2.4) Incorporation
« Le choix de consommer tel ou tel produit s'inscrit dans
une logique de protection-prévention qui prend sa source dans la
pensée magique : croire aux vertus du produit incorporé »
(GINESTE Muriel, 2003, p.258).
Claude FISCHLER (2001, p.66) nous décrit ce principe
d'incorporation de la manière suivante :
« L'acte fondamental sur lequel se cristallise «
l'angoisse de l'omnivore », telle que nous venons de la définir,
c'est l'incorporation, c'est-à-dire le mouvement par lequel nous faisons
franchir à l'aliment la frontière entre le monde et notre corps,
le dehors et le dedans [...] Incorporer un aliment, c'est, sur un plan
réel comme sur un plan imaginaire, incorporer tout ou en partie de ses
propriétés : nous devenons ce que nous mangeons. »
En buvant du lait, on incorpore donc ses bienfaits et ses
vertus, qui relèvent à la fois du vital mais aussi du
symbolique.
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