e. Objectif du traitement:
La rémission des symptômes, la réduction
de la fréquence et de la sévérité des
épisodes aigus, le maintien d'une adaptation socioprofessionnelle et la
réadaptation, et la limitation des évolutions
déficitaires(36).
f. Principes du traitement:
Dans les formes positives les neuroleptiques anti-productifs
et sédatifs en association sont utilisés d'emblée à
une posologie élevée comme traitement d'attaque ;
p.ex : Halopéridol ou Haldol ® :15-30 mg/j per os ou en IM. ou
Rispéridone ou Risperidal ® 4-8mg/j per os en une seule prise
vespérale. Dans les formes déficitaires, les neuroleptiques dits
« désinhibiteurs » sont théoriquement indiqués.
On procédera à une monothérapie à doses
progressives et modérées ; p.ex : Amisulpride
(SOLIAN®) 50 à 400mg/j, en deux prises quotidiennes. HALDOL®
ou RISPERDAL® peuvent aussi être utilisés à des
faibles doses (5 à 15mg pour l'HALDOL® et 2 à 4mg pour le
RISPERDAL®).Dans les formes ayant résisté à plusieurs
traitements neuroleptiques successifs il est possible d'utiliser la clozapine
(LEPONEX®).Pour le traitement d'entretien : le choix du relais par un NLP
à action prolongée peut être proposé au patient en
cas de faible observance thérapeutique. L'intervalle des injections est
généralement de quatre semaines(36).
Pour la correction des effets secondaires : les
Antiparkinsoniens comme le trihexyphenidyle (ARTANE®) 2-5mg/j et les
Anti cholinergiques comme la tropatepine (LEPTICUR®) 10-30mg/j peuvent
être utilisés en présence d'effets secondaires
significatifs(36).
g. Durée du traitement
La schizophrénie est une maladie chronique et les
antipsychotiques réduisent le risque de rechute ; ils doivent donc
être administrés au long cours. Chez des malades qui sont en
rémission de leur épisode aigu, le fait de continuer la
thérapie à long terme permet une réduction
considérable de la fréquence et de l'intensité des
possibles épisodes aigus futurs(23).
L'arrêt des antipsychotiques, souvent par mauvaise
observance ou mauvaise adhérence, est la principale cause de rechute
d'une schizophrénie ; l'observance thérapeutique peut
être facilitée par l'emploi des préparations à
action prolongée ou à libération prolongée (une
administration unique tout les 15 à 30 jours). L'arrêt d'un
traitement antipsychotique sera toujours progressif et se déroulera sous
surveillance médicale avec un plan d'urgence préétabli,
également remis aussi aux proches(23).
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