Problématique de l'autofinancement des asbl. cas de l'archidiocèse de Mbandaka-Bikoro( Télécharger le fichier original )par Nicolas BAIBOLAKA Université Catholique du Congo - Master 2014 |
II.2 Etude sur la possibilité de la performance économique de l'AMBD'entrée de jeu, il nous paraît opportun de parler, très brièvement, du concept `performance' tel que vu dans le monde économique. Selon Mavor et Fibert, "la performance est à la fois accroissement du chiffre d'affaires, de la part du marché, du bénéfice ; elle se manifeste aussi à travers les oeuvres sociales, de satisfaction donnée au personnel."35(*) Ce dernier aspect - manifestation à travers les oeuvres sociales - nous donne des énergies pour parler de la performance dans le monde des ASBL tout en ayant à l'esprit la monition de Josée qui alerte que "la performance d'une entreprise, peu importe sa taille, demeure un phénomène complexe que peu de chercheurs ont réussi à comprendre dans sa totalité."36(*) Cela paraît encore juste d'autant plus qu'au fur et à mesure que les jours passent, les besoins et les objectifs sociaux pour l'AMB ne font que s'augmenter. Sur ce, il faut parfaire les unités de production en les adaptant au rythme de la mondialisation. C'est ce que Mavor et son ami disent : "La performance est innovation, variation de la gamme des produits ; elle est démultiplication des unités de productions et service ..."37(*) Considérant tout ce qui est dit sur la performance, nous aimerions ajouter ce que pensent Albert et Mapapa. Pour eux, "les critères de performance permettent de déterminer les indicateurs auxquels on se refaire pour évaluer une entreprise. Le choix de ces critères fait référence aux objectifs poursuivie par l'entreprise, aux ressources utilisées et aux résultats obtenus."38(*) En étudiant cette possibilité, nous voudrions répertorier, en prenant pour borne de 2008 à 2012, les structures, les faits ou d'autres réalités qui peuvent constituer, pour l'Eglise ou pour l'AMB, des unités de production. Autrement dit, les moyens par lesquels l'AMB peut se financer se trouve être ici au centre du jeu. Cela d'autant plus qu'en vertu du Canon 1254, §1, "L'Église catholique peut, en vertu d'un droit inné, acquérir, conserver, administrer et aliéner des biens temporels, indépendamment du pouvoir civil, pour la poursuite des fins qui lui sont propres."39(*) Comme pour dire qu'il lui faut des moyens pour se correspondre à l'esprit du canon ci-haut cité. Ces moyens, elle les trouve auprès de ses fidèles qui, conformément au canon 222, §1 qui stipule que "Les fidèles sont tenus par l'obligation de subvenir aux besoins de l'Église afin qu'elle dispose de ce qui est nécessaire au culte divin, aux oeuvres d'apostolat et de charité et à l'honnête subsistance de ses ministres."40(*) Voilà pourquoi notre travail sur ce point consistera à entourer la vie de l'Eglise d'un regard plein d'intérêt pour se rendre compte de ses atouts à la performance économique41(*). * 35 AGBODAN, M.M. et AMOUSSOUGA, F.G., Les facteurs de performance de l'entreprise, (Actualité Scientifique), Paris, Ed John Libery Eurotext, 1995, p.XV. * 36 SAINT-PIERRE, J., La gestion financière des PME : Théories et Pratiques, Québec, Presse de l'Université de Québec, 1999, p.267. * 37AGBODAN, M.M. et AMOUSSOUGA, F.G., Ibidem. * 38 CORHAY, A. et MBANGALA, M., Fondements de gestion financière, Liège, Ed de l'Université de Liège, 2008, p.11. * 39 Can. 1254, §1. * 40 Ibidem. * 41 Sur les moyens aidant l'Eglise à subvenir à ses besoins, lire LONEMA DZ'DJO, F., Devoir et droit des fidèles chrétiens de subvenir aux nécessités de l'Eglise dans la perspective de l'Exhortation apostolique «Ecclesiae in Africa?, Rome, Pontifica Università Lateranense, 2005. |
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