I.8. Prise en charge :
La PEC de l'enfant IMC est pluridisciplinaire (14, 17,
18).
1. Objectifs de la prise en charge.
Toute PEC poursuit :
- La prévention s'appuyant sur des données
spécifiques et validées ;
- La surveillance et les évaluations cliniques
confrontées aux données para cliniques confirmant l'existence des
déficiences et des incapacités ;
- L'évaluation des troubles.
- Un suivi global, personnalisé et modulable afin de
prévenir les complications, d'amener l'enfant à la plus grande
autonomie possible, d'assurer son intégration sociale et de soutenir la
famille dans cette démarche qui l'engage pour plusieurs
années.
Objectif de la PEC à long terme
« L'enfant n'est pas un adulte en miniature ; mais
l'enfant handicapé sera un adulte handicapé » (2). C'est
pourquoi au cours de l'enfance il faut prévenir le risque des
détériorations ultérieures,vulgariser la PEC globale
calquée sur le développement chronologique de l'enfant normal
2. Traitement.
Il s'adapte au type et à la clinique. On fera appel
à une technique ou une méthode de la neuro-facilitation(17, 28,
31, 32, 39).
Ø Mesures préventives de l'infirmité
motrice cérébrale.
L'enfant aura moins de risque d'être atteint
d'infirmité motrice cérébrale si les précautions
suivantes sont prises :
- CPN bien conduites.
- Prévoir l'accouchement dans un endroit où on
peut s'assurer de la présence d'une personne compétente.
- Soins et suivi du bébé après la
naissance.
Ø Soins à l'enfant malade :
- Apprendre à la famille comment reconnaitre les signes
d'alarmes.
- Apprendre à la famille à reconnaitre les
signes de la méningite et de l'encéphalite.
- Apprendre à la famille la conduite à tenir
avant d'arriver à l'Hôpital.
Ø VIVRE AVEC
L'éducation motrice de ces enfants se fait au quotidien
dans le jeu, l'habillage, la toilette, les façons de le positionner ou
de le porter. Si des aides techniques peuvent améliorer son autonomie,
ce sont surtout les façons de guider l'enfant qui vont la
développer.
Certaines manoeuvres facilitent la marche soutenue en guidant
l'enfant par des points d'appui. L'accompagnement du geste par une description
parlée ou par une cadence rythmée facilite l'enchaînement
moteur et sa mémorisation. Chez l'hémiplégique, il est
recommandé de se mettre du côté atteint et de tenir
l'enfant par la main hémiplégiee pour l'intéresser
à ce côté. Lors du jeu, l'initiative motrice de l'enfant
dans le jeu doit être favorisée par un positionnement qui lui
permette cette liberté. Le siège moulé en abduction assure
sa stabilité et libère ses membres supérieurs. Lorsqu'il
est au sol, on recommande une installation à genoux dressés ou
à cheval sur un boudin, ou allongé avec un boudin sous les bras.
La chambre de l'enfant sera disposée pour que son côté le
plus atteint soit stimulé (lumière, ouverture de la porte et
bibelots de ce côté).
Lors de la toilette, l'habillage est facilité en
initiant le mouvement du bras par une rotation externe en le maintenant par le
coude, puis extension du poignet. La raideur du membre inférieur peut
aussi être vaincue par des manoeuvres de détente. Le bain est un
moment de détente qui permet des expériences motrices pour
l'enfant. Les stimulations de l'eau et des massages lui apportent une
idée plus riche de son corps. Lorsque l'enfant est sur le pot,
l'installation pieds bien posés au sol lui donne un sentiment de
sécurité.
3. Place et Rôle des différents acteurs
impliqués dans la PEC
Rôle des parents (la famille).
La famille à une part active dans le choix de la PEC de
l'enfant, aucun projet n'étant possible sans son aval. Il faut
éviter que les parents (famille) tombent dans 2 erreurs :
- La surprotection qui peut nuire à l'autonomie de
l'enfant,
- L''abandon affectif et /ou thérapeutique, plus
catastrophique.
Rôle de l'équipe
médicale
La multidisciplinarité est la règle même
si elle est parfois difficile à organiser. Le médecin traitant
(pédiatre ou généraliste) a un grand rôle, parce
qu'il sert de relais pour le suivi thérapeutique. L'équipe
pluridisciplinaire doit chercher avant tout la souplesse et
l'adaptabilité aux cas individuels. Sa composition peut être
variable mais s'y trouvent idéalement des participants ci-après:
le pédiatre, le physiothérapeute, le psychomotricien,
l'ergothérapeute, le logopède ou orthophoniste, le psychologue
clinicien, l'appareilleur ou technicien orthopédiste, l'assistant social
et les éducateurs spécialisés.
4. Traitements associés.
· Aux CUK : Fortaline, kinésithérapie,
Gamalate B6, Depakine
· Ailleurs : Injections de toxines botuliques, pour
diminuer la spasticité et permettre un meilleur schéma corporel
tout au long de la croissance, allongements tendineux, suivi par des temps de
plâtre assez courts, pour permettre une meilleure position de marche et
de maintenir les acquis, chirurgie légère au cours de la
croissance : ténotomie, chirurgie multiple en fin de croissance pour
stabiliser les déformations orthopédiques et de maintenir les
acquis de la marche et à la une la rééducation du cerveau
pour recréer dans le cerveau le souvenir des membres
inférieurs ; selon les recommandations publiées en Aout 2016
par l'Association Américaine pour la Rééducation
Cérébrale.
|