Problématique de l'autofinancement des asbl. cas de l'archidiocèse de Mbandaka-Bikoro( Télécharger le fichier original )par Nicolas BAIBOLAKA Université Catholique du Congo - Master 2014 |
II.2.1 Les PrémicesAu sens originel du terme, les prémices peuvent se comprendre comme étant "premiers produits de la terre ou animaux nouveau-nés consacrés aux dieux dans l'Antiquité."42(*) Prenant un sens biblique et tout en gardant presque le même sens antique, elles sont vues, dans l'ancien Israël, comme les premiers produits de la terre. D'où, elles étaient consacrées à Dieu et destinés aux Lévites, aux orphelins ou aux veuves. Elles étaient offertes lors de la fête de la Moisson et contribuaient grandement à son caractère festif43(*). Ainsi, les prémices constituent un premier moyen par lequel l'Eglise gonflait ses caisses en vue de ses objectifs. Sur ce, l'AMB soit l'ASBL AMB ne peut pas ne pas passer par la collecte des prémices au près de ses fidèles pour s'auto prendre en charge. Ces prémices dont bénéficiait et bénéficie l'AMB se présente, durant les cinq années de références, comme suit : Tableau n° .... Prélèvement des prémices
Source : Economat diocésain. U.m : dollars américain. II.2.2 Les dîmesLa dîme, selon Jean Yves et Olivier, est un "impôt d'Ancien Régime prélevé par l'Eglise sur la production agricole."44(*) Tous les paysans étaient ténus à cette obligation. Ils "devaient ainsi verser une partie de leurs récoltes (généralement le tiers) au clergé."45(*) Ce prélèvement se verra préciser et se fera suivant une certaine mesure. Puisque dérivé "du latin decuna, decima, et du grec dekáte, dekaton et, [la dîme] signifie d'une manière générale, la dixième partie de la moisson ou du revenu qui est rassemblé pour des motifs religieux précis, pour un financement public."46(*) C'était déjà un moyen, pour l'Eglise, de faire face à ses nombreux défis financiers. Autrement dit, une manière d'aider l'Eglise à répondre à ses devoirs de charité. Voilà pourquoi dans la notion et la pratique des dîmes nous trouvons non seulement la dîme religieuse et sacerdotale, mais aussi la dîme des pauvres. II.2.2.1 La dîme religieuseElle avait pour but de subvenir aux besoins de l'Eglise et plus particulièrement pourvoir aux obligations ayant trait au culte. Par culte, il faut entendre l'adoration, les offices divins et les officiants. C'est ce qui se dégage dans la lecture de LONEMA DZ'DJO F., quant elle dit que "la dîme constituait en même temps la matière pour le sacrifice et le moyen pour promouvoir l'adoration, d'une part, et la prise en charge des lévites officiants à Jérusalem, d'autre part."47(*) Bref, une prise en charge des fidèles en matière de culte. * 42 Microsoft® Encarta® 2009. (c) 1993-2008. * 43 Cf Deutéronome 16:1-12. * 44 J-Y CAPUL et O. GARNIER, Dictionnaire d'économie et de sciences sociales, p.486. * 45 Ibidem. * 46 Du CANGE, Glossarium mediae et infimae latiniatatis III, cité par LONEMA DZ'DJO F., Devoir et droit des fidèles chrétiens de subvenir aux nécessités de l'Eglise dans la perspective de l'Exhortation apostolique «Ecclesiae in Africa?, Rome, Pontifica Università Lateranense, 2005, P.127. * 47 LONEMA DZ'DJO F., O.c., p. 128. |
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