Problématique de l'autofinancement des asbl. cas de l'archidiocèse de Mbandaka-Bikoro( Télécharger le fichier original )par Nicolas BAIBOLAKA Université Catholique du Congo - Master 2014 |
b. Les LegsDonation, libéralité faite par testament au bénéfice d'une personne, les legs ont contribué à la finance de l'Eglise. Ceci se faisait en observant les indications et les injonctions données par l'empereur Constantin. Ce dernier avait ordonné que les biens d'un mourant, sans héritier, doivent d'office appartenir à l'Eglise. Autrement dit, selon ce que rapporte Mayeux, "le gouvernement impérial avait largement favorisé l'Eglise en promulguant des lois successorales qui la rendait héritière, ipso facto, des clercs, des religieuses ou religieux morts intestat et sans héritiers directs"54(*). Par ailleurs, cette pratique ne s'est pas seulement limitée à l'Eglise antique ; elle est aussi d'actualité dans l'AMB. Autant qu'elle était bénéfique pour les Eglises occidentaux, autant qu'elle l'est pour l'AMB. S'il faut chercher l'origine de bien ecclésiastique de l'AMB, l'on se rendra compte qu'il y a de ces biens issus de certains fidèles mort sans laisser derrière une progéniture ou tout autre héritier. Les considérants comme tel, nous pouvons affirmer sans ambages que les legs peuvent aussi être comptés parmi les capacités d'autofinancement de l'AMB. Cependant ils ne sont pas les seuls, il faut compter aussi avec les subsides publics. c. Les subsides publicsDu temps de Constantin comme d'ailleurs aujourd'hui, le besoin en finance pour l'Eglise se faisait de plus en plus sentir. Et comme elle-même ne pouvait couvrir seule ses besoins, il fallait une intervention extérieure. D'où les subsides publics. Ces derniers étaient considéraient comme une autre source de financement pour l'Eglise toute entière en générale, mais plus particulièrement surtout pour le clergé. Les subsides, à ce temps là, étaient financés par les autorités étatiques comme le témoigne Eusèbe. Celui-ci certifie, à sa manière, "l'existence d'une lettre d'une lettre de l'empereur Constantin à l'Evêque de Carthage dans laquelle il dit qu'il a ordonné à son général en Afrique de payer à l'évêque ce dont il a besoin pour l'entretien du clergé et que l'évêque devrait selon sa discrétion partager entre les clergé de toutes les provinces qui étaient sous sa juridiction."55(*) Ceci étant compris, les subsides constituent une source de financement et pour l'Eglise en général et pour l'AMB. e. MenseDu point de vue historique, précisément au VIème siècle, le mot latin mensa (la table du repas) désigne encore la table, où prennent place les clercs. Ce sens restera comme tel jusqu'au IXème siècle. C'est progressivement, que s'est forgé le sens de bien ecclésiastique et de part réservée à un membre du clergé (ou une communauté religieuse). Issues de propriétés ecclésiastiques originellement communautaires, les menses proviennent de la division de ces biens. C'est parce que les biens vont être fractionnés que le sens économique du mot mense prend le dessus sur celui de table et ainsi va-t-elle devenir une des sources du patrimoine de l'Eglise. Dans cette optique, la mense peur être comprise comme étant une offrande que les fidèles ou les hommes de bonne volonté mettent à la disposition de l'évêque, du curé, de l'Abbé ou toute autre autorité de l'Eglise en vue de subvenir aux besoins de l'Eglise. En des termes plus explicite, nous disons que la mense est habituellement un patrimoine foncier dont les revenus servent à l'entretien de son ou de ses titulaires ( évêque, abbé, chanoines, curé, etc). D'où Mense épiscopale, abbatiale, capitulaire. Cela étant, la mense participe émerveillement à la formation de la finance de l'Eglise. Autant qu'elle le fait pour l'Eglise Universelle, autant qu'elle le fait pour l'AMB. Voilà pourquoi nous la comptabilisons parmi les réalités pouvant contribuer à la performance économique de l'AMB. * 54 MAYEUX, M. R., Les biens de l'Eglise considérés comme patrimoine des pauvres à travers les conciles occidentaux du VIe siècle, dans Inspiration religieuse et structures temporelles, Lyon, 1948, p. 155. * 55 EUSEBIUS, Historia Ecclesiastica, X, c. V-VI, dans PG, col. 879-893. |
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