I.2.3 Répartition épidémiologique de
la néphropathie.
La néphropathie diabétique est actuellement la
première cause d'insuffisance rénale dans la plupart des pays
occidentaux. Entre 10 à 50% des patients selon les pays.
Environ 25 à 30% des sujets diabétiques de type1
développent une néphropathie diabétique tandis que la
prévalence serait plus faible, de l'ordre de 10 à 20% chez les
diabétiques de type 2, en raison du nombre très important des
sujets diabétiques (COULIBALY, 2008). Avec 40% des causes d'insuffisance
rénale chronique terminale, la néphropathie diabétique se
place au premier plan des préoccupations en néphrologie
(LASARIDIS et SARAFIDIS, 2005).
I.3 Influence de l'alimentation sur le diabète
sucré et sur l'hypertension artérielle.
La ration alimentaire est la quantité d'aliments
permettant de satisfaire les besoins en énergie, en macronutriments
(protéines, lipides, glucides), en micronutriments (vitamines, sels
minéraux) et en eau d'un individu ou d'un groupe de personnes
(MAKRELOUF, 2011).
Chez un individu sain, l'établissement d'une ration
alimentaire tient compte de la répartition souhaitable des
macronutriments : 15 % environ de l'apport énergétique doit
être fourni par les protéines (viandes, poissons, laitages, soja,
légumes secs), 30 % par les lipides (beurre, margarine, huile) et 55 %
par les glucides, dont 10 % au maximum par les glucides rapides (aliments
sucrés). Les rations alimentaires sont établies à partir
des différents groupes d'aliments (fruits et légumes, corps gras,
produits laitiers, céréales, viandes, poissons, etc...) et
comptabilisent l'apport éventuel fourni par des boissons
alcoolisées idéalement inférieur à 10 % de l'apport
énergétique total (MAKRELOUF, 2011).
Mémoire de Master en Biologie Clinique
rédigé par: MIMBOE BILONGO CELINE SYLVIE
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Filtration glomérulaire chez des patients
diabétiques et/ou hypertendus suivis à l'Hôpital de
district de la Cité Verte: dosages de la créatinémie,
protéinurie et urémie
I.3.1 Influence de l'alimentation sur le diabète
sucré.
L'alimentation joue un rôle majeur dans le
bien-être et la santé des diabétiques, car elle permet de
combler ses besoins nutritionnels, de contrôler le glucose sanguin,
d'atteindre un poids et des taux de lipides sanguins adéquats, de
contrôler la pression artérielle et de prévenir les
complications de la maladie (BRAND-MILLER, 2003).
I.3.1.1 les glucides
Il est important de limiter l'hyperglycémie post
prandiale en palliant à l'insuffisance régulatrice de
l'activité pancréatique par la consommation d'aliments qui ne
provoquent pas une brusque montée de la glycémie, donc qui sont
lentement absorbés au niveau intestinal. Cette capacité est
représentée par l'index glycémique des différents
aliments (échelle qui classe les aliments riches en glucides en fonction
de leur effet sur l'augmentation de la glycémie par rapport à un
aliment de référence, soit le glucose ou le pain blanc) (GUILBERT
et al., 2003). Le tableau 1 répertorie quelques aliments en
fonction de leurs indices glycémiques.
Tableau 1 : Quelques exemples d'aliments
à indice glycémique bas, moyen et élevé
Indices
glycémiques faibles (inférieur à
39)
|
Indices glycémiques
moyens (compris entre 40 et 59)
|
Indices glycémiques
élevés (supérieur à
60)
|
Carottes crues
|
Bananes vertes
|
Bananes mures
|
Avocats
|
Blé, céréales complètes
sans sucre
|
Farine de maïs, farines de riz
|
Aubergine
|
Mangues
|
Confitures
|
Haricot blanc,
noir ou rouge
|
Macaroni
|
Barres de chocolats
|
Lait de soja
|
Riz complet brun
|
Melon
|
Mandarines
|
Noix de coco
|
Miel
|
Epinard
|
Patates douces
|
Dattes
|
|
|
|
|