1.1.47. 3.3.2.2. Forêt sacrée Slik?zun
· Dimension spirituelle de la forêt
sacrée Slik?zun
Le vodunslik? communément appelé en
wem?,adjavodun (vodun venu d'Adja), fait de cette forêt sa force du
sacré. Selon les populations enquêtées, ce vodun
protège les productions agricoles contre les insectes
dévastateurs. Mais ceci est possible grâce aux rituels qui se
faisaient à l'aide des feuilles telles que kpatima (Moringa
oleifera), adjamakloé (Newbouldia Laevis). Après
les rituels, ils mettaient ces feuilles dans l'eau pour tuer ces insectes. De
plus, ce vodun faisait du mal aux femmes qui ont commise l'adultère.
Les dignitaires organisaient chaque année, des
cérémonies communément appelée whétanu qui
dure deux à quatre semaines.
· Pratiques Interdites dans la forêt
sacrée Slik?zun
Selon les populations enquêtées, la forêt
sacréeSlik?zunavait aussi des interdits auxquels elles
accordaient une place très importante. Les interdits sont:
- ne pas coucher avec une femme dans la forêt
sacrée ;
- ne pas tuer un porc ;
- la femme en période ne doit pas entrer dans la
forêt sacréeSlik?zun.
Ces interdits ne sont plus respectés.
1.1.48. 3.3.2.3.Forêt sacrée Lokozun
· Dimension spirituelle de la forêt
sacrée Lokozun
Selon les populations enquêtées, cette
forêt doit son aspect sacré à loko (Milicia
excelsa) qui se trouvait dans cette forêt. C'est sous cet iroko que
se trouvait le vodun de cette forêt sacrée,qui se trouve dans le
sol. Celui-ci permet à la population de résoudre beaucoup de
problèmes. On y faisait des prières pour les femmes
stériles, qui, quelques jours après cette
cérémonie, tombent enceinte. Pour cette prière, la femme
stérile apporte de osin(l'eau), ahoé (Gacinia
cola), de sodabi(alcool) et de amiv?(huile rouge). La présence des
chauves souris dans la forêt signale l'approche d'une mauvaise
période. De plus si la pandémie attaque les enfants dans le
village, il suffit qu'on fasse des rituels dans la forêt et la maladie
disparaît dans tout le village. Aussi, font-ils des
cérémonies chaque année pour cette forêt. Pour le
faire, ils amènent une quantité importante de sodabi (alcool)
dans de gros canaris.Les participants tournent autour de ces canaris en se
lavant avec son contenu et en chantant une chanson mystique. Cette chanson est:
« ahan to agbangom? adj?nvi ahan to agbangom? ahan m?n n?n gba gozin
é ahan to agbangom? aé. Ahan to agbangom? ahanwul?to ahan to
agbangom? adj?nvi ahan m?n n?n gba gozin é ahan to agbangom?
aé ». Ce qui signifie : les canaris
sont déjà remplis d'alcool, fils de adj?n ; l'alcool ne
brise pas le canaris. En chantant, un participant dans le groupe commence par
prononcer leur panégyrique. Les réalités mystiques de
cette forêt sacrée sont toujours ancrées dans la conscience
des populations riveraines malgré l'avènement des religions
étrangères.
· Pratiques interdites dans la forêt
sacrée Lokozun
De l'avis des enquêtés, les interdits de la
forêt sacrée Lokozun sont :
- ne pas allumer le feu dans la forêt
sacréeLokozun;
- une femme en menstrues ne pénètre pas dans la
forêt sacréeLokozun ;
- l'homme qui entre dans la forêt sans la permission
aura la gale ;
- ne pas tirer pas de coup de feu dans la forêt
sacréeLokozun.
Toutes ces interdictions existent jusqu'aujourd'hui ;
elles sont respectées par la population locale. Le
prélèvement des plantes médicinales n'a pas
été interdit.
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