CONCLUSION
Le dessin est une activité qui est très
développée chez les enfants ; le dessin d'un bonhomme
étant l'un des thèmes favoris. Dans un monde où le trouble
du spectre de l'autisme (TSA) prend de l'ampleur, nous avons choisi
d'étudier l'incidence la personnalité de l'enfant autiste du
Burkina Faso sur son dessin du bonhomme.
Vu que l'autisme est peu connu au Burkina Faso, nous l'avons
d'abord défini dans la première partie qui est l'approche
théorique du sujet. Après avoir posé le problème du
dessin du bonhomme chez les personnes autistes, nous avons formulé trois
hypothèses spécifiques. La première hypothèse
spécifique est que le dessin du bonhomme de l'autiste burkinabè
n'est pas détaillé. La deuxième hypothèse est que
le dessin du bonhomme de l'autiste burkinabè reflète des troubles
de l'image corporelle et la dernière hypothèse spécifique
considère que le dessin du bonhomme de l'autiste burkinabè
reflète des carences affectives précoces.
Nous avons ensuite procédé à
l'étude de quatre cas cliniques. Il s'agit de quatre enfants avec un
autisme léger et qui sont suivis dans un centre spécialisé
de l'ABAPE. La cotation des dessins s'est reposée sur la cotation de
Royer à travers son test du dessin du bonhomme. L'analyse et
l'interprétation des dessins quant à elles, se sont
basées sur les travaux de Machover (1949) et de Royer (1984, 1995).
Les résultats ont d'abord révélé
des casd'enfants autistes avec une déficience intellectuelle. Ensuite,
nous avons pu mettre en évidence les troubles de l'image du corps
associés à l'autisme et enfin, ce travail nous a permis de
découvrir des carences affectives sous-jacentes à l'autisme.
Autant d'indices qui confirment notre hypothèse générale
selon laquelle l'autisme des cas d'enfants burkinabè a une incidence sur
le bonhomme dessiné.
Toutefois, il parait nécessaire pour nous de nous
exempter de toute généralisation hâtive dans la mesure
notre recherche ne s'est portée que sur l'étude de quatre cas
cliniques. De plus les productions des enfants ont pu être
influencées par certaines activités (peinture, dessins) qu'ils
font régulièrement au niveau du centre de prise en charge. Des
recherches ultérieures, mieux contrôlées, pourront alors
être menées avec un grand échantillon. Ces recherches
peuvent se porter sur les différences qui peuvent exister entre les
dessins des enfants présentant différents types d'autisme, le
nôtre s'étant porté sur des enfants présentant un
autisme léger. En outre, elles peuvent s'intéresser à la
validation des outils de diagnostic de l'autisme (le CARS et autres) ou du test
du dessin du bonhomme au Burkina Faso.
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