I.5. ETIOLOGIES
Des nombreux microorganismes peuvent infecter les voies
urinaires, mais les agents les plus fréquents sont de loin les bacilles
à Gram négatifs, essentiellement les
entérobactéries : Escherichia coli (responsable
d'environ 80% des infections urinaires), suivi des Proteus mirabilis
(10%), Klebsiellapneumoniae (4-8%), Pseudomonas aeruginosa,
Citrobacter,...
On rencontre parfois des cocci Gram positifs comme le
streptocoque, le staphylocoque (5).
Staphylococcus saprophyticusest responsable de 10 %
des cystites non compliquées.
Une uropathiesous-jacente peut être à la base
d'IU récidivantes.
En zone tropicale, une leucocyturiestérileévoque
une tuberculose urogénitale imposant une recherche du bacille de Koch
dans les urines.
L'I.U. révèle très souvent une anomalie
malformative ou fonctionnelle des voies urinaires surtout chez le nourrisson,
anomalies dans 40 à 50 % des cas (reflux
vésico-urétéral dans 80 % des cas).
Un bilan étiologique urologique doit donc être
réalisé dès la première I.U. fébrile chez
l'enfant (variation des explorations selon les centres : au minimum
échographie rénale et vésicale).
Les infections urinaires chez l'enfant sont marqueurs d'une
possible anomalie des voies urinaires comme une obstruction, une vessie
neurogène, une duplication urétérale. Près de
30-40% des nourrissons et de tout petits ayant une infection urinaire ont un
reflux vésico-urétéral (3).
I.6. DIAGNOSTIC
I.6.1. Clinique
v Chez le nouveau-né et le
nourrisson
Le diagnostic clinique est difficile chez le nouveau-né
et le jeune nourrisson de quelques mois.
Dans les deux cas, une I.U. doit être
considérée a priori comme une PNA, même en l'absence de
fièvre.
Chez le nouveau-né :
· Prédominance masculine à 70 %
· Possibilité d'un choc septique grave
· Ou signes atypiques : anorexie, stagnation
pondérale, ictère tardif ou prolongé.
Chez le nourrisson :
· Hyperthermie isolée (39° - 40°) en
clocher ou en plateau.
· Troubles digestifs au 1er plan.
· Parfois, polyurie par défaut de
concentration des urines, responsable de déshydratation (17).
v Chez l'enfant
· Cystite : on aura essentiellement des signes
vésicaux : brûlures mictionnelles, fuites diurnes ou nocturnes,
pollakiurie, sans fièvre.
· PNA : hyperthermie à 39°5C - 40°C
en clochers, altération de l'état général;
frissons, douleurs abdominales.
Examenclinique
Il recherche une cause locale favorisante (vulvite, phimosis),
une anomalie du jet urinaire, un globe vésical, une augmentation de
volume des reins, une défense localisée en fosse lombaire.
Il faut s'assurer également de la normalité de
la croissance staturo-pondérale, de la pression artérielle, de
l'absence de syndrome polyuro-polydypsique et de déshydratation (18).
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