IV. ATTEINTES GLOMERULAIRES DUES AU DIABETE ET A
L'HYPERTENSION : NEPHROPATHIES DIABETIQUE
ET HYPERTENSIVE.
Les néphropathies sont des maladies qui atteignent le
rein plus précisément le néphron qui est l'unité
fonctionnelle du rein.
IV.1 Mécanisme de la néphropathie
diabétique.
IV.1.1 Mécanisme génétique.
Le risque de néphropathie est fortement
déterminé par des facteurs génétiques et seuls 40
à 50% environ des diabétiques de type 1 ou 2 développeront
finalement une néphropathie (BERGER et al., 2003).
Les facteurs génétiques peuvent influencer
directement le développement de la néphropathie
diabétique. Le problème majeur réside dans un mode
complexe d'hérédité mendélienne avec implication
probable de plusieurs gènes (BERGER et al., 2003).
IV.1.2 Mécanismes métaboliques
moléculaires
IV.1.2.1 Stress oxydatif
Le stress oxydatif encore appelé stress oxydant est un
déséquilibre de la balance pro-oxydant/antioxydant en faveur des
pro-oxydants qui entraine les dommages oxydatifs des biomolécules
(CILLARD, 2011). Plusieurs grands mécanismes moléculaires sont
impliqués dans les lésions vasculaires et rénales
activées par l'hyperglycémie: l'augmentation du flux de la voie
des polyols, l'augmentation de la production de produits terminaux de glycation
avancée (AGE), la stimulation de la synthèse de l'angiotensine
II.
L'hyperglycémie entraîne une augmentation de la
production de ROS (Reactive Oxygen Species) mitochondriale (BROWNLEE, 2001). La
première étape de ce processus correspond au transport cellulaire
du glucose par des transporteurs spécifiques du glucose (HANEDA et
al., 2003). Les cellules mésangiales par exemple, expriment les
transporteurs du glucose sensibles à l'insuline (GLUT-4) ainsi que les
transporteurs du glucose de type cérébral (GLUT-1) par
l'intermédiaire desquels l'excès de glucose extracellulaire peut
aisément entrer dans la cellule de manière non
insulinodépendante. Une augmentation de la capture du glucose conduit
à une surproduction de donneurs d'électrons (NADH et FADH2)
provenant de l'accélération de la glycolyse et du cycle de Krebs
(BROWNLEE, 2001). Au niveau de la membrane interne mitochondriale, dans
laquelle se trouve la chaîne de transport d'électrons,
Mémoire de Master en Biologie Clinique
rédigé par: MIMBOE BILONGO CELINE SYLVIE
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Filtration glomérulaire chez des patients
diabétiques et/ou hypertendus suivis à l'Hôpital de
district de la Cité Verte: dosages de la créatinémie,
protéinurie et urémie
l'augmentation des donneurs d'électrons (NADH, FADH2)
génère un potentiel de membrane élevé en pompant
les protons au travers de la membrane interne. Le transport d'électrons
se trouve ainsi inhibé au niveau du complexe III, ce qui augmente la
demi-vie des intermédiaires radicalaires du coenzyme Q qui réduit
finalement l'O2 en superoxyde (O2-) (BROWNLEE, 2001). Et enfin, une
réduction des antioxydants tels que le glutathion contribue au stress
oxydatif dans le diabète (MORRISON et al., 2004).
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