Accès au financement par les micros, petites et moyennes entreprises à Goma.( Télécharger le fichier original )par Wassy Tshikama Musorongi Université de Goma - Licence 2014 |
§3. Les Très Petites [ou Toutes Petites ou encore Micros] Entreprises (TPE)Cette catégorie comprend des petites unités de production établies dans les villes, généralement, des micro-entreprises dont certaines échappent à la réglementation de l'administration (publique et fiscale)36(*). Parmi les TPE se distingue alors ceux ouvrant dans le secteur privé traditionnel, essentiellement centré sur l'agriculture de subsistance ou la petite agriculture familiale et sur les services ruraux. Il y a ensuite plusieurs milliers de TPE exerçant des activités de petit commerce, de petite restauration, de maraîchage, de transformation de produits alimentaires (cas des fromages, ou de saucisses, etc) et d'artisanat (cas de fabrication des briques ou d'entreprises de garnissage, etc). Elles assurent la survie et l'insertion ou la réinsertion dans la vie économique de familles et d'individus marginalisés, en partie par les conflits37(*). Incontestablement, il existe une demande de financement au niveau des TPE qui peut également être estimés à plusieurs centaines par an. On sait seulement que dans l'ensemble, les MPME ont un besoin de financement estimé à 82%38(*). Toutefois, souvent les promoteurs sont insuffisamment formés et leurs projets ne sont pas adéquatement formulés39(*). Ici, on peut cependant relever l'action des Forums sur l'accès au financement organisé en 2011 et en Juin 2012 par l'Ambassade d'Allemagne en République Démocratique du Congo grâce auxquels les entrepreneurs des MPME témoignaient en 2012 avoir réussis à obtenir 73% de crédit; et que 69% ont bénéficié d'une formation en gestion ; 67% ont reçu un enregistrement légal de l'entreprise et 35% ont adhéré à un regroupement. Il existe donc un support sur base duquel une action plus étendue pourrait être menée ; et de tels projets s'adressent à priori aux institutions de micro finance. §4. Les entreprises sinistréesIl s'agit bien là d'une catégorie spéciale d'entreprises, qui serait dans un certain nombre de cas, de taille moyenne. En effet, la question de la réhabilitation des entreprises sinistrées40(*) par la guerre est apparue comme devant retenir l'attention. Il s'agit de dommages infligés par les guerres sous forme de destructions, pillages, etc. qui n'ont pas bénéficiés d'une quelconque indemnisation. Les propriétaires de ces entreprises n'ont pu reconstituer des moyens suffisants que pour remettre ces entreprises en état de marche. Il y a là un potentiel qui avait précédemment fait la preuve de capacités de gestion. Il y aurait donc lieu d'envisager de réfléchir à la possibilité d'un appui à la réhabilitation. Par hypothèse, celles qui n'ont pas encore été réhabilitées ont rencontré des problèmes d'accès au financement. Dès lors, si des dispositions particulières ne sont pas arrêtées, leur remise en état est peu vraisemblable. Des exemples types de ces entreprises sinistrées sont légions à l'Est du pays : - Le domaine de KATALE ; - La SOTRAKI - La SOMIKIVU - La Sucrerie de KILIBA - Etc * 36 Donc, oeuvrant souvent dans l'informel. * 37 Ce que peinent à comprendre les autorités de la mairie de Goma, qui vraisemblablement ne jurent que sur la disparition nette du secteur. * 38Selon une étude dont le chiffré avait été cité par le journal Uhurusur le site de Digital Congo, en Juillet 2012. * 39 Même difficulté que les PME : Les Banques perçoivent les Micro, Petites et Moyennes Entreprises comme risqués et moins rentables, et même de structures peu crédibles, etc. Pourtant, cette perception devait avoir changé depuis un quinquennat, environ : le business MPME devient de plus en plus sûr. * 40 Terme emprunté au rapport de la BAD (2009) sur l'accès au financement au Congo-Brazza. |
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