Problématique de l'autofinancement des asbl. cas de l'archidiocèse de Mbandaka-Bikoro( Télécharger le fichier original )par Nicolas BAIBOLAKA Université Catholique du Congo - Master 2014 |
II.2.3.1 Les offrandes spontanéesDans cette rubrique, il sera question de passer au crible les offrandes que les chrétiens et les personnes de bonne volonté donnent à l'Eglise en générale et à l'AMB en particulier pour subvenir à ses besoins. Nous allons jeter un regard intéressé sur, entre autre, Dons, Legs, Subsides publics, Menses. a. Les DonsAutant que l'Eglise antique vivait entre autre des dons, autant que l'AMB vit aussi des dons. Ces derniers lui sont un atout majeur pour sa performance économique. Cette pratique se fait en toute conformité avec le canon 1261, §1 qui stipule que "les fidèles ont la liberté de disposer de leurs biens temporels en faveur de l'Eglise."51(*) Ainsi, se situant dans la vie historique de l'Eglise d'où est venue la pratique de dons, nous pouvons distinguer les dons royaux et les dons de fidèles. La pratique de dons royaux découle généralement du IVe siècle. Avec elle, l'Eglise s'était vue grandir du point de vue économique et parvenait à s'auto prendre en charge. En parlant de ces dons, nous faisons explicitement mention des terres et des présents que le roi Clovis offrit à l'Eglise. A l'heure qu'il est, les dons royaux se voient - en ce qui concerne l'AMB - remplacer par les divers dons que les politiques, pris individuellement ou collectivement, offrent à l'Eglise. Il s'agit des dons offert à l'occasion soit d'une fête de jubilé, d'une ordination des prêtres, d'une consécration perpétuelle, d'une émission des voeux, d'un sacre ou d'une ordination épiscopale ; soit à l'occasion d'un catastrophe ou d'autres événements de forces majeures. Toutes ces offrandes sont données spontanément et contribuent d'une manière ou d'une autre au financement de l'Eglise en générale et de l'AMB en particulier. Restant dans la rubrique de dons, il vaut mieux parler aussi de dons de fidèles. Ces derniers, conscientisaient par un des lois de l'empereur Constantin, offraient à l'Eglise ce qu'ils avaient et trouvaient que ca pouvait aider l'économie de l'Eglise. Ainsi, grâce à cette pratique, le revenu de l'Eglise se voyait augmenté. Outre cela, il y avait aussi des lettres et des contrats dits `Precariae' et `Praestariae'52(*) qui ont largement contribué à la prise en charge de l'Eglise par ses propres fidèles. A l'heure qu'il est, les chrétiens soit les fidèles de l'AMB contribuent, eux aussi, à son autofinancement. Ils participent à la construction du tissu économique de l'AMB en lui apportant leur don. Cela, en toute conformité aux propos des évêques congolais qui veulent que "les laïcs catholiques [soient] conscient de leurs responsabilités de prendre en charge l'Eglise au moment où la solidarité des Eglises-soeurs faiblit."53(*) Cette contribution se laisse voir surtout dans les biens meubles et immobiliers mais aussi dans les matériels roulant que l'AMB possède dans son actif que nous allons, dans le chapitre dernier, évaluer. Dans l'entre temps, hormis les dons, nous avons aussi les legs. Qu'en est-il au juste ? * 51 PERISSET, J.-C., Les biens temporels de l'Eglise, Genève - Fribourg, Ed. Tardy, 1996. * 52 Precariae : étaient des lettres par lesquelles un particulier donnait ses fonds à l'Eglise et demander d'en conserver l'usufruit sa vie durant. Praestariae : étaient des lettres par lesquelles l'Eglises acceptait la donation des particuliers et leurs accordait l'usufruit qu'ils avaient demandé pendant leur vie. Cf. THOMASSIN, L., Ancienne et nouvelle discipline de l'Eglise touchant les bénéfices et les bénéficiaires, p.112. Cité par LONEMA, F., O.C., pp. 150-151. * 53Conférence Episcopale Nationale du Congo, Défis pastoraux au seuil du XXIe siècle, Kinshasa, Ed du Secrétariat Général de la CNCO, 2006, n°206. |
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