c. 2. Les caractéristiques de la mère, de
l'enfant et du lieu de naissance.
Une autre enquête prospective a été
menée sur un échantillon de 353 femmes ayant accouché dans
les maternités de l'agglomération d'Aix-Chambéry par
Labarere J. et al. (15).L'objectif de l'étude était d'estimer la
durée d'allaitement maternel et d'identifier les facteurs
associés à son initiation et au sevrage. L'étude a abouti
aux résultats tels que la prévalence d'allaitement en
établissement était de 70,8% (66,1-75,5) dont 39,9% d'allaitement
maternel exclusif et 30,9% d'allaitement mixte. La prévalence de
l'allaitement maternel atteignait 58,1%(52,9-63,3) à un mois, et 12,2%
(8,3-16,1) à six mois. Sa durée médiane était de 13
semaines (11,6-14,4).
La comparaison entre l'allaitement maternel exclusif et l'allaitement
partiel en maternité a fait l'objet d'une étude en France par
Bonet M. et al. (9). Elle avait pour objectif de déterminer la
façon dont l'allaitement maternel exclusif et l'allaitement partiel en
maternité variaient suivant les caractéristiques de la
mère, de l'enfant et du lieu de naissance. Un échantillon
national représentatif des naissances comprenant 14580 enfants
nés vivants a fait partie de l'étude. En conclusion,
l'allaitement maternel exclusif était plus pratiqué à
56,3% et l'allaitement partiel à 6,3%. En définitive, la pratique
de l'allaitement exclusif et de l'allaitement partiel était
perçue comme ayant des fortes disparités suivant la classe
sociale et la nationalité des mères et la région de
naissance.
c. 3. Prise des médicaments et pratique de
l'allaitement maternel exclusif
Les publications d'effets indésirables
sévères chez des nourrissons liés à la
présence d'un médicament dans le lait maternel sont très
rares. Une seule étude prospective portant sur les effets
indésirables observés chez des nourrissons allaités en
rapport avec la prise de médicament par la mère a
été menée au Canada par Gremmo-Féger G. et al. (11)
Des effets indésirables mineurs ont été rapportés
dans 11,2% des cas, aucun n'ayant conduit à une consultation
médicale ou à un arrêt du médicament ou de
l'allaitement. Il s'agissait essentiellement de diarrhée,
d'irritabilité ou de somnolence, survenant un peu plus souvent chez les
enfants dont les mères prenaient plusieurs médicaments (15,7%)
qu'un seul (10,1%). En conclusion la prise des médicaments ne serait pas
un facteur majeur dans l'interruption de l'allaitement maternel.
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