocations
familiales peuvent être
bénéficiaires.
Dans ces conditions,
on peut se poser la question de
l'opportunité de
continuer à couvrir ce
risque. Par
ailleurs, les
allocations
familiales ne sont servies
qu'à un faible
pourcentage de la population
issue
principalement des
milieux urbains et parmi les
familles les mieux
éduquées (1).
b) L'organisation et le financement des
systèmes de santé * La fourniture de soins médicaux par
l'employeur
Dans de nombreux pays, et notamment dans
la plupart des pays
africains francophones, la
législation
du travail impose aux employeurs de mettre en
place une protection contre
la maladie en
organisant directement un
service de santé pour les
salariés de
l'entreprise. Ce
service déborde largement
la prise en charge des
problèmes de santé qui se
manifestent sur le lieu de
travail pour prendre en charge en fait toutes
les manifestations
pathologiques auxquelles est
confronté le
salarié (et ses ayant
droits).
Le service est alors
organisé soit au sein
même de l'entreprise qui
gère ainsi des
équipements
sanitaires tels que
cliniques,
dispensaires et qui
paie directement
les professionnels de
soins, ou dans le cadre de
conventions passées entre
l'entreprise et des
institutions
existantes. De petites et
moyennes entreprises
géographiquement
maladies
transmissibles.
Dans la
réalité, ces centres assurent
une offre de soins et
-' 25 -'
proches se sont parfois regroupées
pour créer un service commun de soins
médicaux (1).
* La fourniture des soins médicaux dans le
cadre des mécanismes de sécurité sociale
L'action de
la sécurité
sociale dans le
domaine des soins de
santé est différente
selon les
régions. Elle est
très peu développée en
Afrique subsaharienne,
contrairement par exemple à
l'Amérique
latine. Il faut sans doute
rechercher des explications à cet
état de fait en Afrique francophone
dans l'influence du
modèle français
d'assurance maladie
fondé sur le principe
de remboursement des frais. Or,
ce mécanisme s'adapte
difficilement dans des pays
où l'infrastructure
médicale et
sociale est peu
développée.
La plupart des pays à
faible revenu ont des
caisses qui n'assurent pas
le risque
maladie et sont engagées dans une
réflexion portant sur une
protection sociale
élargie, y
compris à ce risque.
Certains, à
l'image du Burkina Faso, du
Mali mais aussi de pays
anglophones comme la
Tanzanie, s'efforcent de
redistribuer les ressources
en faveur des districts
sanitaires et de favoriser
les expériences de
mutualisation aux
différents niveaux
local,
régional et
national. D'autres
pays, comme la Côte
d'Ivoire, posent
directement la question du
passage à une assurance maladie
nationale
obligatoire.
Les rares systèmes de
sécurité
sociale qui
fournissent des soins
médicaux sont en général
financés par une partie des
cotisations dues au titre du
régime général par
les employeurs et leurs
salariés.
Dans les pays francophones
d'Afrique, à
défaut d'avoir mis en
place un mécanisme
d'assurance maladie,
ou parfois à côté de ce
mécanisme, des
caisses de sécurité
sociale ont mis en
place une action
sanitaire et
sociale qui sert entre autre
des prestations
médicales et
sociales à travers
les centres médicaux
sociaux. Ces prestations
sont destinées à la
protection de l'assuré en
général, ainsi
que de sa famille, avec un accent
particulier sur la
protection de la mère et de
l'enfant. Les centres
médico-sociaux
participent aux programmes
nationaux de vaccinations et
à la lutte des
-' 26 -'
remplissent une
mission de santé
publique qui s'adresse
bien au-delà des
seuls ressortissants de
l'organisme de
sécurité
sociale (1).
* Le recouvrement des coûts
Les
difficultés
économiques des pays en
développement ont fortement pesé sur
les dépenses sociales
et le secteur de la santé en a
été l'un des plus
affectés. La réduction des
dépenses publiques de santé a eu des
répercussions négatives
importantes sur la
disponibilité et
la qualité de l'offre
de soins. Des mesures
spécifiques ont été
prises pour compenser en partie
l'insuffisance de ces ressources,
mais elles n'ont
pas suffi à surmonter tous les
problèmes.
Depuis 1993, presque tous
les pays de l'Afrique
subsaharienne ont abandonné la
gratuité des soins au
profit de systèmes de recouvrement des
coûts. Il
s'agissait
là d'une démarche
plutôt
d'inspiration
anglo-saxonne consistant à demander
une contribution
financière aux usagers
afin de couvrir une partie
des coûts des soins de santé et
d'améliorer
l'approvisionnement en
médicaments. Diverses
expériences de financement
décentralisé ont ainsi
été
initiées avec
plus ou moins de succès.
Elles sont certes
loin de répondre à
l'ampleur de la
question du financement de
la santé dans les pays en
développement, mais
la démarche est intéressante
même si elle peut poser des
problèmes
d'équité et
d'accès aux soins pour
les couches les plus pauvres
(1).
2.5.2. Les pays émergents
Nous étudierons
ici la
situation dans les pays
appartenant à la zone
d'influence de
l'Amérique
latine, de
l'Asie de l'Est et du
Sud-est ainsi que du Moyen
Orient francophone. Ces pays émergents
ou à revenu
intermédiaire (PRI)
disposent pour
l'essentiel
d'institutions de
protection sociale,
d'une offre de soins en
amélioration constante et
d'une solvabilité
d'un plus grand nombre de personnes,
permettant de financer la couverture
des risques si les personnes sont
incitées à le
faire.
Selon la Banque
mondiale, la
protection sociale en
Asie de l'Est notamment se
réfère à un ensemble
d'interventions en
matière de politiques
sociales dans trois secteurs
spécifiques mais
fortement liés : le
filet de sécurité
(incluant les
-' 27 -'
fonds sociaux), les
politiques du marché du
travail dont le travail des
enfants et les retraites
(4,6,59,60,61).
2.6. La sécurité sociale en RDC
En RDC, la
sécurité
sociale a été
confiée à un organisme
spécial,
appelé
Institut National
de Sécurité
Sociale (INSS),
qui est placé sous
la garantie de
l'Etat. Cet
institut a vu le jour
lorsque le
décret-loi du 29 Juin
1961 avait été
édicté et promulgué.
Il est à noter que
l'INSS est un établissement
public à caractère technique et
social qui est doté
d'une personnalité
juridique et d'une
autonomie financière.
Il possède un personnel
bien propre à lui
et une
administration
bien structurée sur toute
l'étendue de la
République Démocratique du
Congo. Bref, L'INSS est un
organisme chargé de la gestion du
régime général de
la sécurité
sociale en RDC (65).
2.6.1. Historique de l'INSS
Créé par le
décret-loi organique
du 29 juin 1961 de la
Sécurité Sociale,
l'Institut National
de Sécurité
Sociale est placé
sous la garantie de l'Etat
qui exerce sa tutelle par le
Ministère du Travail
et de la Prévoyance
Sociale (tutelle
technique et
administrative)
ainsi que celui
du Portefeuille (tutelle
financière). Il est
un établissement
public à caractère
technique et social
doté de la
personnalité civile
et de l'autonomie
financière.
L'histoire
de la Sécurité
Sociale en RDC est marquée par deux
périodes :
coloniale et
postcoloniale.
* La période coloniale
Durant cette période, il
existait deux
régimes de sécurité
sociale
applicables, l'un aux
employés (expatriés
Européens et Asiatiques),
et l'autre aux travailleurs
(autochtones du Congo ou des Colonies
voisines).
* La période postcoloniale
Cette période est
dominée par la
promulgation du
décret-loi du 29 Juin
1961 organique de la
Sécurité
Sociale. Cet
instrument juridique
avait été crée par la
fusion de trois anciennes
caisses à savoir :
? La caisse de pension des
travailleurs (Congo-belges
et du Ruanda-Urundi) ;
-' 28 -'
+ La caisse centrale de
compensation pour allocation
familiale (province du
Katanga) ;
+ Le Fonds Colonial
des
Invalidités des
travailleurs (FONCOLIN)
(65).
2.6.2. Utilité de la sécurité
sociale
Cette notion est vraiment
très cruciale dans la
mesure où elle permet aux travailleurs
de pouvoir se prendre en charge une fois que
ces derniers aient atteint
l'âge de retraite ne
leur permettant pas de gagner un gain
significatif
mais aussi en cas de la
survenance des risques
professionnels moyennant
bien sûre une
immatriculation
au niveau de l'institut
qui en est la charge.
Les cotisations
versées par les différents
employeurs pour le compte de
leurs travailleurs à
la fin de chaque
mois, leur seront
restituées (les
travailleurs) sous forme de pensions de
retraite, pensions de
survie, les
allocations
familiales,
allocations
d'orphelins. En
effet, ledit
institut est
considéré comme un agent qui a
pour rôle de garder les
cotisations des travailleurs
qui seront remises à ces
derniers sous une autre
appellation déjà
précitée.
C'est à ce moment que les
contribuables se verront être gagnants
même si jadis on
n'opérait aucun
retrait sur leur
salaire pour le payement des
cotisations (65).
2.6.3. Objectifs poursuivis par l'INSS
Ce ux-ci ont été
définis par l'Etat
congolais ; il
s'agit de :
+ la perception des
cotisations de travailleurs
auprès des employeurs assujettis au
régime de la
Sécurité
Sociale ;
+ payer les prestations
sociales aux travailleurs
qui ont atteint l'âge
de retraite et aux victimes
des risques sociaux,
à savoir
l'invalidité et
accidents de travail ;
+ permettre aux
individus de
faire face à certaines charges
familiales quand ils sont
malades, très âgés ou
invalides ;
+ donner aux retraités
les moyens qui vont leur
permettre de ne pas être à la merci
de leurs familles
(65).
-' 29 -'
2.6.4. Les éventualités couvertes par la
sécurité sociale
L'organisation
Internationale du
travail (O.I.T.)
prévoit neuf
éventualités reprises par
la norme minimum de
la sécurité
sociale. Il
s'agit :
1. Des prestations aux
familles ;
2. Des prestations en cas
d'accident du travail ou des
maladies
professionnelles;
3. Des prestations
d'invalidité
;
4. Des prestations de
vieillesse ;
5. Des prestations de
survivants ;
6. Des prestations de
maladie ;
7. Des prestations de
maternité ;
8. De prestations de chômage
;
9. Des soins
médicaux.
2.6.5. Les éventualités couvertes par
l'INSS
Les cinq premières
éventualités des neuf
citées ci-haut sont couvertes par
l'INSS. Elles sont
regroupées en 3 branches :
1. La branche des pensions
(vieillesse
(retraite),
invalidité,
survivant) ;
2. La branche des risques
professionnels (accidents de
travail ou maladies
professionnelles) ;
3. La branche des prestations aux
familles (allocations
familiales) au Katanga
seulement (65).
2.6.5.1. La pension
L'art 38 du code Larcier de
la RDC, page 228,
stipule ce qui
suit : « le
droit à la retraite
s'ouvre à l'âge de 65 ans pour
les hommes et 60 ans pour les femmes,
en faveur de l'assuré qui a
cessé toute activité
salariée et qui
justifie d'au
moins 60 mois d'assurance ou
de période
assimilée au cours des 40
derniers trimestres
civils,
précédant celui au
cours duquel il a atteint
l'âge
d'admission à
la pension » (36).
L'assuré atteint
d'une usure prématurée de ses
facultés physiques ou
mentales dument constatée par le
médecin désigné ou
agréé par l'Institut
le rendant inapte à exercer une
activité
salariée conforme à ses
aptitudes, peut demander à
~ 30 ~
bénéficier
à partir de l'âge de 55 ans
d'une pension
anticipée dont le
montant est calculé
selon les mêmes
règles que celui de
la pension de retraite
(36).
L'assuré qui
devient invalide
avant d'atteindre
l'âge
d'admission au
bénéfice d'une
pension de retraite, a
droit à une pension
d'invalidité
s'il justifie
d'au moins 36 mois
d'assurance ou des périodes
assimilées au cours des 20
derniers trimestres
civils précédents
immédiatement
celui au cours duquel il est
devenu invalide (36).
Est considéré comme
invalide, le
travailleur qui, par suite
de maladie ou
d'accident,
subit une
diminution permanente de ses
capacités physiques ou
mentales le rendant inapte
à gagner un tiers de la
rémunération qu'un
travailleur ayant la même
formation peut se procurer par son travail
(36).
L'invalidité
donne droit aux prestations
ci-après :
? la pension
d'invalidité
? la fourniture,
l'entretien et le
renouvellement des appareils de
prothèse et d'orthopédie
nécessités par l'état
d'invalidité et
reconnues indispensables
par le médecin
désigné ou agréé par
l'institut,
ainsi qu'au
règlement des frais de transport et
des indemnités de
déplacement (36).
En cas de décès d'un
titulaire
d'une pension
d'invalidité ou de
retraite ou d'une assurance qui,
à la date de son décès,
aurait eu droit à une
pension de retraite ou,
s'il avait été
invalide, à une
pension
d'invalidité,
ses ayants droits ont droit à
une pension ou une
allocation des survivants
(36).
Les ayants droits sont :
? La veuve monogame, non
divorcée ni séparée de
corps à la condition
que le mariage soit
antérieur d'au moins
six mois au
décès.
? Les enfants
célibataires à charge,
tels que
définit par le code
du travail (36).
2.6.5.2. Les risques professionnels
L'art 20 du code Larcier de
la RDC, page 226,
déclare ce qui
suit : « Est
considéré comme accident de
travail, quelle qu'en
soit la cause,
l'accident survenu à un
travailleur par le fait ou
à l'occasion du travail,
qu'il y ait ou non faute de sa part
» (36).
~ 31 ~
« Est également
considéré comme accident du
travail, l'accident survenu à un
travailleur pendant le trajet de sa
résidence, du lieu
où il prend
ordinairement ses repas, au
lieu où il effectue son
travail, perçoit sa
rémunération, et
vice versa, dans la mesure
où le parcours n'a pas
été interrompu ou détourné pour un
motif dicté par un
intérêt personnel ou
indépendant de
l'emploi. Il en est de
même des accidents survenus pendant les
voyages dont les frais sont supportés
par l'employeur »
(36).
Ces
dispositions
relatives aux accidents du
travail sont applicables aux
maladies
professionnelles. La date de
la première
constatation médicale
est assimilée à
la date de
l'accident.
En cas des risques
professionnels, l'INSS
fournit aux
bénéficiaires
soit les prestations en nature
soit les prestations en
espèce. Les prestations
auxquelles les
bénéficiaires
ont droit diffèrent
suivant que la
victime de
l'accident ou de la
maladie professionnelle a
succombé ou non (36).
1°. Prestations en nature
Dès le but de
l'incapacité
résultant de
l'accident dû au travail
ou à la
maladie
professionnelle, l'INSS
prend à sa charge, sans
limitation de
durée, les soins
médicaux nécessités par
la lésion
résultant de
l'accident ou par
l'affection
consécutive à la
maladie.
De même, les
appareils de prothèse et
d'orthopédie sont à
la charge de l'Institut
dès le premier jour
d'incapacité et sont entretenus ou
renouvelés même après
l'expiration du
délai de
révision prévu par
la loi.
Les soins médicaux
sont fournis par l'Institut
ou par les établissements de
santé choisis parmi
ceux agréés par les
autorités
administratives
provinciales,
auquel cas, ils font
l'objet d'un remboursement sur base
d'un tarif
forfaitaire établi
par voie d'accord entre ces
établissements et
l'Institut ou à défaut
d'accord sur base de la
réglementation des
prix en vigueur (36).
Le montant des
indemnités
journalières est versé à
la victime par son
employeur, à titre
d'avance remboursable par
l'Institut à
réception des pièces
justificatives des
dépenses.
Le droit aux
indemnités
journalières peut être suspendu
temporairement si le
bénéficiaire
ne respecte pas les
dispositions
réglementaires ou les
prescriptions
~ 32 ~
Les soins médicaux
comprennent :
®, l'assistance
médicale et
chirurgicale
;
®, les examens
médicaux,
radiographiques,
les examens de laboratoire et
les analyses ;
®, la fourniture de
produits pharmaceutiques
;
®, l'entretien dans un
hôpital ou une autre
institution
médicale, y compris
la nourriture
habituelle fournie par
l'établissement ;
®, les soins
dentaires ;
®, les frais de
transport de la victime du
lieu de l'accident aux
centres médicaux, à
l'hôpital, à un
cabinet médical et
à sa résidence ;
®, la
fourniture, l'entretien et
le renouvellement des
appareils de prothèse et
d'orthopédie
nécessités par
l'infirmité
résultant de
l'accident et reconnus
indispensables par
le médecin
désigné ou agréé par
l'Institut (36).
Les soins médicaux
sont fournis par l'Institut
ou par les établissements
choisis parmi les
formations officielles et
les formations
privées agréées par les
autorités
administratives
régionales,
auquel cas ils font
l'objet d'un remboursement sur
la base du tarif
forfaitaire établi
par voie d'accord entre ces
établissements et
l'Institut (36).
2°. Prestations en espèces :
Indemnités journalières
L'incapacité
temporaire de travail
(I.T.T.) est un
état dans lequel se
trouve une personne qui, à
la suite d'un dommage
corporel subi par
elle, ne peut plus exercer
d'activité
professionnelle pendant une
période donnée (27).
En cas d'incapacité
temporaire de travail dûment
constatée par le
médecin, l'assuré a
droit, dès le
début de l'incapacité
résultant de
l'accident du travail ou de
la maladie
professionnelle, à
une indemnité
journalière pour chaque jour
d'incapacité,
ouvrable ou non,
égale aux deux tiers de
la rémunération
journalière moyenne des trois derniers
mois civils
précédant la
lésion. Cette
indemnité est due par
l'I.N.S.S.
à compter du 31ème jour
suivant celui de
l'accident. Ce montant est
réduit de
moitié pendant la
durée de
l'hospitalisation
si le travailleur n'a pas de
charge de famille.
-' 33 -'
médicales pour son
traitement. Ces cas sont à soumettre
à l'avis du
Médecin-Conseil (36).
L'indemnité
journalière est payée par
l'employeur pour le compte
de l'I.N.S.S.
qui est tenu de la rembourser
à la vue des pièces
justificatives dûment
acquittées par le
travailleur
victime.
En plus des
indemnités
journalières, le
travailleur a droit aux
allocations familiales
auxquelles il aurait eu
droit s'il avait
continué son travail. Les
allocations familiales sont
dues pour 26 jours ouvrables par
mois, soit 312 jours
ouvrables par an.
N.B. : Dans
la pratique,
l'I.N.S.S.
rembourse à l'employeur
les rémunérations que ce
dernier a payé à la
victime pendant la
période de son
immobilisation.
Ce délai est porté
à 10 ans en cas de maladie
professionnelle et à 15 ans si
l'invalidité est
due à la silicose
(27).
2.6.5.3. Les allocations familiales
Les travailleurs assujettis
au régime de sécurité
sociale bénéficient
d'allocations
familiales pour chaque enfant à charge
s'ils remplissent les
conditions nécessaires à ce
droit.
Par enfant en charge, on entend
:
? les enfants dont le
travailleur a la tutelle ou
la paternité
juridique ;
? les enfants que le
travailleur a adoptés
légalement ;
? les enfants pour
lesquels il est
débiteur d'aliments
conformément aux dispositions
du code de la famille
;
? les enfants naturels
tels que définis par
le code de la famille
(27).
L'employeur est tenu au
paiement des allocations
familiales, pour
le compte de l'INSS, sur
présentation par le
travailleur de la
déclaration
d'immatriculation
visée par
l'autorité compétente de zone
du lieu de résidence du
travailleur.
L'INSS rembourse à
l'employeur le montant
perçu par le personnel
soignant à titre
d'allocations
familiales.
Celles-ci concernent
les enfants :
? de 0 à 16 ans sans
conditions ;
-' 34 -'
? de 17 à 25 ans moyennant
présentation d'un
certificat de
fréquentation scolaire ou
académique ;
? sans limites
d'âge s'ils sont
invalides, sur
présentation d'un
certificat
médical signé
par un collège de médecins
reconnus localement par
l'autorité compétente
(27).
Le mandat des allocations
familiales mensuelles est
calculé à
partir du salaire
minimum
interprofessionnel
garanti (SMIG).
D'après la
réunion tenue le 1 mars 2003 par
la Centrale
Congolaise du travail sur
les modalités de
fixation et d'ajustement du
salaire
minimum
interprofessionnel
garanti, des
allocations
familiales
minima et de la contre
valeur du logement, le
SMIG prête encore à
confusion : en effet, les
décrets n° 079 et 080 sur le
SMIG et les
allocations
familiales fixent
le taux journalier à 355 Fc
contrairement au taux adopté par
l'assemblée
constituante et
législative-Parlement
de transition qui est de
390
Fc.
L'INSS applique à ce
jour le SMIG fixé
à 335 Fc par jour, ce qui donne un
total de 8710 Fc par moi pour 26 jours
ouvrables. Le montant des
allocations
familiales correspond au
dixième du SMIG par
enfant, ce qui revient
à 35 Fc par jour ou 871 Fc par mois et par
enfant.
Le financement des
allocations
familiales est presque couvert
uniquement des cotisations
des employeurs qui sont
fixées à 4 % des
rémunérations des
travailleurs. Si ce
pourcentage est calculé sur base du
SMIG, il revient à
348,4 Fc comme contribution
versée par l'employeur pour un
travailleur de la
première catégorie
(26).
2.6.6. Ressources financières de l'INSS
2.6.6.1. Assiette de cotisation La cotisation est en
partie :
? à charge de l'ouvrier
par retenu sur salaire
appelée
Q.P.O. (Quote-part
Ouvrière) :
3,5%.
? à charge de
l'entreprise appelée
Q.P.P.
(Quote-part-Patronale) :
5%.
-' 35 -'
La part de l'ouvrier est de
3,5% calculée sur
la rémunération brute
totale. Remarque :
On appelle
salaire brute, le
total des avantages remis à
l'agent de
l'entreprise. Il
s'agit du
salaire de base augmenté des
primes et des heures
supplémentaires,
également augmenté des
allocations
familiales, des
diverses indemnités
et autres.
|
Salaire brute =
Salaire de base + Primes +
Heures supplémentaires +
Allocations +
Indemnités +
Autres.
|
|
On appelle
salaire net, le
salaire brut amputé des retenus
à charge du personnel, amputé
également des remboursements sur avance,
sur prêt et autres dettes du personnel envers
l'entreprise.
C'est la somme que
le personnel touche
effectivement (65).
|
Salaire net =
Salaire brute -
Retenus - Avances - Prêt - Autres
dettes
|
|
2.6.6.2. Taux de cotisations applicable par L'INSS Les
taux de cotisations sont fixés comme suit :
? Pour la tranches des
pensions : 7% dont 3,5%
à charge de l'employeur et
3,5% à charge du
travailleur.
? Pour la tranche des
risques
professionnels :
1,5% à charge
exclusive de
l'employeur ;
? Pour la tranche des
allocations
familiales : 4% à
charge exclusive de
l'employeur (cette branche ne
fonctionne qu'au Katanga)
(65).
2.6.7. Assujettissement au régime
général de la sécurité sociale
Co nformément à l'arrête
ministériel
n° 0021 du 10 avril
1978, sont
obligatoirement assujettis
au régime général de
la sécurité
sociale :
? Les travailleurs soumis
au code du travail, quel que
soit la nature, la forme ou
la validité du
contrat, le montant de
rémunération, sans
tenir compte de la
distinction de race,
de nationalité,
de sexe ou
d'origine
;
-' 36 -'
+ Les bateliers ;
+ Les marins
immatriculés au Congo
et engagées à bord de navires battant
pavillon
congolais
;
+ Les salariés de
l'Etat et des entités
décentralisées ne
bénéficiant pas
d'un régime
particulier de
sécurité
sociale ;
+ Les élèves des
écoles
professionnelles et
artisanales, les
stagiaires et les
apprentis, même s'ils
ne sont pas rémunérés. Ils sont
assurées uniquement pour la branche
des risques professionnels
et cela, à cause du caractère
dangereux du travail qu'ils sont
appelés à exercer et eu égard des
risques auxquels ils sont
exposées quotidiennement
(36).
2.6.8. L'exclusion au régime général
de la sécurité sociale Sont exclus du régime
général de la sécurité sociale :
+ Les fonctionnaires de
l'Etat qui
bénéficient des
dispositions
particulières, les
membres des forces armées de la RDC et de
la police ;
+ Les parlementaires ;
+ Les diplomates
(36).
-' 37 -'
CHAPITRE III. MATERIEL ET METHODES
2.1. Matériel
2.1.1. Lieu d'étude
L'HGR Kinkanda et
le C.S. DGDA de
Matadi, sont les deux grandes
institutions
hospitalières qui ont
servi de cadre pour notre étude. Ils
sont situés dans la commune de
Matadi, quartier
Kinkanda, ville de
Matadi, province du Kongo Central
en République
Démocratique du Congo.
L'HGR de Kinkanda compte
278 personnels, dont 7
médecins
spécialistes, 22
médecins
généralistes, 38
infirmiers A1,
73 infirmiers
A2, 24
infirmiers A3 et 20
sages-femmes ou accoucheuses.
Le C.S.
DGDA/Matadi, quant à
lui compte 56
personnels, dont 3
médecins
généralistes, 1
chirurgien dentiste,
20 infirmiers
A1, 7
infirmiers A2,
1 infirmier A3
et 5
infirmiers L2 et 19 autres
personnes (administrateurs
gestionnaires,
maintenanciers,
filles de salle et
autres).
2.1.2. Population d'étude
Notre population
d'étude est constituée des
infirmiers
(soignants, sages-femmes,
techniciens de
laboratoire,
d'imagerie
médicale, de
kinésithérapie,
nutritionniste,
proposés à la
pharmacie) et médecins
(généralistes et
spécialistes) de
l'HGR de Kinkanda et du
C.S. DGDA, qui
s'élève à
221, réparti de la
manière suivante :
? HGRK : 184 personnels
? C.S. DGDA :
37 personnels.
2.1.3. Échantillon
La taille de notre
échantillon
s'élève à 90
personnels, recueillis sur
base de l'échantillon
aléatoire
stratifié,
qui consiste à former
à partir de la
population totale connue des
populations homogènes
appelées « strates ». La
sélection
aléatoire se fait
à
-' 38 -'
partir de chaque strate.
Chaque strate peut contenir le
même nombre des sujets représentant les
variables retenues pour la
stratification
(39).
Nous avons procédé de la
manière suivante :
Pour déterminer les
proportions, nous avons respecté
la démarche
suivante :
+ HGR/Kinkanda :
+ C.S. DGDA/Matadi :
Ceci
signifie que
si l'échantillon est de 90
personnels, nous aurons :
+ HGR/Kinkanda :
+ C.S. DGDA/Matadi :
2.1.4. Critères de sélection
2.1.4.1. Critères d'inclusion
Pour être inclus dans
notre étude, il
fallait remplir
les critères
suivants :
+ Etre un personnel engagé et
oeuvrant à l'HGR/Kinkanda et au
C.S. DGDA/Matadi ;
+ Etre médecin,
infirmier
soignant, sage-femme,
technicien de
laboratoire,
technicien
d'imagerie
médicale,
kinésithérapeute,
nutritionniste,
pharmacien ou préposé à
la pharmacie ;
+ Etre présent le jour de notre
enquête ;
+ Accepter librement de
participer à notre
enquête.
2.1.4.2. Critères d'exclusion Sont exclus de
notre étude :
+ Tout personnel oeuvrant à temps
partiel dans ces dites
institutions
hospitalières
(médecins et
infirmiers en
perfectionnement) ;
~ 39 ~
? Tout personnel absent le
jour de la récolte de nos
données ;
? Tout personnel ayant refusé de
participer à notre
étude.
2.1.5. Variable d'étude
Les variables
d'étude retenus sont décrits
ci-dessous :
? Les facteurs
sociodémographiques :
l'âge, le sexe, la
qualification,
l'état-civil,
l'ancienneté
? Les opinions :
opinion des enquêtés
si leur sécurité
sociale est assurée dans
l'exercice de leur
fonction dans cette
institution
hospitalière, le
salaire, les
différentes primes et
honoraires mensuels, leur
plaidoyer auprès de
leur employeur, le nombre de
jour et d'heure de travail par
semaine, leurs occupations
les jours ou les heures où
ils ne viennent pas au travail,
la possession d'un numéro
d'immatriculation
à l'INSS,
connaissance du montant
prélevé sur la
rémunération pour les
cotisations à
l'INSS, connaissance du
montant des allocations
familiales à
percevoir à l'INSS,
connaissance du montant que
l'institution
hospitalière devrait
verser pour le personnel à
l'INSS, perception des
frais de logement, de
transport et des allocations
familiales, le
droit aux soins
médicaux de
l'employé et de sa
famille à charge de
l'employeur, les
soins médicaux que
l'employeur ne prend pas en charge,
la durée du congé de
maternité, la
perception pendant cette période de
la totalité de la
rémunération, la prise en
charge des soins médicaux
relatifs à
l'accouchement par
l'employeur, le congé
de paternité lors de
l'accouchement de l'épouse,
le droit à un congé annuel,
la perception de pécule de
congé.
2.2. Méthodes
2.2.1. Nature et période de l'étude
Il s'agit
d'une étude documentaire,
comparative et transversale sur
l'évaluation de
la sécurité
sociale du personnel
soignant des
institutions
hospitalières publiques et
privées, cas de l'HGR
Kinkanda et du C.S.
DGDA, menée dans une
période de 9 mois,
allant d'Octobre 2015 à
Juin 2016.
~ 40 ~
2.2.2. Traitement et analyse des données
Dans la présente étude,
les données ont été
saisies et analysées
à l'aide d'un
ordinateur avec le
logiciel
office 2010 (Word)). Nous avons
utilisé le
logiciel
épi info 6 en
utilisant :
? La moyenne : pour trouver le
salaire moyen (et/ou la
prime moyenne) du personnel dans
les deux
institutions
hospitalières ;
? Le pourcentage et la fréquence
: pour connaître la proportion
des personnels par rapport aux données dont nous nous sommes
servies ;
? Le khi carré : pour
la
signification.
Ainsi, toutes
les données obtenues sont représentées
sous forme des
tableaux et graphiques selon la formule : .
2.2.3.
Récolte des données
La collecte des données a
été rendue possible grâce
à une lettre de recherche obtenue auprès des
autorités de la
faculté de Médecine de
l'UK/Kisantu.
Celle-ci nous a
permis à faire un
entretien semi direct avec
les autorités
administratives de
l'HGR Kinkanda et du
C.S. DGDA
(administrateurs
gestionnaires chargés des ressources
humaines) et de l'INSS (Chefs des
services du personnel).
Déroulement
Avant de distribuer
le questionnaire aux
personnels, nous avons
d'abord obtenu
l'autorisation de
leur chef respectif.
Après les
explications qui ont
éclairci le but de
notre étude, le
questionnaire a été
remis à chaque personnel. Le
remplissage était au même moment
et d'une façon
confidentielle.
Au total, 90 personnes ont accepté de
répondre à nos questions, parmi
les 221 prestant à temps
plein, dont 29 hommes et 61
femmes.
-' 41 -'
2.2.4. Considérations éthiques
Nous avons respecté les
différents droits des
enquêtés en les soumettant à un
questionnaire sous anonymat,
en excluant ceux qui ne
voulaient pas
participer et en les
rassurant que les
informations reçues seront
gardées
confidentielles.
Les résultats seront
publiés sous forme de mémoire
de fin d'étude et
d'articles.
2.2.5. Difficultés rencontrées
Nous avons été butés à
certaines
difficultés,
notamment :
? le sous équipement des
bibliothèques ;
? le refus
catégorique des autorités de
l'INSS à nous fournir des
renseignements dont nous
avions besoin, ce
qui nous a poussé à consulter
l'Internet et autres documents ;
? la méfiance de
certains médecins et
infirmiers de nous
révéler leur
rémunération
mensuelle, parce que
confidentiel ;
? le refus de certains
personnels de répondre à nos
questionnaires ;
? la distance entre notre
lieu
d'habitation et
celui du
directeur.
-' 42 -'
CHAPITRE IV. RESULTATS
Dans ce chapitre, nous
allons commencer par présenter,
analyser et
interpréter les données
recueillies auprès des
autorités
administratives de
l'HGRK et du C.S.
DGDA/Matadi, ensuite
les données recueillies auprès
de nos enquêtés proprement
dits, à
savoir le personnel
soignant des dites
institutions
hospitalières,
étant donné que les
autorités de l'INSS Kongo
Central ont refusé
catégoriquement de répondre à notre
questionnaire.
Etant donné la
dévaluation de notre
monnaie, le Franc
Congolais, nous avons
préféré convertir la
rémunération de nos enquêtés en
dollar américain au
taux de 920 Fc pour 1$ US.
4.1. DONNEES RECUEILLIES AUPRES DES AUTORITES
ADMINISTRATIVES DE L'HGRK ET DU C.S.
DGDA/MATADI
4.1.1. Données relatives à la
sécurité sociale
Tableau I. Opinion des autorités des
institutions hospitalières étudiées sur la
sécurité sociale de leur personnel soignant
Institutions hospitalières Opinion
HGRK Oui
C.S. DGDA/Matadi Oui
Il ressort de ce tableau que
les autorités
administratives de ces deux
institutions
hospitalières
affirment que la
sécurité
sociale de leur
personnel est assurée.
-' 43 -'
Tableau II. Opinion à propos de l'affiliation
de leur personnel à l'INSS
Institutions hospitalières Affiliation
HGRK Non
C.S. DGDA/Matadi Oui
Il se dégage de ce
tableau que le personnel
soignant de l'HGRK
n'est pas affilié à
l'INSS contrairement à
celui du C.S.
DGDA/Matadi.
Tableau III. Opinion sur les raisons de l'affiliation
ou non de leur personnel à
l'INSS
Institutions hospitalières Raisons
HGRK
C.S.
DGDA/Matadi
|
Parce que c'est une
institution
étatique
Parce que c'est une
obligation e toute
entreprise de le faire
|
De ce tableau, Il ressort
que le personnel soignant de
l'HGRK n'est pas
affilié à l'INSS parce que
leur
institution
hospitalière est une
institution
étatique ; par contre pour
les autorités du
C.S. DGDA,
l'affiliation à
l'INSS est une obligation de
toute entreprise.
Le personnel soignant de
l'HGRK ne perçoit ni
les frais de logement,
ni de transport,
contrairement à ceux du
C.S. DGDA/Matadi.
-' 44 -'
Tableau IV. Opinion des autorités des
institutions hospitalières étudiées en rapport avec les
cotisations
Institutions hospitalières
|
Montant prélevé sur la
rémunération de
l'employé
|
Montant que l'employeur devrait verser pour les
cotisations à l'INSS pour son employé
|
HGRK
C.S.
DGDA/Matadi
|
0 Fc RAS
|
0 Fc RAS
|
De ce tableau, il se
dégage que pour le personnel
soignant de l'HGRK,
aucune somme n'est
prélevée sur sa
rémunération pour le versement
à l'INSS, encore
moins une somme que
l'employeur devrait verser
à son compte pour les
cotisations à
l'INSS. Quant à ceux du
C.S. DGDA/Matadi,
rien n'a été
signalé sur le
montant prélevé sur la
rémunération de
l'employé ni sur ce
que l'employeur devrait
verser pour ses cotisations à
l'INSS.
4.1.2. Données relatives à la situation de
l'habitat et du transport
Tableau V. Opinion des autorités des
institutions hospitalières sur les frais de logement et de
transport
Institutions hospitalières
|
Frais de logement
|
Frais de transport
|
HGRK
C.S.
DGDA/Matadi
|
Non Oui
|
Non Oui
|
-' 45 -'
Tableau VI. Raisons de la perception ou non des frais
de logement et du transport
du personnel
Institutions hospitalières Raisons
HGRK Cela devrait être
pris en charge par l'Etat
C.S.
DGDA/Matadi
|
C'est la
responsabilité de
l'employeur parce que cela
est repris dans le cahier de
charge et le contrat de travail
|
Le personnel soignant de
l'HGRK ne perçoit ni
les frais de logement,
ni de transport parce que cela
devrait être pris en charge par
l'Etat ; par contre les
autorités du C.S.
DGDA/Matadi attestent que la
raison de la perception de
ces frais se justifie par
le fait que c'est
la responsabilité de
l'employeur de le
faire et cela est repris
dans le cahier de charge et
le contrat de travail.
4.1.3. Allocations familiales
Tableau VII. Opinion sur la perception des
allocations familiales
Institutions hospitalières Opinion
HGRK Non
C.S. DGDA/Matadi
Non
Le personnel soignant tant
de l'HGRK que du C.S.
DGDA/Matadi ne perçoit
les allocations
familiales à
l'INSS.
~ 46 ~
4.1.4. Soins médicaux à charge de
l'employeur
Tableau VIII. Opinion sur le droit aux soins
médicaux de toute la famille de l'employé à charge de
l'employeur
Institutions hospitalières Opinion
HGRK Oui
C.S. DGDA/Matadi
Oui
Toute la famille des
employés de ces deux
institutions
hospitalières a droit
aux soins médicaux à charge de
l'employeur.
4.1.5. Maternité et paternité
Tableau IX. Opinion sur le droit au congé de
maternité et de paternité, la rémunération pendant
cette période et les soins médicaux relatifs
à
l'accouchement
Institutions hospitalières
|
Droit au congé de
maternité et
de paternité
|
Perception de la totalité
de sa rémunération pendant cette
période
|
Les soins médicaux
relatifs à l'accouchement à charge de
l'employeur
|
HGRK
C.S.
DGDA/Matadi
|
Oui Oui
|
Oui Oui
|
Oui Oui
|
Le personnel tant de l'HGRK
que du C.S. DGDA/Matadi a
droit au congé de maternité et
de paternité,
perçoit la
totalité de sa
rémunération pendant cette
période et les soins
médicaux relatifs
à l'accouchement sont à la
charge de l'employeur.
-' 47 -'
4.1.6. Congé annuel
Tableau X. Opinion sur le droit au congé
annuel
Institutions hospitalières Droit au congé
annuel
HGRK Oui
C.S. DGDA/Matadi
Oui
Il ressort de ce tableau que
le personnel tant de l'HGRK
que du C.S. DGDA/Matadi a
droit au congé annuel.
Tableau XI. Opinion sur le pécule de
congé
Institutions hospitalières Perception du
pécule de congé
HGRK Non
C.S. DGDA/Matadi
Non
Il se dégage de ce
tableau que le personnel
tant de l'HGRK que du C.S.
DGDA/Matadi ne perçoit
le pécule de
congé.
~ 48 ~
4.2. DONNEES RECUEILLIES AUPRES DU PERSONNEL DE L'HGRK
ET DU C.S. DGDA/MATADI
4.2.1. Facteurs sociodémographiques
Tableau XII. Répartition des
enquêtés selon la tranche d'âge
Inst. Hospit. Tranche d'âge
|
C.S. DGDA/Matadi
|
HGRK
|
Total
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
25 - 29
|
0
|
0
|
10
|
11,1
|
10
|
11,1
|
30 - 34
|
0
|
0
|
10
|
11,1
|
10
|
11,1
|
35 - 39
|
3
|
3,3
|
20
|
22,2
|
23
|
25,6
|
40 - 44
|
7
|
7,8
|
10
|
11,1
|
17
|
18,9
|
45 - 49
|
3
|
3,3
|
10
|
11,1
|
13
|
14,4
|
50 - 54
|
1
|
1,1
|
3
|
3,3
|
4
|
4,4
|
55 - 59
|
1
|
1,1
|
3
|
3,3
|
4
|
4,4
|
60 - 64
|
0
|
0
|
3
|
3,3
|
3
|
3,3
|
65 - 69
|
0
|
0
|
4
|
4,4
|
4
|
4,4
|
70 - 74
|
0
|
0
|
2
|
2,2
|
2
|
2,2
|
Total
|
15
|
16,7
|
75
|
83,3
|
90
|
100
|
L'âge moyen du personnel
soignant du C.S.
DGDA/Matadi est de 45 ans et
celui de l'HGRK est de
49,5 ans.
-' 49 -'
La figure 1 présente les
enquêtés selon la tranche
d'âge
40
35
30
25
20
15
10
0
5
25 - 29 30 - 34 35 - 39 40 - 44 45 - 49 50 - 54 55 - 59 60 - 64
65 - 69 70 - 74
2,2
8,9
0
3,3
6,7
36,7
3,3
16,7
1,1
5,6
3,3 2,2
0 1,1
10
5,6
3,3 2,2
0
10
C.S. DGDA/Matadi HGRK
Figure 1. Répartition des enquêtés
selon la tranche d'âge
L'âge moyen du personnel
soignant du C.S.
DGDA/Matadi est de 45 ans (extrêmes
: 35 à 55 ans) et celui de
l'HGRK est de 49,5 ans
(extrêmes : 25 à 74 ans).
Tableau XIII. Répartition des
enquêtés selon le sexe
Inst. Hospit.
|
C.S. DGDA/Matadi
|
HGRK
|
Total
|
Sexe
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
Masculin
|
6
|
6,7
|
23
|
25,6
|
29
|
32,3
|
Féminin
|
9
|
10
|
52
|
57,8
|
61
|
67,8
|
Total
|
15
|
16,7
|
75
|
83,4
|
90
|
100
|
La majorité de nos enquêtés
est du sexe féminin,
soit 10 % pour le
C.S. DGDA/Matadi et
57,8 % pour l'HGRK.
soit 71,1 %.
-' 50 -'
Tableau XIV. Répartition globale des
enquêtés selon la qualification
Inst. Hospit. Qualification
|
C.S. DGDA/Matadi
|
HGRK
|
Total
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
Médecin
généraliste
|
2
|
2,2
|
8
|
8,9
|
10
|
11,1
|
Médecin
spécialiste
|
0
|
0
|
3
|
3,3
|
3
|
3,3
|
Infirmiers
A1
|
6
|
6,7
|
33
|
36,7
|
39
|
43,3
|
Infirmiers
A2
|
3
|
3,3
|
15
|
16,7
|
18
|
20
|
Infirmiers
A3
|
1
|
1,1
|
5
|
5,6
|
6
|
6,7
|
Infirmiers
L2
|
3
|
3,3
|
2
|
2,2
|
5
|
5,6
|
Sage-femme
|
0
|
0
|
9
|
10
|
9
|
10
|
Total
|
15
|
16,7
|
75
|
83,3
|
90
|
100
|
La figure 2 présente en
globalité les
enquêtés selon la
qualification
40
35
30
25
20
15
10
0
5
2,2
8,9
0
3,3
6,7
36,7
3,3
16,7
1,1
5,6
3,3 2,2
0
10
C.S. DGDA/Matadi HGRK
Figure 2. Répartition globale des
enquêtés selon la qualification
Au vu de ce tableau et
figure, le C.S.
DGDA/Matadi n'a aucun
médecin
spécialiste,
ni de sage-femme,
néanmoins, il est
représenté avec 2 médecins
généralistes,
soit 2,2 % et 13
infirmiers,
soit 14,4 %.
L'HGRK est représenté avec 3
médecins
spécialistes,
soit 3,3 %, 8
médecins
généralistes,
soit 8,9 % et 64
infirmiers,
~ 51 ~
Tableau XV. Répartition
détaillée des enquêtés selon la
qualification
Inst. Hospit. Qualification
|
C.S. DGDA/Matadi
|
HGRK
|
Total
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
Médecin généraliste
|
2
|
2,2
|
8
|
8,9
|
10
|
11,1
|
Médecin spécialiste
|
0
|
0
|
3
|
3,3
|
3
|
3,3
|
Technicien de laboratoire
|
0
|
0
|
7
|
7,8
|
7
|
7,8
|
Technicien d'imagerie médicale
|
0
|
0
|
2
|
2,2
|
2
|
2,2
|
Nutritionniste
|
0
|
0
|
2
|
2,2
|
2
|
2,2
|
Kinésithérapeute
|
1
|
1,1
|
2
|
2,2
|
3
|
3,3
|
Infirmiers L2
|
3
|
3,3
|
0
|
0
|
3
|
3,3
|
Infirmiers A1
|
5
|
5,6
|
22
|
24,4
|
27
|
30
|
Infirmiers A2
|
3
|
3,3
|
15
|
16,7
|
18
|
20
|
Infirmiers A3
|
1
|
1,1
|
5
|
5,6
|
6
|
6,7
|
Sage-femme
|
0
|
0
|
9
|
10
|
9
|
10
|
Total
|
15
|
16,7
|
75
|
83,3
|
90
|
100
|
La figure 3 présente en détaille les
enquêtés selon la qualification
30
20
7,8
10 2,2 0 0 0 0 1,1 3,3 5,6 3,3 1,1
0
5,6
3,3 2,2 2,2 2,2 0
0
8,9
24,4
16,7
10
C.S. DGDA/Matadi HGRK
Figure 3. Répartition détaillée des
enquêtés selon la qualification
Parmi les 13
infirmiers
enquêtés au C.S.
DGDA/Matadi, nous avons noté 1
kinésithérapeute,
3 infirmiers
licenciés, 5
infirmiers A1,
3 infirmiers A2 et
1 infirmière
A3. Quant à l'HGRK,
sur les 64
infirmiers
enquêtés, nous avons
enregistré 7
techniciens de
laboratoire (dont 2
licenciés), 2
techniciens
d'imagerie
médicale, 2
nutritionnistes,
2
kinésithérapeutes,
22 infirmiers
A1, 15
infirmiers A2,
5 infirmiers A3 et
9 sages-femmes.
-' 52 -'
Tableau XVI. Répartition des
enquêtés selon le statut matrimonial
Inst. Hospit.
|
C.S. DGDA/Matadi
|
HGRK
|
Total
|
Statut matrimonial
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
Mariés
|
11
|
22,2
|
46
|
51,1
|
57
|
63,3
|
Célibataires
|
3
|
3,3
|
19
|
21,1
|
22
|
24,4
|
Veufs (ves)
|
1
|
1,1
|
7
|
7,8
|
8
|
8,9
|
En union libre
|
0
|
0
|
3
|
3,3
|
3
|
3,3
|
Total
|
15
|
16,7
|
75
|
83,3
|
90
|
100
|
63,3 % de nos enquêtés sont
mariés, soit
22,2 % pour le C.S.
DGDA et 51,1 % pour
l'HGRK.
Tableau XVII. Répartition des
enquêtés selon l'ancienneté
Inst. Hospit. Ancienneté (en ans)
|
C.S. DGDA/Matadi
|
HGRK
|
Total
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
1 - 5
|
2
|
2,2
|
21
|
23,3
|
23
|
25,6
|
6 - 10
|
6
|
6,7
|
19
|
21,1
|
25
|
27,8
|
11 - 15
|
3
|
3,3
|
12
|
13,3
|
15
|
16,7
|
16 - 20
|
3
|
3,3
|
8
|
8,9
|
11
|
12,2
|
21 - 25
|
1
|
1,1
|
6
|
6,7
|
7
|
7,8
|
26 - 30
|
0
|
0
|
5
|
5,6
|
5
|
5,6
|
31 - 35
|
0
|
0
|
3
|
3,3
|
3
|
3,3
|
> 35
|
0
|
0
|
1
|
1,1
|
1
|
1,1
|
Total
|
15
|
16,7
|
75
|
83,3
|
90
|
100
|
6,7 % du personnel
soignant du C.S.
DGDA ont une ancienneté de 6-10 ans et
3,3 % ont respectivement une
ancienneté de 11-15 ans et 16-20 ans,
soit une ancienneté moyenne
de 14 ans. Quant à ceux de
l'HGRK, 23,3 % ont une
ancienneté de 1-5 ans,
suivis
respectivement de 21,1 % et
13,3 % qui en ont de 6 -10 ans et
11-15 ans, soit une
ancienneté moyenne de 19 ans.
-' 53 -'
4.2.2. Données qualitatives : les opinions Tableau
XVIII. Opinion des enquêtés sur leur sécurité
sociale
Inst. Hospit.
|
C.S. DGDA/Matadi
|
HGRK
|
Total
|
Opinions
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
Oui
|
11
|
12,2
|
0
|
0
|
11
|
12,2
|
Non
|
4
|
4,4
|
75
|
83,3
|
79
|
87,8
|
Total
|
15
|
16,7
|
75
|
83,3
|
90
|
100
|
La majorité des enquêtés
du C.S. DGDA/Matadi,
soit 12,2 %,
affirment que leur
sécurité
sociale est assurée,
par contre 83,3 % des enquêtés de
l'HGRK infirment que
leur sécurité
sociale n'est pas
assurée.
Tableau XIX. Répartition des
enquêtés selon les raisons de la faiblesse de
leur
sécurité sociale
Inst. Hospit.
Raisons
|
C.S. DGDA/Matadi
|
HGRK
|
Total
|
f
|
%
|
f
|
f
|
%
|
f
|
Salaire
insignifiant
|
4
|
44
|
49
|
54,4
|
53
|
58,9
|
Ne reçoit pas de
salaire jusque là
depuis l'engagement
|
0
|
0
|
26
|
28,9
|
26
|
28,9
|
Certains soins et examens sont
à sa propre charge
|
4
|
4,4
|
75
|
83,3
|
79
|
87,8
|
Les enfants ne
bénéficient pas des
soins gratuits à
l'hôpital
|
0
|
0
|
52
|
57,8
|
52
|
57,8
|
Les ordonnances
médicales ont
toujours été
modifiées
|
0
|
0
|
75
|
83,3
|
75
|
83,3
|
Pas de faveur en rapport avec le transport
|
0
|
0
|
75
|
83,3
|
75
|
83,3
|
Les heures
supplémentaires ne sont pas
payées
|
4
|
4,4
|
75
|
83,3
|
79
|
87,8
|
La prise en charge de
certains soins et examens par
le personnel
lui-même, le non
paiement des heures
supplémentaires et le
salaire
insuffisant, sont des
raisons majeures évoquées par
le personnel tant du
C.S. DGDA/Matadi que de
l'HGRK de la
faiblesse de leur
sécurité
sociale.
-' 54 -'
Tableau XX. Répartition des
enquêtés selon le salaire
Inst. Hospit.
Salaire
|
C.S. DGDA/Matadi
|
HGRK
|
Total
|
Méd. Gén.
|
Méd. Spéc.
|
Infirmiers
|
Méd. Gén.
|
Méd. Spéc.
|
Infirmiers
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
Pas de salaire
< 100 $
100 - 200 $
|
0
0
2
|
0
0
2,2
|
0
0
0
|
0
0
0
|
0
13
0
|
0
14,4
0
|
6
0
2
|
6,7
0
2,2
|
1
0
2
|
1,1
0
2,2
|
19
45
0
|
21,1
50
0
|
26
58
6
|
28,9
64,4
6,7
|
Total
|
2
|
2,2
|
0
|
0
|
13
|
14,4
|
8
|
8,9
|
3
|
3,3
|
64
|
76,7
|
90
|
100
|
Il ressort de ce tableau que
21,1 %
d'infirmiers et
7,8 % des médecins de
l'HGRK ne reçoivent pas de
salaire depuis
leur engagement ; 64,4 %
d'infirmiers ont un
salaire de moins de 100 $ et
6,7 % des médecins ont un
salaire compris entre
100 - 200 $.
-' 55 -'
Tableau XXI. Répartition des
enquêtés selon les honoraires (prime des clientèles) et
prime de risques
(contagiosité)
Inst. Hospit.
Honoraires et primes
(en $ US)
|
C.S. DGDA/Matadi
|
HGRK
|
Total
|
Méd. Gén.
|
Méd. Spéc.
|
Infirmiers
|
Méd. Gén.
|
Méd. Spéc.
|
Infirmiers
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
< 100
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
33
|
36,7
|
33
|
36,7
|
100 - 200
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
31
|
34,4
|
31
|
34,4
|
201 - 300
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
5
|
5,6
|
0
|
0
|
0
|
0
|
5
|
5,6
|
301 - 500
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
3
|
3,3
|
0
|
0
|
0
|
0
|
3
|
3,3
|
500 - 1000
|
0
|
0
|
0
|
0
|
6
|
6,7
|
0
|
0
|
1
|
1,1
|
0
|
0
|
7
|
7,8
|
1000 - 1500
|
0
|
0
|
0
|
0
|
7
|
7,8
|
0
|
0
|
2
|
2,2
|
0
|
0
|
15
|
16,7
|
1500 - 2000
|
1
|
1,1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
1,1
|
> 2000
|
1
|
1,1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
1,1
|
Total
|
2
|
2,2
|
0
|
0
|
13
|
14,4
|
8
|
8,9
|
3
|
3,3
|
64
|
71,1
|
90
|
100
|
De ce tableau, il se
dégage que 36,7 %
d'infirmiers de
l'HGRK ont des honoraires et
primes évalués à
moins de 100 $, 34,4 % entre
100 - 200 $ contre 6,7 %
d'infirmiers du
C.S. DGDA/Matadi qui
ont des honoraires et primes entre
500 et 1000 $ et 7,8 % entre 1000 - 1500
$. Quant aux honoraires des
médecins de l'HGRK,
5,6 % des médecins
généralistes touchent entre 201
- 300 $, 3,3 % entre 301
- 500 $ ; 1,1 % des
médecins
spécialistes touchent entre
500 - 1000 $ et 2,2 % entre 1000
- 1500 $. Quant à ceux du
C.S. DGDA/Matadi,
1,1 % des médecins
généraliste touche entre 1500 -- 2000 $ et
1,1 % au-delà de 2000
$.
-' 56 -'
Tableau XXII. Répartition des
enquêtés selon leurs attentes
Inst. Hospit.
Attentes
|
C.S. DGDA/Matadi
|
HGRK
|
Total
|
f
|
%
|
f
|
f
|
%
|
f
|
Que l'employeur
revoie leur paie
(salaire,
primes,
honoraires)
|
10
|
11,1
|
75
|
83,3
|
85
|
94,4
|
Que l'employeur
les mette dans des bonnes
conditions de travail
|
13
|
14,4
|
75
|
83,3
|
88
|
97,8
|
RAS
|
1
|
1,1
|
0
|
0
|
1
|
1,1
|
97,8 % de nos enquêtés
s'attendent à ce que leur
employeur les mette dans des bonnes
conditions de travail et
94,4 % s'attendent à ce que
leur paie soit
revue.
-' 57 -'
Tableau XXIII. Répartition des
enquêtés selon le nombre des jours de travail par
semaine
Inst. Hospit.
Nbre de jr de travail
|
C.S. DGDA/Matadi
|
HGRK
|
Total
|
Méd. Gén.
|
Méd. Spéc.
|
Infirmiers
|
Méd. Gén.
|
Méd. Spéc.
|
Infirmiers
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
5
6
|
0
2
|
0
2,2
|
0
0
|
0
0
|
0
13
|
0
14,4
|
0
8
|
0
8,9
|
2
1
|
2,2
1,1
|
0
64
|
0
71,1
|
2
87
|
2,2
97,8
|
Total
|
2
|
2,2
|
0
|
0
|
13
|
14,4
|
8
|
8,9
|
3
|
3,3
|
64
|
71,1
|
90
|
100
|
85,6 %
d'infirmiers
enquêtés travaillent 6 jours sur 7 ;
12,2 % des médecins tant
spécialistes que
généralistes de ces deux
institutions
hospitalières
travaillent 6 jours sur 7, par contre
2,2 % des médecins
spécialistes de
l'HGRK travaillent 5 jours sur
7.
Tableau XXIV. Répartition des
enquêtés selon le nombre d'heures de travail par
semaine
Inst. Hospit.
Nbre d'heure de travail
|
C.S. DGDA/Matadi
|
HGRK
|
Total
|
Méd. Gén.
|
Méd. Spéc.
|
Infirmiers
|
Méd. Gén.
|
Méd. Spéc.
|
Infirmiers
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
42 h
48 h
> 48 h
|
0
1
1
|
0
1,1
1,1
|
0
0
0
|
0
0
0
|
0
13
0
|
0
14,4
0
|
0
6
2
|
0
6,7
2,2
|
1
2
0
|
1,1
2,2
0
|
0
64
0
|
0
71,1
0
|
1
86
3
|
1,1
95,6
3,3
|
Total
|
2
|
2,2
|
0
|
0
|
13
|
14,4
|
8
|
8,9
|
3
|
3,3
|
64
|
71,1
|
90
|
100
|
95,6 %
d'infirmiers et
médecins tant du C.S.
DGDA que de l'HGRK ont 48 heures de travail
par semaine. Par
ailleurs, 3,3 % des
médecins généralistes de
ces dites
institutions
hospitalières ont
plus de 48 heures de travail par
semaine.
-' 58 -'
Tableau XXV. Répartition des
enquêtés selon leur temps libre après le
service
Inst. Hospit.
Temps libre après service
|
C.S. DGDA/Matadi
|
HGRK
|
Total
|
Méd. Gén.
|
Méd. Spéc.
|
Infirmiers
|
Méd. Gén.
|
Méd. Spéc.
|
Infirmiers
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
S'occupe de ses travaux
ménagers
Exerce dans une autre
institution
hospitalière
Exerce une autre
activité
rémunératrice des revenus
|
2
0
0
|
2,2
0
0
|
0
0
0
|
0
0
0
|
13
0
0
|
14,4
0
0
|
6
2
0
|
6,7
2,2
0
|
1
2
0
|
1,1
2,2
0
|
31
5
28
|
34,4
5,6
31,1
|
53
9
28
|
58,9
10
31,1
|
Total
|
2
|
2,2
|
0
|
0
|
13
|
14,4
|
8
|
8,9
|
3
|
3,3
|
64
|
71,1
|
90
|
100
|
Il ressort de ce tableau
qu'après le
service, tous les
infirmiers et
médecins du C.S.
DGDA, soit 16,7 %
ne s'occupent rien que de
leurs travaux ménagers. Quant au
personnel de l'HGRK, 10 %
exercent dans une autre
institution
hospitalière et 31,1
% exercent une autre activité
rémunératrice des revenus.
-' 59 -'
Tableau XXVI. Répartition des
enquêtés selon l'affiliation à l'INSS
Inst. Hospit.
Ancienneté (en ans)
|
Affiliation
|
Total
|
Oui
|
Non
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
C.S. DGDA/Matadi
HGRK
|
15
2
|
16,7
2,2
|
0
73
|
0
81,1
|
15
75
|
16,7
83,3
|
Total
|
17
|
18,9
|
73
|
81,1
|
90
|
100
|
Il ressort de ce tableau que
16,7 % des enquêtés du
C.S. DGDA/Matadi sont
affiliés à l'INSS,
par contre 81,1 % du personnel de
l'HGRK ne le sont pas.
Tableau XXVII. Opinion des enquêtés
selon les raisons de la non affiliation à
l'INSS
Opinion
|
f
|
%
|
Je ne trouve aucun avantage en m'y
affiliant
|
0
|
0
|
La faiblesse des montants de
prestations
|
0
|
0
|
La lenteur exagérée dans
le processus de prestation et
d'indemnisation
|
0
|
0
|
L'institution
hospitalière ne nous y a pas
|
|
81,1
|
affiliée
|
73
|
|
81,1 % du personnel
soignant de l'HGRK ont avancé
comme raison de la non
affiliation à l'INSS
le fait que
l'hôpital ne
les y a pas
affilié.
-' 60 -'
Tableau XXVIII. Connaissances des
enquêtés sur les cotisations
Opinions
Connaissances
|
Oui
|
Non
|
f
|
%
|
f
|
f
|
Montant prélevé sur sa
rémunération pour les
cotisations à
l'INSS
|
0
|
0
|
15
|
16,7
|
Montant des allocations
familiales qu'il
devrait percevoir de
l'INSS
|
0
|
0
|
15
|
16,7
|
Montant que
l'institution
devrait verser pour
l'employeur à
l'INSS
|
0
|
0
|
15
|
16,7
|
Tous nos enquêtés ne connaissent
pas le montant prélevé sur
leur rémunération pour
les cotisations à
l'INSS, ni le montant des
allocations
familiales qu'il
devrait percevoir de
l'INSS, encore moins
le montant que
l'institution
devrait verser pour
l'employeur à
l'INSS.
4.2.2. Situation de l'habitat et du transport
Tableau XXIX. Opinion des enquêtés sur
la perception des frais de logement
et du transport
Opinion sur la perception
|
|
C.S. DGDA/Matadi
|
|
HGRK
|
|
|
Oui
|
Non
|
|
Oui
|
|
Non
|
f
|
|
%
|
f
|
%
|
f
|
|
%
|
f
|
|
%
|
Frais de logement
Frais de transport
|
16
15
|
|
16,2
16,2
|
0
0
|
0
0
|
0
0
|
|
0
0
|
75
75
|
|
83,3
83,3
|
16,7 % du personnel du
C.S. DGDA/Matadi
perçoit le
frais de logement et de transport,
tandis que ceux de l'HGRK ne
le perçoit pas.
~ 61 ~
Tableau XXX. Répartition des
enquêtés selon la nature des frais de transport alloués par
l'employeur
Nature
|
f
|
%
|
L'argent en espèce
mensuellement
|
2
|
2,2
|
Le carburant
|
0
|
0
|
L'institution
a prévu un véhicule pour
accompagner et raccompagner le
personnel
|
13
|
14,4
|
14,4 % de nos enquêtés attestent
que l'institution a
prévu un véhicule pour
accompagner et raccompagner son personnel,
tandis que 2,2 % de nos
enquêtés reçoivent
l'argent en espèce mensuellement en
guise de transport.
4.2.3. Allocations familiales
Tableau XXXI. Opinion des enquêtés sur
les allocations familiales
Opinions
Instit. Hospit.
|
Oui
|
Non
|
f
|
%
|
f
|
f
|
C.S. DGDA/Matadi
HGRK
|
0
0
|
0
0
|
15
75
|
16,7
83,3
|
Total
|
0
|
0
|
90
|
100
|
Tous nos enquêtés ne
perçoivent pas des
allocations
familiales.
~ 62 ~
Tableau XXXII. Opinion des enquêtés
sur le droit aux soins médicaux de toute
la famille
Opinions
|
Oui
|
Non
|
Instit. Hospit.
|
|
|
|
|
|
f
|
%
|
f
|
f
|
C.S.
DGDA/Matadi
|
15
|
16,7
|
0
|
0
|
HGRK
|
23
|
25,6
|
52
|
57,3
|
Total
|
38
|
42,3
|
52
|
57,3
|
Tous les membres de famille
du personnel du C.S.
DGDA/Matadi, soit
16,7 % ont droit aux soins
médicaux à charge de
l'employeur,
tandis que pour ceux de
l'HGRK, 25,6 %
seulement en ont droit.
4.2.5. Maternité et paternité
Tableau XXXIII. Opinion des enquêtés sur
le droit au congé de maternité et de paternité, la
rémunération pendant cette période et les soins
médicaux relatifs à l'accouchement
Inst. Hospit.
|
C.S. DGDA/Matadi
|
HGRK
|
Total
|
Oui
|
Non
|
Oui
|
Non
|
Opinion
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
Droit au congé de
maternité et de paternité
|
15
|
16,7
|
0
|
0
|
75
|
83,3
|
0
|
0
|
90
|
100
|
Perception de la totalité de sa
rémunération
|
15
|
16,7
|
0
|
0
|
75
|
83,3
|
0
|
0
|
90
|
100
|
Les soins médicaux relatifs à l'accouchement
à charge de l'employeur
|
15
|
16,7
|
0
|
0
|
75
|
83,3
|
0
|
0
|
90
|
100
|
Ce tableau
stipule que tous nos enquêtés
ont droit au congé de maternité
et de paternité, à
la perception de la
totalité de sa
rémunération et aux soins
médicaux relatifs
à l'accouchement à charge de
l'employeur.
-' 63 -'
Tableau XXXIV. Opinion des enquêtés sur
la durée du congé de maternité
Inst. Hosp.
|
C.S. DGDA/Matadi
|
HGRK
|
Durée
|
f
|
%
|
f
|
f
|
2
|
0
|
0
|
0
|
0
|
3
|
9
|
10
|
52
|
57,8
|
Total
|
9
|
10
|
52
|
57,8
|
57,8 % de nos enquêtés
affirment que leur
institution
hospitalière leur
octroie un congé de maternité
de 3 mois.
4.2.6. Congé annuel
Tableau XXXV. Opinion des enquêtés sur
le droit au congé annuel
Opinions
|
Oui
|
Non
|
Total
|
Instit. Hospit.
|
|
|
|
|
|
|
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
C.S.
DGDA/Matadi
|
15
|
16,7
|
0
|
0
|
15
|
16,7
|
HGRK
|
75
|
83,3
|
0
|
0
|
75
|
83,3
|
Total
|
90
|
100
|
0
|
0
|
90
|
100
|
Il se dégage de ce
tableau que tous nos enquêtés
affirment avoir droit au
congé annuel.
~ 64 ~
Tableau XXXVI. Opinion des enquêtés sur
le pécule de vacance
Opinions
|
Oui
|
Non
|
Total
|
Instit. Hospit.
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
C.S.
DGDA/Matadi
|
0
|
0
|
15
|
16,7
|
15
|
16,7
|
HGRK
|
0
|
0
|
75
|
83,3
|
75
|
83,3
|
Total
|
0
|
0
|
90
|
100
|
90
|
100
|
Il ressort de ce tableau que
tous nos enquêtés n'ont jamais
bénéficié du
pécule de vacance lors de
leur congé annuel.
charge de l'employeur,
qu'il a droit au congé de
maternité et de
paternité,
~ 65 ~
CHAPITRE V. DISCUSSION
La présente étude,
réalisée auprès du
personnel soignant du
C.S. DGDA/Matadi et de
l'HGRK, a porté
principalement sur
l'évaluation de
la sécurité
sociale du personnel
soignant des
institutions
hospitalières
publiques et
privées.
Voici la
configuration des
résultats qui nous ont
permis de palper du doigt
la réalité
inhérente à la
sécurité
sociale du personnel
soignant.
4.1. DONNEES RECUEILLIES AUPRES DES AUTORITES
ADMINISTRATIVES DE L'HGRK ET DU C.S. DGDA/MATADI
+ Les autorités
administratives de ces deux
institutions
hospitalières affirment que
la sécurité
sociale de son personnel est
assurée.
+ L'HGRK n'a pas
affilié son personnel à
l'INSS contrairement à
celui du C.S.
DGDA/Matadi.
+ Pour les autorités
de l'HGRK, son personnel
n'est pas affilié à
l'INSS parce que leur
institution
hospitalière est une
institution
étatique ; par contre pour
les autorités du
C.S. DGDA/Matadi,
l'affiliation à
l'INSS est une obligation de
toute entreprise.
+ Etant donné que le
personnel soignant de l'HGRK
n'est pas affilié à
l'INSS, rien
n'est prélevé sur sa
rémunération, encore
moins une somme que
l'hôpital
devrait verser à son compte pour
le versement à l'INSS.
Quant au personnel du C.S.
DGDA/Matadi, rien
n'a été
signalé sur le
montant prélevé sur leur
rémunération ni sur ce que
l'employeur devrait verser
pour leurs cotisations
à l'INSS.
+ Le personnel soignant de
l'HGRK ne perçoit ni
les frais de logement,
ni de transport,
contrairement à ceux du
C.S. DGDA/Matadi. Pour
les autorités
administratives de
l'HGRK, cela
devrait être pris en charge par
l'Etat, mais pour
les autorités
administratives du
C.S. DGDA/Matadi, la
raison de la perception de
ces frais se justifie par
le fait que c'est
la responsabilité de
l'employeur de le
faire et cela est repris
dans le cahier de charge et
le contrat de travail.
+ Le personnel soignant
tant de l'HGRK que du C.S.
DGDA/Matadi ne perçoit
les allocations
familiales à
l'INSS.
+ Les autorités
administratives tant du
C.S. DGDA/Matadi que de
l'HGRK attestent que toute la
famille de son personnel a
droit aux soins
médicaux à
supplémentaires.
-' 66 -'
perçoit la
totalité de sa
rémunération pendant cette
période et les soins
médicaux relatifs
à l'accouchement sont à la
charge de l'employeur,
qu'il a droit au congé
annuel, mais ne
perçoit pas de pécule de
congé.
4.2.DONNEES RECUEILLIES AUPRES DU PERSONNEL
SOIGNANT
DE L'HGRK ET DU C.S. DGDA/MATADI
4.2.1. Données en rapport avec les facteurs
sociodémographiques
Il ressort des tableaux
XII à XVI que
l'âge moyen du personnel
soignant du C.S.
DGDA/Matadi est de 44,5 ans et
celui de l'HGRK est de
49,5 ans.
L'ancienneté moyenne du
personnel soignant du
C.S. DGDA/Matadi est de
12,5 ans et celle de l'HGRK
est de 27 ans. Le personnel est à
prédominance
féminine et
mariée.
Outre les médecins
(spécialistes et
généralistes), 13
infirmiers ont
été enquêtés au C.S.
DGDA/Matadi, nous avons noté 1
kinésithérapeute,
3 infirmiers
licenciés, 5
infirmiers A1,
3 infirmiers A2 et
1 infirmière
A3. Quant à l'HGRK,
sur les 64
infirmiers
enquêtés, nous avons
enregistré 7
techniciens de
laboratoire (dont 2
licenciés), 2
techniciens
d'imagerie
médicale, 2
nutritionnistes,
2
kinésithérapeutes,
22 infirmiers
A1, 15
infirmiers A2,
5 infirmiers A3 et
9 sages-femmes.
Ces résultats prouvent à
suffisance que nos enquêtés ont
déjà acquis une certaine
maturité, la
maîtrise
professionnelle et
l'expérience dans
leur carrière
professionnelle. En ce
qui concerne la
prédominance
féminine, dans
les ITM et ISTM,
la majorité
d'élèves et
étudiants est constituée par
les femmes.
4.2.2. Données en rapport avec les opinions
La majorité des enquêtés
du C.S. DGDA/Matadi
affirment que leur
sécurité
sociale est assurée,
par contre ceux de l'HGRK
infirment cela (cfr
tableau XVIII). Les
raisons évoquées par les uns et
les autres trouvent leur pesant
d'or.
Parmi les raisons
évoquées, il y a notamment
l'impaiement de
salaire de certains
personnels depuis leur
engagement à l'HGRK,
rémunération
insignifiante,
certains soins et examens sont
à sa propre charge, les enfants du personnel
soignant
féminin n'ont pas
droit aux soins
médicaux à charge de
l'hôpital, les
frais de transport et d'hébergement ne
sont pas à charge de
l'hôpital, pas de
paiement des heures
-' 67 -'
L'article
36 du code du travail
congolais (36)
déclare que l'Etat
garantie une rémunération
équitable et
satisfaisante, assurant au
travailleur ainsi
qu'à sa famille une
existence conforme à la
dignité
humaine. La
réalité est que le
personnel soignant tant des
institutions
publiques que privé est mal
payé, si pas sous payé
par l'Etat Congolais
(voir tableau XIX),
ce qui engendre des grèves à
répétition.
Pour suppléer à ces
insuffisances
salariales et
ainsi palier à toute
éventualité, le
personnel soignant de l'HGRK
exerce une autre activité
rémunératrice des revenus,
pratique l'extra muros ou exerce
dans une autre institution
hospitalière.
Comme plaidoyer,
les personnels soignants
veulent que leur employeur
les mette dans de bonnes
conditions de travail et que
leur paie soit revue
à la hausse.
A cela, Léonard Jean
Marie, ancien
Secrétaire Fédéral du
Syndicat des Employés,
Techniciens et Cadres
Belge, fait remarquer que
les mauvaises
conditions de travail et
la pénurie du personnel
soignant génèrent des
situations
inacceptables pour les
travailleurs et influencent
directement la
politique de santé en
général et la
qualité des soins de santé dans
les différentes structures
(maison de repos et de soins,
hôpital,
soins à
domicile, ...) en
particulier (66).
Et Marianne De Troyer
d'ajouter : « La
détérioration des
conditions de travail du
personnel soignant est
avérée, que ce soit dans
les études, dans le
constat par l'inspection
sociale du non respect de la
législation
sociale ou dans le
témoignage du personnel
lui-même traduit dans
les revendications des
syndicats. Les travailleuses
des unités de soins
connaissent des contraintes
d'horaires
spécifiques :
irrégularité dans
les prestations,
travail de nuit,
travail de week-end et des jours
fériés, travail
en début de matinée et en début
de soirée avec leurs
inconvénients en ce qui
concerne la vie
familiale et
sociale. Les
problèmes d'horaires
s'additionnant avec
d'autres conditions
difficiles que sont
la charge physique, la
charge mentale et psychique.
Ces mauvaises
conditions de travail se
traduisent en outre par la
dévalorisation de
l'importance et du temps consacrés à
la relation aux
patients, aux personnes
âgées, aux familles, ...
(18).
En ce qui concerne les
soins médicaux,
l'article 178 du code
Congolais de travail
stipule ce qui
suit : « en cas de
maladie,
d'accident, de
grossesse ou d'accouchement, et même en
cas de suspension du contrat pour une cause de force
~ 68 ~
majeure, l'employeur est
tenu de fournir au travailleur et à sa
famille, jusqu'à
la fin du contrat :
ü les soins
médicaux,
dentaires,
chirurgicaux, les
frais pharmaceutiques et
d'hospitalisation
;
ü les frais de
déplacement nécessaire,
lorsque le travailleur ou sa
famille est dans
l'incapacité de se
déplacer ;
ü les
lunettes, appareils
d'orthopédie et de
prothèse, prothèse dentaire
exceptée, suivant
prescription
médicale et tarifs
établis par le
ministre ayant la
santé publique dans ses
attributions » (67).
En ce qui concerne
l'affiliation à
l'INSS, le personnel du
C.S. DGDA/Matadi y est
affilié mais ne
connait pas le montant
prélevé sur leur
rémunération pour les
cotisations à
l'INSS, ni le montant des
allocations
familiales qu'il
devrait percevoir de
l'INSS, encore moins
le montant que
l'institution
hospitalière devrait
verser pour eux à l'INSS. Qui
plus est, la
majorité du personnel
soignant ne possède même pas de
numéro
d'immatriculation
de l'INSS. Par contre,
l'HGRK n'a pas affilié son
personnel soignant à
l'INSS, soit
disant c'est une
institution
étatique.
En effet, conformément aux codes
Larciers de la RDC, pages
309 - 310, sont
obligatoirement assujettis
au régime général de
la sécurité
sociale :
1. Les travailleurs soumis
au code du travail, quel que
soit la nature, la forme ou
la validité du
contrat, le montant de
rémunération, sans
tenir compte de la
distinction de race,
de nationalité,
de sexe ou
d'origine
;
2. Les bateliers ;
3 . Les marins
immatriculés au Congo
et engagés à bord de navires battant
pavillon congolais
;
4. Les salariés de
l'Etat et des entités
décentralisées ne
bénéficiant pas
d'un régime
particulier de
sécurité
sociale ;
5. Les élèves des
écoles
professionnelles et
artisanales, les
stagiaires et les a
pprentis, même s'ils
ne sont pas rémunérés. Ils sont
assurés uniquement pour la branche des
risques professionnels et
cela, à cause du caractère
dangereux du travail qu'ils sont
appelés à exercer et eu égard des
risques auxquels ils sont
exposés quotidiennement
(36).
En ce qui concerne
l'immatriculation
des travailleurs, les mêmes codes
Larciers ajoutent aux Art. 10 et 11 de
la section 2, page 310
:
Art. 10 : « L'INSS
immatricule tous
les travailleurs
définis aux
articles 1er et 2ème du présent
arrêté. L'INSS
délivre à chaque travailleur
une carte
d'immatriculation
du travailleur. Un même numéro
ne doit être attribué
qu'une fois et
définitivement pour
un même travailleur.
~ 69 ~
Art. 11 : Au moment de
l'embauchage d'un
travailleur ou de la prise
en charge d'un travailleur
assimilé,
l'employeur est tenu de
réclamer à
l'intéressé la carte
d'immatriculation
(36).
I l sied de
marteler ici que
le travailleur
affilié à l'INSS
doit veiller à ce qu'il
soit en possession de son
numéro
d'immatriculation
car cela a un impact
considérable sur le
montant de la pension de
retraite (ou
d'invalidité).
En rapport avec les frais de
transport et d'hébergement, nous avons
noté que le personnel
soignant du C.S.
DGDA/Matadi en
bénéficie,
contrairement à celui
de l'HGRK.
Le fait de ne pas percevoir
les frais de logement ou sa
contre-valeur amène la grande
partie des soignants de
l'HGRK à louer des
petites maisons quelque
soit le nombre des membres de
leur famille.
Contrairement à
l'article 138 de
la loi n°
015/2002 portant code du travail, lequel
« l'employeur est tenu de payer
au travailleur une
indemnité de logement
fixé par les
parties, soit dans
le contrat de travail, soit
dans les conventions
collectives,
soit dans le
règlement
d'entreprise » (28).
Conformément à
l'article 56 du même
code du travail, l'employeur supporte
la charge du transport des travailleurs de
leur résidence à
leurs lieux de
t
ravail et vice-versa
(28).
E
n effet, le C.S.
DGDA a prévu un
véhicule pour accompagner et
raccompagner son personnel.
Certains reçoivent
l'argent en espèce mensuellement en
guise de transport, ce qui
les permet d'être toujours prêts en cas
d'appel quelque
soit l'heure.
Cependant, certains
d'entre eux se sont pleins
du fait que depuis un temps,
le bus est tombé en panne, le
personnel supporte seul son transport et cet
argent ne lui est pas
restitué.
Par ailleurs, étant
des cadres, une somme consistante
leur est remise en guise
d'hébergement, tel
que repris dans leur
cahier de charge.
En rapport avec les
allocations
familiales, tous nos
enquêtés ne reconnaissent pas
les avoir déjà
bénéficié.
En effet, comme
signalé au
deuxième chapitre de notre
travail, l'INSS n'octroie
les allocations
familiales que dans la
seule province de l'ex
Katanga.
-' 70 -'
Le fait pour les
soignants de ne pas reconnaître avoir
touché une allocation
familiale mensuelle ne veut
pas dire que l'employeur ne
paie pas ces allocations
qu'elle est versée en même temps
que le salaire ; il
se pourrait très bien que
l'employeur verse à ses
travailleurs des allocations
familiales sans qu'ils
s'en rendent compte
puisqu'ils ne connaissent
même pas les rubriques qui
constituent leur
rémunération.
E n plus de la branche
« maladie » en
solution
palliative, les
prestations de nos deux
institutions
hospitalières
s'étendent dans la mesure du
possible à la
maternité et au congé de
paternité.
En effet, tous les
personnels soignants ont
droit au congé de maternité de
3 mois ou 14 semaines et de
paternité de 5 jours, à
la perception de la
totalité de leur
rémunération pendant cette
période et aux soins
médicaux relatifs
à l'accouchement à charge de
l'employeur.
L'employeur a reconnu un
congé de paternité de 5 jours
ouvrables, mais
quelques personnels
soignants seulement
reconnaissent avoir déjà
bénéficié de ce
congé.
Pour ce qui est du congé de
maternité, la
rémunération n° 95
qui complète la
convention n° 103 de
l'Organisation
Internationale du
travail préconise
(2):
1. L'extension du
congé de maternité a quatorze
semaines : la durée moyenne est de
douze à quatorze semaines.
Elle dépend de la
politique de chaque pays :
c'est ainsi
qu'au Danemark elle
atteint 28 semaines, en
Suède 12 semaines avec
développement
parallèle des congés parentaux
ouverts aussi bien au père
qu'à la mère ;
en Tunisie 30 jours en vue
d'une politique
antinataliste.
Le congé de maternité
implique deux
éléments :
? Le droit de la femme
employée de prendre un congé pour
la naissance d 'un enfant
avec la garanti de conserver son
emploi, son
ancienneté et ses droits à
la pension ;
? Le bénéfice
d'une prestation en nature,
servie pendant la durée du co
ngé et égale à tout ou une
partie du salaire
antérieur.
2. Le prélèvement des
prestations en espèce à 100 % des
gains antérieurs
(rémunération).
3. L'octroi de
certaines prestations
complémentaires :
~ 71 ~
? Les allocations de
naissance : déjà en
application dans beaucoup de pays où
le régime de
sécurité
sociale accorde à la
naissance d'un enfant des
allocations
forfaitaires en espèce ou des
prestations en nature pour couvrir une
partie des frais ou pourvoir
à certains des besoins
liés à cette
naissance.
? Les
indemnités :
elles sont généralement
proportionnelles aux gains
antérieurs des
bénéficiaires
? La mise en place
d'installation pour
l'allaitement des enfants
? La protection des
travailleurs ayant des responsabilités
familiales : la
situation de famille ne
devrait pas constituer un
motif pour refuser un emploi
ou licencier un
travailleur (2).
La convention n° 156
consacre le partage des
responsabilités
familiales en mettant
l'accent sur deux formes
complémentaires :
d'une part la mise en
place des structures
collectives (crèches) sur
l'aménagement
collectif du temps de travail
dans l'entreprise,
d'autre part, l'aménagement
individuel
du temps de travail des parents avec congés
parentaux, congés pour enfants
malades, etc.
La place faite à ces
mesures a été variable
selon les pays, en
fonction des moyens
disponibles et aussi
de la conception de
la famille et du rôle
de la femme dans la
société.
Néanmoins, nous pensons
qu'un effort doit être
entrepris dans ce sens dans notre pays pour
promouvoir le travail des
femmes.
4. Les soins médicaux
plus développés
: dans les pays où les
régimes de sécurité
sociale sont
plus avancés, des progrès ont
été réalisées par
l'extension de la
prise en charge à des
catégories
professionnelles qui
n'en
bénéficiaient
pas. C'est par exemple en
République Fédérale
d'Allemagne où le
bénéfice de la
protection sociale est
ouvert depuis 1979 aux mères durant
les six mois qui
suivent l'accouchement sans
versement préalable de
cotisation (2).
En rapport avec le congé
annuel, le personnel
soignant tant du C.S.
DGDA/Matadi que de l'HGRK en a
droit, mais
malheureusement ne perçoit pas de
pécule de vacance.
~ 72 ~
CONCLUSION
Notre étude était
consacrée à
l'évaluation de
la sécurité
sociale du personnel
soignant des
institutions
hospitalières
publiques et privées.
Elle était menée
durant une période de 9 mois,
allant d'octobre 2015 à
Juin 2016.
L'Hôpital
Général de Référence de
Kinkanda et le Centre de Santé de
la DGDA/Matadi ont
constitué notre milieu
d'étude.
Le but de notre travail
était de contribuer à
l'amélioration des
conditions de vie du
personnel soignant, tant du
secteur public que
privé.
L'objectif
général de notre travail
était
d'évaluer la
sécurité
sociale du personnel
soignant de l'HGR
Kinkanda et du C.S.
DGDA/Matadi.
Tout au long de ce travail,
nous avions voulu
vérifier les
hypothèses
suivantes :
1. La sécurité
sociale du personnel
soignant, tant de
l'HGRK que du C.S.
DGDA/Matadi n'est pas
bien assurée, mais
le personnel soignant des
institutions
publiques serait mieux
sécurisé que celui
des institutions
privées ;
2. Leurs attentes sont que leur
paie soit revue à la
hausse et qu'il soit mis
dans de bonnes conditions de travail
;
3. Les mesures adoptées par les
employeurs de ces deux
institutions
hospitalières c'est
de couvrir en totalité
les soins médicaux en
cas de maladie pour le
personnel soignant
ainsi que pour les membres
de leurs familles
restreintes, de supporter le
transport journalièrement de son personnel
et de payer les frais
d'hébergement à ses
employés.
Après analyse des données,
nous avons abouti aux
résultats suivants
:
? La majorité des
enquêtés du C.S.
DGDA/Matadi affirment que
leur sécurité
sociale est assurée,
par contre la majorité des
enquêtés de l'HGRK affirment
le contraire ;
? La prise en charge de
certains soins et examens par
le personnel
lui-même, le non
paiement des heures
supplémentaires et le
salaire
insuffisant sont des raisons
majeures de la faiblesse de
la sécurité
sociale de nos enquêtés
;
-' 73 -'
? Comme attentes, tous nos
enquêtés veulent que leur
employeur les mette dans des bonnes
conditions de travail et que
leur paie soit revue
;
? Tous les personnels du
C.S. DGDA/Matadi
perçoivent le
frais de logement et de transport,
tandis que ceux de l'HGRK ne
le perçoivent pas
;
? Tous nos enquêtés ne
perçoivent pas des
allocations
familiales ;
? Tous les membres de
famille du personnel du
C.S. DGDA/Matadi ont
droit aux soins
médicaux à charge de
l'employeur,
tandis que pour ceux de
l'HGRK, seul les membres de
famille du personnel
masculin qui en ont
le droit.
Au regard de ces résultats,
nous avons tiré les
conclusions suivantes
:
1. La sécurité
sociale du personnel
soignant, tant des
institutions
publiques que privées,
n'est pas bien
assurée, mais le
personnel soignant des
institutions
privées est mieux
sécurisé que celui
des institutions
publiques ;
2. Comme attentes, le personnel
soignant de ces deux
institutions
hospitalières
aimerait que sa paie
soit revue à la hausse et
qu'il soit mis dans de
bonnes conditions de
travail.
-' 74 -'
SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS
Si nous tenons compte des
raisons de l'état actuel
de la sécurité
sociale dans notre pays,
nous nous rendons bien compte que cette
situation
implique tant aussi
bien l'Etat
Congolais et l'INSS que
l'employeur et
l'employé.
Pour espérer voir une
quelconque
amélioration, des
profonds changements sont requis à tous
les niveaux sans
distinction.
Ainsi, nous recommandons
:
1. Aux personnels soignants (employés) :
de s'informer et de connaître
leurs droits et leurs
devoirs en matière de
sécurité
sociale pour revendiquer au
moment convenable une
amélioration des
prestations ;
2.
l
Aux employeurs : de
s'affilier à
l'INSS, de déclarer
tous les employés en vue de
l'obtention du numéro
d'immatriculation,
de verser correctement les
cotisations demandées,
d'expliquer aux
employés les
rubriques composants eur
rémunération ;
3. A l'INSS :
d'améliorer
la gestion sur base des
dispositions
légales aussi
bien sur le plan
technique,
administratif que
financier pour arriver
à relever le niveau
des prestations sociales aux
normes recommandées par
l'organisation
internationale du
travail.
4. A l'Etat Congolais :
I De veiller à
l'application des
lois en matière de
sécurité
sociale ;
I De relever le taux du
SMIG pour que
celui-ci permette aux
personnes de premier échelon de mener
une vie conforme à la
dignité humaine
à toutes les couches de la
population ;
I De penser à étendre la
sécurité
sociale aux autres branches et à
toutes les couches de la
population;
I De verser des subventions à
l'INSS ;
I D'ajuster le montant
alloué aux différentes branches
au coût de la vie ;
I Créer des emplois
décents afin de résorber le
chômage et luter contre la
pauvreté.
-' 75 -'
PERSPECTIVES
Nous ne pensons nullement
avoir touché à tous les aspects
de la vie
sociale et
professionnelle du personnel
soignant,
ainsi nous proposons aux futurs
chercheurs qui voudront aborder ce sujet,
d'explorer d'autres
aspects tels que :
? Du respect des normes de contrat de travail
dans les
institutions
hospitalières
privées ;
? La rémunération du
personnel comme facteur
d'amélioration de
la qualité des
soins.
-' 76 -'
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familiales (
www.digitalcongo.net),
Mars 2003.
-' 80 -'
ANNEXES
~ 81 ~
FICHE DE COLLECTE DES DONNEES AU PRES DU PERSONNEL
SOIGNANT
Bonjour Monsieur (madame). Je suis étudiant
à la Faculté de Médecine de l'Université Kongo. Je
réalise un travail de fin d'étude sur l'évaluation de la
sécurité sociale du personnel soignant des institutions
hospitalières publiques et privées. Voudriez-vous bien me
répondre librement et de façon directe et sincère ? Je
vous remercie d'avance pour votre disponibilité et
coopération.
INSTITUTION HOSPITALIERE : HGR KINKANDA
I. IDENTITE
Age :
Sexe : Masculin Féminin
Qualification : Inf. A3 Inf. A2 Inf. A1
|
C.S. DGDA
Technicien de labo
|
|
Technicien de radiologie Nutritionniste
Kinésithérapeute
Médecin généraliste Médecin
spécialiste
Etat-civil : Marié Célibataire
Ancienneté :
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Divorcé
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En Union libre
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II. QUESTIONS
1. SECURITE SOCIALE
1. Croyez-vous que votre sécurité sociale est
assurée dans l'exercice de votre fonction dans
Non
cette institution hospitalière ? OUI
Si non, en quoi est-ce elle ne l'est pas ?
2. Combien percevez-vous comme salaire ?
3. Combien percevez-vous comme honoraire ?
4. Combien percevez-vous comme prime de risque ?
5. Combien percevez-vous comme prime de responsabilité ?
6. Que souhaiteriez-vous que votre employeur fasse ?
1) Qu'il revoie notre paie (salaire et prime)
2) Qu'il me mette dans des bonnes conditions de travail
3) Autre (à préciser)
7. Combien de jour de travail avez-vous par semaine ?
8. Combien d'heure de travail avez-vous par semaine ?
21. Toutes les autres personnes à charge aussi ? Oui
Non
~ 82 ~
9. Que faites-vous les jours ou les heures que vous ne venez
pas au travail ? Je m'occupe de mes travaux ménagers
Non
J'exerce dans une autre institution hospitalière ou une
autre activité rémunératrice
3) Autre (à préciser)
10. Avez-vous un numéro d'immatriculation à l'INSS
? Oui
Si non, pourquoi n'êtes-vous pas affilié à
l'INSS ?
1) Je ne trouve aucun avantage en m'y affiliant
2) La faiblesse des montants de prestations
3) La lenteur exagérée dans le processus de
prestation et d'indemnisation
4) L'institution hospitalière ne nous y a pas
affilié
11. Connaissez-vous le montant prélevé sur votre
rémunération pour les cotisations à l'INSS ?
12. Connaissez-vous le montant des allocations
familiales que vous devriez percevoir de
Non
l'INSS ? Oui
13. Connaissez-vous le montant que votre
institution hospitalière devait verser pour vous à
l'INSS ? Oui Non
2. SITUATION DE L'HABITAT ET DU TRANSPORT
14.
Non
Percevez-vous les frais de logement ? Oui
15. Percevez-vous le transport pour vous rendre à
votre lieu de service ?
Si oui, combien percevez-vous ?
1) Le montant en espèce ( Fc/mois)
2) Le carburant ( litres, soit une équivalence de
Fc)
3) L'institution a prévu un véhicule pour
accompagner et raccompagner le personnel
16. Combien de personnes à charge avez-vous ?
3. ALLOCATIONS FAMILIALES
17. Percevez-vous des allocations familiales pour tous vos
enfants ?
18.
Alimentation
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Autres (à préciser)
|
Ces allocations sont-elles mensuelles ou annuelles ? Mensuelles
Annuelles
19. A quoi sont-elles destinées ?
Etude Logement
4. SOINS MEDICAUX
20. Toute votre famille a-t-elle droit aux soins médicaux
à charge de l'employeur ?
-' 83 -'
Si oui, à quelle condition 9
22. Ces soins sont-ils in toto ou partiel ? In toto Partiels
23. Y a t il des soins médicaux que l'employeur ne prend
pas en charge ?
Oui Non
Si oui, lesquels 9
5. MATERNITE ET PATERNITE 5.1.
Femmes
24. Quelle est la durée du congé de
maternité que votre employeur vous accorde ?
25. Percevez-vous pendant cette période la
totalité de votre rémunération ?
Oui Non
26. Les soins médicaux relatifs à l'accouchement
sont-ils à charge de votre employeur ?
27. Quels autres avantages recevez-vous lors de votre
accouchement ?
5.2. Hommes
28. Avez-vous droit à un congé de paternité
lors de l'accouchement de votre épouse ?
29. Votre épouse bénéficie-t-elle des soins
médicaux à charge de votre employeur pendant
cette période ? Oui Non
30. Recevez-vous d'autres avantages en rapport avec cet
accouchement ?
Oui Non
Si oui, lesquels ?
6. Congé annuel
31. Avez-vous droit à un congé annuel ? Oui Non
32. Combien percevez-vous comme frais y afférent 9
Merci pour votre participation!!!
~ 84 ~
ENQUETE SEMI DIRECTE AU PRES DES AUTORITES DE L'HGR
KINKANDA ET DU C.S. DGDA/Matadi
Bonjour Monsieur (Madame). Je suis étudiant
à la Faculté de Médecine de l'Université Kongo. Je
réalise un travail de fin d'étude sur l'évaluation de la
sécurité sociale du personnel soignant des institutions
hospitalières publiques et privées. Voudriez-vous bien me
répondre librement et de façon directe et sincère ? Je
vous remercie d'avance pour votre disponibilité et
coopération.
INSTITUTION HOSPITALIERE : HGR KINKANDA C.S.
DGDA/MATADI
I. IDENTITE
Qualification : Administrateur gestionnaire Titulaire
Administrateur gestionnaire Adjoint
II. QUESTIONS
1. EFFECTIF DU PERSONNEL
1. Combien de personnel regorge votre institution
hospitalière 9
2. Combien de médecins avez-vous 9 , dont
généralistes et spécialistes.
3. Combien d'infirmiers avez-vous 9 dont A1,
A2 et A3
1. SECURITE SOCIALE
4. Croyez-vous que la sécurité sociale de vos
employés est assurée dans l'exercice de leur
fonction dans cette institution hospitalière ? OUI Non
Si non, en quoi est-ce elle ne l'est pas 9
5. Que souhaiteriez-vous que votre employeur fasse pour qu'elle
soit effective ?
6. Votre personnel est-il affilié à l'INSS ? Oui
Non
7. Si oui, quelles sont les raisons qui vous ont poussé
à les y affilier 9
8. Si non, pourquoi ne les aviez-vous pas affiliés
à l'INSS ?
9. Combien prélevez-vous sur la
rémunération de votre personnel pour les cotisations à
l'INSS 9
-' 85 -'
10. Quel est le montant que votre institution
hospitalière verse pour vos employés à l'INSS ?
3. SITUATION DE L'HABITAT ET DU TRANSPORT
11. Votre personnel perçoit-il les frais de logement ?
Oui Non
12. Votre personnel perçoit-il le frais de transport
journalier pour se rendre à son lieu de service ?
Oui Non
Si oui, combien perçoit-il ?
Si non, pourquoi ne le perçoit-il pas ?
4. ALLOCATIONS FAMILIALES
13. Votre personnel perçoit-il des allocations familiales
pour tous leurs enfants ?
Si oui, sont-elles mensuelles ?
Oui Non Quelque fois
14. A quoi sont-elles destinées ?
Etude Logement Alimentation
5. SOINS MEDICAUX
|
Autres (à préciser)
|
|
15. Toute la famille de votre personnel a-t-elle droit aux
soins médicaux à charge de l'institution hospitalière ?
Oui Non
16. Toutes les autres personnes à charge aussi ? Oui
Non
17. Ces soins sont-ils in toto ou partiel ? In toto Partiels
18. Y a t il des soins médicaux que l'hôpital ne
prend pas en charge ?
Si oui, lesquels ?
6. MATERNITE ET PATERNITE 6.1.
Femmes
19. Quelle est la durée du congé de
maternité que vous accordez à votre personnel ?
20. Perçoit-elle pendant cette période la
totalité de sa rémunération ?
-' 86 -'
21. Les soins médicaux relatifs à l'accouchement
sont-ils à charge de l'hôpital ?
Oui Non
22. Quels autres avantages accordez-vous à votre
personnel lors de l'accouchement ?
6.2. Hommes
23. Le mari a-t-il droit à un congé de
paternité lors de l'accouchement de son épouse ?
Oui Non
24. L'épouse de votre personnel
bénéficie-t-elle des soins médicaux à charge de
l'hôpital
pendant cette période ? Oui
|
Non
|
|
25. Reçoit-elle d'autres avantages en rapport avec cet
accouchement ?
Si oui, lesquels ?
7. Congé annuel
26. Votre personnel a-t-il droit à un congé annuel
? Oui Non
27. Combien perçoit-il comme frais y afférent ?
Merci pour votre participation!!!
-' 87 -'
BIOGRAPHIE
Docteur NKUMBA PHUABU Jacques est cadet d'une
fraterie de 8 enfants, dont 4 garçons
et 4 filles. Il est né
le 24 Novembre 1980 à Kayi
Mbungu, un village du groupement
DIZI, Secteur de Bula
Naku, Territoire de
Tshela,
District du
Bas-Fleuve, Province du
Kongo Central (ex.
Bas-Congo).
Orphelin de mère à
l'âge de 6 ans, puis
de père à 31 ans, il a fait ses
études primaires et
secondaires au Complexe
Scolaire MAFUTA, ex LES
ANGES DE NGALIEMA dans la
capital KINSHASA où
il a reçu son
Diplôme d'Etat
(Baccalauréat) en 2000.
Par manque de moyens
financiers, il chôma
pendant trois ans, pour débuter sa
campagne universitaire au
Centre Universitaire de
Kamina, Extension de
l'Université de
Lubumbashi de 2003 - 2006 où
il obtiendra le
Diplôme de Graduat en
Sciences
Biomédicales.
De 2006 - 2009, il passa
le 1er et le
2ème doctorat à
l'Université de
Lubumbashi sans terminer son cursus à
cause d'une forte
maladie. Pour
les soins, la
proximité auprès de sa
famille est exigée,
ce qui l'obligea à rentrer
auprès de ses siens, où
il poursuivra son cursus à
l'Université Kongo de
2010 - 1016 où il décrocha
le Diplôme de Docteur
en Médecine,
Chirurgie et
Accouchements.
-' 88 -'
PROCES VERBAL DE PRESTATION DE SERMENT
-' 89 -'
CURRICULUM VITAE
I. IDENTITE
Nom : NKUMBA
Post-nom : PHUABU
Prénom : Jacques
Lieu et date de naissance : KAYI-MBUNGU, Le 24 NOVEMBRE
1980
Sexe : MASCULIN
Etat-civil : CELIBATAIRE
Fils de : PHUABU MUAKA François
(Décédé)
Et de : PHAKA NKUMBA Esther
(Décédée)
Nationalité : CONGOLAISE (RDC)
Province d'origine : KONGO CENTRAL
Adresse actuelle : Avenue Inga, n° 21, Q/Maman
Mobutu,
C/Mont-Ngafula
Téléphone :
(+243)895801155/812760773
E-mail : jacquesnk@
gmail.com,
nkumbajacques@yahoo.fr
II. ETUDES FAITES
+ De 1988 à 1993 : Etudes primaires au Complexe Scolaire
Mafuta, Kinshasa.
+ De 1994 à 2000 : Etudes secondaires, Section
Scientifique, Option CHIMIE-
BIOLOGIE au Complexe Scolaire Mafuta, Kinshasa.
+ De 2003 à 2006 : Premier cycle de Graduat de
Médecine (Sciences Biomédicales) au Centre Universitaire de
Kamina, Extension de l'Université de Lubumbashi.
+ De 2006 à 2007 : Première année de
doctorat de Médecine à l'Université de
Lubumbashi.
+ De 2007 à 2009 : Deuxième année de
doctorat de Médecine à l'Université
de Lubumbashi.
+ De 2010 à 2016 : Deuxième cycle
d'étude de Médecine à l'Université
Kongo.
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III. TITRES OBTENUS
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+
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En 1993
|
: Certificat d'Etudes Primaires
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+
|
En 2000
|
: Diplôme d'Etat en Chimie-Biologie
|
+
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En 2006
|
: Diplôme de Graduat en Sciences Biomédicales
|
+
|
En 2016
|
: Diplôme de Docteur en Médecine, Chirurgie et
Accouchement
|
--' 90 --'
IV. TRAVAUX SCIENTIFIQUES REALISES
+ En 2006 : Age moyen de la circoncision des enfants à
Kamina, cas du
Quartier 14, de Janvier 2004 à Décembre 2004.
+ En 2016 : Evaluation de la sécurité sociale
du personnel soignant des
institutions hospitalières publiques et
privées, cas de l'Hôpital Général de
Référence de Kinkanda et du Centre de Santé de la
DGDA/Matadi, d'octobre 2015 à Juin 2016.
V. EXPERIENCES PROFESSIONNELLES
+ Du 18/09 au 20/10/2004 : Stage clinique de Santé
publique (CPN, CPS, CPON) à l'Hôpital Général de
Référence de Kamina/Katanga.
+ Du 21/09 au 24/10/2005 : Stage clinique des Soins infirmiers
au Centre de Santé de Référence Shungu Mémorial
à Kamina/Katanga.
+ Du 08/03 au 08/04/2006 : Stage clinique des Techniques de
laboratoire à l'Hôpital SNCC de Kamina/Katanga.
+ Du 03/09 au 05/10/2006 : Stage clinique de Chirurgie
à l'Hôpital SNCC de Kamina/Katanga.
+ Du 20/09 au 24/10 /2007 : Stage clinique de
Gynéco-obstétrique à l'Hôpital Général
de Référence de Kamina/Katanga.
+ Du 06/10 au 08/11/2008 : Stage clinique de Médecine
Interne et Pédiatrie à l'Hôpital Saint Eloi/SNCC de
Lubumbashi/Katanga.
+ Du 15 Juin au 15 Juillet 2011 : Stage clinique de
Sémiologie médicale et chirurgicale à l'Hôpital
Saint Gérard de Matadi/Kongo Central.
+ Du 22 Juillet au 24 Août 2012 : Stage clinique
d'anesthésiologie-réanimation et
gynéco-obstétrique au Centre de Santé La
Patience de Boma/Kongo Central. + Du 14 Mars au 14 Avril 2014 : Stage clinique
de Management à la Zone de
Santé Rurale de Lukula/Kongo Central.
+ Du 01 Octobre 2015 au 30 Septembre 2016 : Stage de
professionnalisation à
l'Hôpital Provincial Général de
Référence de Kinkanda/Matadi/Kongo Central. + Du 01 Octobre 2015
au 30 Septembre 2016 : Coordonnateur des Médecins
Stagiaires de l'Hôpital Provincial Général
de Référence de Kinkanda
+ De Mars à Octobre 2006 : Président du Bureau
de Vote et de Dépouillement de la Commission Electorale
Indépendante au Foyer Social de la Katuba/Kamina/Katanga.
+ De Décembre 2005 à Novembre 2006 :
Secrétaire Administratif de l'ONG RADEM (Recherche et Action pour un
Développement Multisectoriel), Antenne de Kamina.
+ De Mars à Septembre 2006 : Assistant Social au Centre
de Transit et d'Orientation des Enfants Associés aux Forces et Groupes
Armés (EAFGA) au CTO/Kamina.
+ De Mars 2003 à Octobre 2006 : Président et
Metteur en scène de la Troupe Théâtrale « Les Anges de
la scène » des étudiants du Centre Universitaire de Kamina,
Extension de l'Université de Lubumbashi.
--' 91 --'
+ De Mars 2004 à Novembre 2006 : Animateur et
Journaliste à la Radio Communautaire du Katanga, Station de Kamina.
+ De 2004 à 2006 : Secrétaire Adjoint
du Conseil des Jeunes du Territoire de Kamina
VI. AUTRES CONNAISSANCES
+ Connaissance en informatique : Word, Excel et
Internet. VII. LANGUES PARLEES
V' Français (Parlé et écrit)
V' Lingala (Parlé et écrit)
V' Kikongo (Parlé et écrit)
V' Swahili (Niveau moyen : parlé et
écrit)
Je jure sur mon honneur que les renseignements
fournis ci-hauts sont sincères et exactes.
NKUMBA PHUABU Jacques