3) La crise dans les relations entre
l'É.É.C. et l'E.Z.E. (1992-1993)
Cependant, cette vieille coopération entre
l'É.É.C. et l'E.Z.E. depuis les années 1966 a connu un
problème entre 1992 et 1993235. Les causes de cette situation
restent encore sombres. Ce problème serait parti du changement du
directeur du centre polyvalent de Mbouo-Bandjoun en juillet 1993 ; directeur
très estimé par les partenaires allemands. Devant cette
situation, les Allemands cessent de soutenir le centre polyvalent, avec
l'arrivée du nouveau directeur, et partant d'autres oeuvres aussi.
Le 6 mai 1994 l'É.É.C. et l'E.Z.E signent un
projet d'accord-cadre de coopération. Le but de cet accord cadre est de
rénover le partenariat entre les deux institutions tout en
préservant l'indépendance et l'entière
responsabilité de chacune dans la prise de décisions relatives
à son fonctionnement236. Il y est précisé entre
autres, que les deux parties sont tombées d'accord sur la
nécessité d'une concertation préalable dans les
changements d'intérêt mutuel à la tête des
institutions ou oeuvres dans lesquels l'E.Z.E. participe matériellement
ou financièrement237. Ceci semble étayer la rumeur
ci-dessus selon laquelle, la brouille entre l'É.É.C. et l'E.Z.E.,
vient du changement d'un directeur d'une institution à laquelle,
l'E.Z.E. participait matériellement ou financièrement.
À travers cet accord-cadre de coopération
signé par le pasteur Charles Emmanuel Njiké et le
représentant de l'E.Z.E., Rudolf Heinrichs, la solution commença
à se dessiner. Cette signature a eu lieu en présence des divers
responsables des oeuvres et mouvements de l'É.É.C. que soutient
l'E.Z.E. : enseignements primaire et secondaire, oeuvres médicales et
agricoles, communication, centre polyvalent de formation de Mbouo-Bandjoun,
C.A.F.R.A.D., etc.238.
La solution à la brouille, amorcée au Cameroun
en 1994, se poursuivit à Bonn en Allemagne en 1995. Ainsi, le 8 juin
1995, le projet d'accord-cadre de coopération signé au Cameroun
et qui jette les bases d'une nouvelle orientation de la coopération
entre l'É.É.C. et l'E.Z.E., fut ratifié239. Le
document de cette ratification est signé par le pasteur C. E.
Njiké, Président de l'É.É.C. et M. Wadhem,
Directeur de Programme de l'E.Z.E. Sont témoins de cet
événement, du côté de l'É.É.C. : le
pasteur Hans Edjenguélé Ngoupa, Secrétaire
Général
234 L'Appel n°17, octobre-décembre 1992,
p.15.
235 E. Tchuindjang, « Les expressions oecuméniques
d'une jeune Église », p.227.
236 L'Appel n°29, p. 31.
237 Ibid.
238 Ibid. n°29, p. 31.
239 L'Appel n°29, p. 31.
17.
93
de l'É.É.C., Claire Yolande Essombé,
représentante du Département de la Communication. Du
côté de l'E.Z.E., on a M. Rudolf Heinrichs et Mme Anne-Marie D.
Navers, tous deux responsables du Département Afrique de
l'E.Z.E.240.
À travers cet acte, le moment est venu de situer un
cadre qui permettrait aux deux partenaires de redynamiser et de vivifier leurs
relations. Le pasteur Njiké a émis le voeu que cette
coopération soit pérenne, et surtout que l'E.Z.E. participe
activement aux besoins de formation des cadres et du personnel de
l'É.É.C.241.
Au demeurant, les relations l'É.É.C. avec
l'Allemagne se traduisent à travers la coopération qu'elle
entretient avec les Églises et O.N.G. installées dans ce pays
entre autres l'Église Évangélique de Westphalie, la
Mission de Brême et l'Evangelical Zentrastelle Für
Entwiecklunlghilfe (E.Z.E.). Cette traduction des expressions
oecuméniques de l'É.É.C. vers l'extérieur s'est
aussi ressentie aux Pays-Bas.
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