II.3.1.3. Traitement et Prévention
Le traitement de la cryptosporidiose pose des
difficultés car il n'existe aucune molécule totalement efficace,
les anticoccidiens restant sans effet sur la cryptosporidiose. Le lactate
d'halofuginone est uniquement une aide permettant une diminution
d'excrétion des Oocystes et la réduction de la diarrhée.
Toutefois, la réapparition des symptômes cliniques est
fréquente à l'arrêt du
traitement.(5)
II.3.2. Giardia lamblia
Le Giardia duodenalis ou Giardia intestinalis (anciennement
Giardia lamblia) est un protozoaire flagellé ; responsable d'une
parasitose intestinale humaine, la giardase ou lambliase. Il s'agit du premier
parasite qui fut découvert en 1681. Le germe a été
décrit pour la première fois par Antoni van Leeuwenhoek (1632 -
1723) en 1681, En 1888, Raphael Blanchard (1857-1919) le renomme lamblia
intestinalis en honneur de ce biologiste. Le genre lamblia est définit
par Johann Kustler en 1882, en honneur d'Alfred Giard. En 1915, Ko froid et
Christiansen écrivent que le genre Giardia doit se substituer à
lamblia. Cette même année, Charles Wardell Stilles (1867-1941) et
Al introduisent le taxon giardia lamblia. Les Giardias sont des organismes
anaérobies, dénués des mitochondries, assurant l'oxydation
des composés organiques. A la place, ils possèdent un organite
particulier, appelé mitosome.(2)
II.3.2.1. Répartition géographique est
importance
On sait aujourd'hui que c'est un parasite cosmopolite touchant
10 à 20% des populations vivant en climats tempérés et
chauds, et que son taux de fréquence augmente en France et en Europe,
surtout chez les enfants. Différent en cela des autres parasites
intestinaux, si habituellement associés, le Giardia est volontiers
rencontré seul et quoi que bien toléré par 70% des
porteurs, n'en ne pas moins responsable de troubles importants chez bon nombre
des autres.(25)
II.3.2.2. Morphologie
La forme végétative (ou trophozoïte) vit
dans le duodénum et mesure 15um. Elle se présente sous la forme
d'un cerf-volant face et sous forme de cuillère de profil. Elle
possède un noyau bilobé ainsi que 8 flagelles, tous
dirigées vers l'arrière. 1 paire antérieure, 1 paire
postérieure et deux médianes. La forme kystique se trouve dans le
colon et qu'on retrouve dans les selles. Très résistants (2mois
à 8°C), la stérilisation habituelle des eaux de boisson
n'est pas suffisante mais l'ébullition et la congélation les
détruisent.(11)
II.3.2.3. Biologie
Par intervalles tous les 6 à 10 ou 12 jours, les formes
végétatives s'immobilisent, s'enkystent et sont rejetées
à l'extérieure en grand nombre, avec les selles. Bourrés
alors de kystes caractéristiques, ces selles vont permettre le
diagnostic de la certitude ; la négativité des selles entre
ces phases de rejet justifie l'envoi au laboratoire de selles
récoltées selon la méthode de 8 jours. Le kyste va garder
son pouvoir pathogène au moins 2 mois dans le milieu
extérieur.
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